Résumé de sociologie

I- Définition et rappels

Le média est un moyen impersonnel permettant une diffusion large et collective d'informations ou d'opinions, quel qu'en soit le support.

Les médias sont avant tout:

► Des produits technologiques:

- Le premier média de masse est naît dans un contexte technologique particulier, à savoir, la Révolution Industrielle, à la fin du 19e S. L'enseignement pour tous conduit à une meilleure éducation et à l'alphabétisation, ce qui donne un coup de fouet à la presse, qui se multiplie grâce à la rotative et cela réduit le coût du journal. L'invention du train permet de distribuer les journaux en ballot. Des entreprises dans le journal vont se créer et de la publicité par la même occasion afin de faire connaître ces entreprises. Tous ces facteurs contribuent à l'émergence d'une presse publique et dont les contenus évoluent, passant d'une presse partisane à un contenu d'informations.

- Les années 1920: la radio commence à entrer dans les foyers mais ne perturbera pas la presse. L’usage de la radio permet une diffusion plus large des messages .  

- Les années 1960: l’arrivée de la télévision va véritablement bouleverser l’économie de la presse écrite. A partir de ce développement important, va s’élaborer un certain nombre de théories sur l’influence et le rôle des médias de masse sur la société.

- Les années 1990: l’arrivé du web accentue le bouleversement de la presse. Internet est un facteur majeur qui s’assimile à un contre-pouvoir sur les opinions politiques.

► Des produits économiques:

Les entreprises de médias proposent des biens et services qui génèrent de la consommation. Les entreprises des médias ont des coûts de production et de diffusion tandis que les consommateurs ont des coûts de réception, de redevance.

Les médias sont des entreprises commerciales, mais celles-ci ne sont pas tout à fait libre. Pèsent sur elles, des réglementations, des contraintes imposées par le pouvoir public.

• contraintes de financement: les chaînes françaises qui avaient une diffusion hertzienne ont un cahier des charges. La publicité est réglementée (limitation du temps).

• contraintes de diffusion: les chaînes de télévision généralistes ont des contraintes avec le cinéma.

Elles sont tenues de consacrer, dans le nombre annuel de diffusions et de rediffusions d’œuvres cinématographiques de longue durée, 60 % à la diffusion d’œuvres européennes et 40 % à la diffusion d’œuvres d’expression originale française.

L’ensemble de ces obligations sont surveillées par le CSA.

► Des produits idéologiques

Courant nihiliste

Le courant se développe dans les années 1930, période sombre de l'Histoire. La radio est l'outil de propagande du régime nazi en Allemagne. Ce contexte est observé par des intellectuels (Adorno, Horkheimer, Marcuse). Dans les années 1950, l’École de Francfort est le nom donné à des intellectuels allemands après que ceux-ci se soient exilés en raison de l'arrivée d'Hitler au pouvoir.

Qu’est-ce que l’École de Francfort ? C’est un mouvement philosophique né dans les années 30 dont l’ambition est une analyse critique radicale de l’évolution de la société contemporaine.

Ils font un lien direct entre la logique capitaliste des médias de masses (les industries culturelles) et la subordination idéologique des individus au monde de la consommation du divertissement et de l’ordre social.

Les médias deviennent donc des instruments de domination et d’une déshumanisation.

Courant optimiste

Le courant renvoi au mythe du village globale, une expression née en 1968 sous la plume de Marshall Mac Luhan. L'idée est qu'il y a une corrélation positive entre le développement des médias et la société.

Dès 1791, les révolutionnaires français imaginent une propagation du principe démocratique par le télégraphe optique. Cette idée vise à montrer que les outils de communication ont des vertus démocratiques et agissent positivement sur les inégalités.

Le courant optimiste se trouve confronter à des limites, on parle de fracture numérique.

Les freins aux médias sont d'ordre:

• technologiques et économiques. Seuls les pays riches ont les reins solides pour assurer des investissements, former des journalistes, développer des médias et prétendre à un public avec un pouvoir d'achat et de la culture.

• socio-culturels. Cela peut être la religion, l'analphabétisme, degré d'urbanisation.

La politique voulue en 1997 par Lionel Jospin est d'installer des ordinateurs dans des classes pour réduire les inégalités sociales.

Courant empirique

L'empirisme se fonde sur les analyses et enquêtes de terrain menées par les sociologues.

Le courant fonctionnalisme consiste à se poser la question non pas de ce que les médias font aux gens mais plutôt ce que les gens font des médias. Il s'agit de la théorie des usages et gratifications mise en avant par deux sociologues, Lewin et Wright. Ils s'intéressent aux causes de la consommation des médias par les individus et mettront en avant la fonction de divertissement des médias. Ces derniers sont des produits que l'on consomme avec une finalité pour satisfaire des besoins d'ordres psychologiques, thérapeutiques.

Les travaux de Paul Lazarsfeld

Lazarsfeld se demande si la campagne électorale est capable de faire modifier les opinions politiques. Lors des élections américaines de 1933, les hommes politiques pensent que l'influence des médias est considérable. En conclusion de son ouvrage Personal influence, il dit que ''l'influence des médias est négligeable, ils renforcent les opinions mais ne les changent pas''.

Trois principes sont mis en évidence:

• Exposition des messages

• Perception des messages

• Mémorisation sélective

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