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Le droit de la responsabilité civile.

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Par   •  1 Juillet 2016  •  Cours  •  20 975 Mots (84 Pages)  •  1 386 Vues

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Droit privé 31/01/13

Le droit de la responsabilité civile.

Re /sponsa/bilité

Sponsa : sponsio

Distinction entre responsabilité civile et pénale.

Derrière la logique pénale il y a une logique punitive.

La responsabilité a une autre fonction, de réparation d’un dommage, on distingue en son sein, la responsabilité civile délictuelle : faute intentionnelle, il existe tout de même des responsabilités sans fautes et contractuelle : c’est responsabilité qui résulte pour un contractant de ne pas exécuter correctement son obligation, dans ce cas là le cocontractant est responsable.

Leçon 1 la responsabilité civile contractuelle.  

  1. Les conditions de la responsabilité civile contractuelle

Pour que la responsabilité d’un cocontractant soit reconnue il faut qu’il y ait eu une mauvaise exécution des obligations, il faut ensuite que cette inexécution totale ou partielle cause un dommage à l’autre. Quand il n’y a pas de dommages il n’y a pas de responsabilité contractuelle.

  • L’inexécution : deux points : la preuve de l’inexécution et la distribution

C’est au contractant de démontrer que l’autre cocontractant à mal ou pas exécuter son obligation. Cette preuve peut être apportée par tous moyens, preuves écrite, enquête, indices,…

En revanche la preuve de l’existence d’une obligation ce n’est pas la preuve d’un fait, mais d’une obligation, donc dans un procès en inexécution contractuelle, celui qui se prétend victime de l’inexécution doit d’abord démontrer l’obligation de l’autre et quand il a démontré il lui appartient que l’obligation en question n’a pas ou a été mal exécuté. Ce principe la comporte des aménagements selon la nature des obligations. C’est la distinction entre les obligations de moyens et de résultats.

Exemple : on va voir notre médecin, et on passe avec lui un contrat médical, en contre partie il nous fait bénéficier de ses connaissances médicales. Le médecin ne prend jamais l’engagement de nous guérir mais de nous soigner correctement dans l’état actuel de la science. L’obligation de ce médecin est une obligation de moyen, il s’engage pour que tout aille mieux et non pour nous guérir.

Autre exemple : je sors d’ici je prends le bus, j’ai mon ticket, la société de bus est débiteur à notre égard du moment qu’on a mis le pied dans le bus de l’obligation de notre état, c'est-à-dire qu’il faut que je descende du bus dans le même état que lorsque je suis monté. Le cas contraire, rend le transporteur responsable, il est débiteur d’une obligation de résultat.

Dans les contrats on peut avoir des obligations de moyens et résultats.

Définition : l’obligation de moyen on l’appelle encore l’obligation de prudence et de diligence, le débiteur d’une telle obligation de moyen doit faire tout son possible pour exécuter l’obligation et parvenir au résultat attendu par son cocontractant.  (Contrat médical précédent). Mais si j’avais pris l’exemple du chirurgien esthétique, la jurisprudence a dit que c’était une obligation de résultat, on attend de lui qu’il fasse en sorte que le nez soit droit. Dans le cas contraire le chirurgien est d’emblé responsable.

Dans l’obligation de résultat le débiteur s’est engagé a fournir un résultat donné, précis. Le transporteur de personnes doit faire en sorte que les transportés sorte en bon état. Dans le cas contraire il engage sa responsabilité.

Deuxième point, les cocontractants lorsqu’ils écrivent le contrat, admettent que telle obligation du contrat c’est une obligation de résultat. Très souvent c’est le juge qui contrat par contrat à l’occasion d’un contentieux va dire s’il y a ou pas une obligation de résultat ou de moyen.

Il va faire une opération particulière, le forçage du contrat : c’est le fait pour le juge de découvrir a posteriori dans le contrat des obligations que les personnes n’avaient envisagé. Et l’exemple type, c’est un arrêt de 1911, dans le transport de personnes, d’un accident. Il y aura procès, et devant le juge la compagnie transatlantique se dit non engagé, le juge va dire je «  dis moi juge que dans le contrat de transport de personnes, même si cela n’est pas écrit ou envisagé par les personnes, que le transporteur est débiteur d’une obligation, de résultat » ce qui veut dire que le transporté doit sortir du moyen de transport dans lequel il est entré, et que dans le cas contraire, rend la compagnie responsable.

La distinction, le créancier d’une obligation de moyen ne pourra obtenir réparation de son préjudice  qu’en montrant que son cocontractant a faillit à son obligation de diligence. Par exemple je vais chez mon médecin, il commet une erreur de diagnostic, si je veux obtenir réparation, je vais devoir démontrer la faute du médecin, c'est-à-dire que dans l’état actuel de la science un bon médecin aurait du voir la pathologie. Dans ce cas, la position de la victime est plus délicate, la charge de la preuve est sur le créancier. En revanche si c’est une obligation de résultat, moi créancier j’ai qu’une seule chose à prouver c’est que le résultat promis n’est pas atteint. La jurisprudence a découvert dans le contrat de travail une obligation de résultat à l’égard de ses salariés. Dès l’instant ou le salarié sort de l’entreprise dans un état qui n’est pas celui dans lequel il est entré, la responsabilité de l’employeur est engagée.

  1. Il faut encore que cette inexécution provoque un dommage

Ce dommage peut être un dommage présent ou futur, ce qu’il y a de certain c’est que permettre l’engagement de la responsabilité civile contractuelle, il faut que le dommage soit certain. Il appartient à celui qui se prévaut d’un dommage d’apporter la certitude de ce dommage. Il faut aussi que ce dommage soit entré dans la prévision des parties, qu’il y ait un lien entre le dommage subit par l’un des contractants et que les obligations…... C’est le dommage prévisible.

Il faut que l’éventualité du dommage soit établit par les parties. Enfin, il faut que le dommage soit la conséquence de la violation de l’obligation contractuelle. La causalité doit être directe, exemple : du contrat de bail, voila un couple qui cherche à louer l’appartement ou ils vont vivre, ils passent un contrat de bail auquel le bailleur va offrir un prix. Le bailleur prend le loyer mais fourni pas le bien. Le locataire est à la rue, et il va pouvoir obtenir réparation du préjudice de la non exécution de l’obligation du bailleur. Le conjoint s’en va, la rupture constitue t elle un dommage réparable ?

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