Montée des totalitarismes

ersatz : version basse d’un produit

L’Italie de 1925 se lance dans la bataille du blé pour atteindre l’autarcie céréalière.

En 1934, c’est au tour de l’Allemagne de rechercher l’autarcie, par ce qu’on appelle l’autarcie d’expansion (concept du Lebensraum)

Entre 1935 et 1936, l’Italie s’attaque à l’Ethiopie et l’Albanie dans la même optique que l’Allemagne

En 1931, le Japon conquiert la Mandchourie dans son entièreté et attaque la Chine avec une violence inouïe.

b) Le resserrement des liens avec les empires coloniaux :

C’est valable pour la France et la Grande-Bretagne qui mettent en place les « préférences coloniales ». Le Royaume-Uni va par exemple négocier une plus grande autonomie indienne contre plus d’avantages économiques pour ce dernier. Cela s’appelle le Statut de Westminster, écrit en 1931, qui transforme l’empire colonial en Commonwealth. Les accords d’Ottawa (dominions qui accordent une présence tarifaire au Royaume-Uni) viennent compléter le Statut de Westminster (accord pour plus d’autonomie de l’Inde et des dominions). En France, en 1937, notre empire absorbe un quart de nos exportations et assure une bonne part des importations (vins marocains, cotons, etc.). Cela n’empêche pas le déclin des entreprises françaises et anglo-saxonnes.

3) Malaise dans la civilisation (Freud, 1930)

a) La critique de la démocratie libérale.

Dans Plan ou encore la Revue du siècle, les articles antiparlementaires se développent. De plus, la France est critiquée comme par Denis de Rougemont, lorsqu’il parle de « gérontocratie », de « ballet » entre droite et gauche.

b) La tentation totalitaire

De nombreux pays sont tentés par le fascisme comme l’Angleterre, la France, etc. Dans ces fascismes, la place de l’enfant est importante car selon ses régimes, ils représentent l’avenir glorieux de ces pays. En 1940, Robert Brasillac parle dans son ouvrage Notre avant-guerre, de la joie fasciste, où les enfants marchent, travaille etc. en chantant.
En 1932, Oswald Mosley fonde la British Union of Fascists, le parti fasciste anglais. Il est interné pendant la Seconde Guerre mondiale et revient après la guerre, et fonde un parti dans les années 1960.

II. LA MONTEE EN PUISSANCE DES TOTALITARISMES

C’est un régime qui entend soumettre à l’Etat la totalité de la vie d’un individu. En 1951, la philosophe Hannah Arendt définit le totalitarisme comme un alliage entre une idéologie et la terreur.
Carl Friedrich dit en 1953 que les 5 critères pour avoir un totalitarisme sont

- idéologie officielle

- parti unique

- chef charismatique

- monopole des moyens de communication

- terreur

1) Des paix ratées ont favorisé l’émergence des régimes totalitaires.

a) En Italie

Le premier sentiment des Italiens à la fin de la Première Guerre mondiale est un sentiment de victoire mutilée, de trahison. Ces sentiments vont être utilisés par les nationalismes italiens comme par Benito Mussolini dès 1919 avec les Faisceaux Italiens de Combat. C’est une organisation paramilitaire, anti-communiste et anti-démocratique. En 1921, cela devient le Parti National Fasciste.

En 1923, il est appelé par le roi d’Italie pour construire un nouveau régime. Par cela, le roi répond aux demandes de la bourgeoisie, effrayée par le communisme. B. Mussolini peut donc construire son régime comme il le semble. C’est donc un régime dictatorial mais il y a des doutes sur le fait qu’il soit totalitaire. Néanmoins, il répond aux 5 critères de C. Friedrich :

- Parti unique, le PNF.

- Chef charismatique, le Duce, Benito Mussolini.

- Idéologie officielle, le fascisme.

- Terreur, l’Ovra.

- Monopole des moyens de communication, l’Ovra, regroupement des jeunes (Balilla)

L’Etat contrôle l’économie italienne. En 1933, les Italiens créent l’Institut pour la Reconstruction Industrielle.

En 1929, les accords du Latran fixent les frontières de l’Etat du Vatican. Le catholicisme devient donc la religion officielle de l’Etat d’Italie. Dès cette époque, l’Italie se réarme, dans l’optique de conquêtes extérieures, ce sont des totalitarismes belliqueux. Il y a pour objectif de se procurer des ressources, mais également de restaurer la puissance de l’empire romain.

A partir d’octobre 1936, et jusqu’en en mai 1937, les Italiens se lancent dans la conquête de l’Ethiopie. Et malgré les différences de forces, la résistance éthiopienne va être remarquable. Avec cela, l’Italie s’éloigne de la SDN, qu’elle finit par quitter. Elle se rapproche de l’Allemagne et forme l’axe Rome-Berlin à partir d’octobre 1936. Ces deux pays soutiennent l’Espagne de Franco entre 1936 et 1939.

En avril 1939, l’Albanie devient un protectorat italien. En mai 1939, l’axe Rome-Berlin devient le pacte d’acier, pacte militaire offensif. Ce qui signifie que si l’Allemagne attaque un pays, l’Italie la suivra.

Néanmoins il y a quelques faiblesses dans le régime mussolinien, la fascisation des populations a été très compliqué et n’a pas très bien fonctionné. Sur le plan économique, l’Italie se concentre sur les armes et oublie les autres secteurs, cela crée un déséquilibre. De plus, en septembre 1939, l’Italie garde sa neutralité, sous prétexte que son réarmement n’est pas achevé, et ne déclare la guerre à la France, au Royaume-Uni et à la Pologne qu’en 1940. En 1943, le régime de Benito Mussolini.

b) En Allemagne :

En novembre 1918, l’empereur abdique, aboutissant en 1919, à la création d’un nouveau régime : la république de Weimar. Cette république va se trouver dans un contexte très compliqué, la droite et l’extrême gauche. La droite, elle, refuse le Diktat et prône un retour à l’empire. De l’autre côté, l’extrême gauche veut un régime communiste sur le modèle russe. Et cette extrême gauche va être sévèrement réprimandée par le pouvoir en place. Dans ce contexte, le NSDAP, crée par Adolf Hitler, voit le jour (« Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands).

En plus de ce contexte d’humiliation et de mécontentement dû au Diktat, la crise de 1929 arrive en Allemagne. Cette crise provoque un chômage de masse et le NSDAP assure son succès en regroupant tous les mécontents. En 1928, le NSDAP ne compte que 2% des voix contre 37% en 1932. Au moment de sa prise de pouvoir en 1933, le parti d’Hitler compte un million d’adhérents. Hindenburg le nomme donc chancelier. Adolf Hitler interdit donc le parti communiste puis s’octroie les pleins pouvoirs. En mars 1933, le camp de Dachau ouvre ses portes pour les opposants politiques. En mai, les syndicats sont interdits. Et, le 2 aout 1934, Hitler se fait nommer « Reichsführer » et concentre donc tous les pouvoirs. Ce régime est basé sur une propagande très présente (radios, débuts de la télévision, etc.), un contrôle de l’expression importante, l’embrigadement des jeunes, la Gestapo (police secrète de l’Etat) ainsi que les SS (250 000 hommes, qui doublent la police classique, sont à la tête des camps ; ils constituent l’élite du parti nazi). C’est également un régime raciste.

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