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Fiche sur "Trois Discours sur la condition des Grands"

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Par   •  17 Octobre 2021  •  Cours  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  738 Vues

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Les « Trois discours sur la condition des grands » est un texte divisé en trois discours et écrit par Blaise Pascal vers 1660. Le lecteur y retrouve une réflexion sur les notions de justice, de hasard et de mensonge. Au fur et a mesure de la lecture, nous pouvons nous poser la question : Qu’est ce qui justifie le fait de pouvoir se faire appeler un «grand»?

En effet, Pascal explique d’abord l’origine et la nature des « grandeurs d’établissement », pour les distinguer dans une deuxième partie des « grandeurs naturelles » et dans sa dernière partie le type de respect que l’on doit à chacune de ces grandeurs.

« Il y a dans le monde deux sortes de grandeurs » dit Pascal. Si les « grandeurs d’établissement » désignent, comme il l’écrit plus loin les « dignités et les noblesses » L’auteur distingue deux « états », et commence par expliquer ce que sont les

« grandeurs d’établissement » : elles « dépendent de la volonté des hommes, qui ont cru devoir honorer certains états et y attacher certains respects » Ce sont donc les grandeurs établies par les hommes. Mais pour quelle raison a-t-on alors fait cette distinction entre « nobles » et « roturiers » ?

Quelles sont ces grandeurs naturelles ? Elles consistent, dit Pascal « Dans les qualités réelles de l'âme et du corps, qui rendent l'une ou l'autre plus estimable, comme les sciences, la lumière de l'esprit, la vertu, la santé, la force. » Si l’on veut surmonter cette difficulté de compréhension, il faut donc entendre par « naturelle » non pas les qualités qui viennent de la nature, car alors la vertu ou les sciences n’en feraient pas parti, ni celles qui viennent de l’effort ou du mérite d’une personne, mais celles qui sont réellement possédées par une personne. La santé, comme la vertu, la force , comme les connaissances, ne dépendent pas de décisions prises par des individus, ce n’est pas parce que les hommes l’on décidé que nous sommes en bonne santé, ou vertueux, mais parce que nous le sommes réellement.

Dans le premier discours, Pascal s’adresse au lecteur et y expose, par le biais d’une parabole, l’histoire d’un naufragé appelé à occuper le trône sur l’île où il a échoué, car celui-ci « ayant beaucoup de ressemblance de corps et de visage avec ce roi, il est pris pour lui, et reconnu en cette qualité par tout ce peuple. » Il remplit donc l’exercice du pouvoir en tant que tel. Ayant choisi de taire sa véritable identité, le nouveau souverain vit un perpétuel dédoublement entre imposteur et ce qu’il ressent. Malgré tout, Pascal ne remet pas en cause la nécessité du pouvoir, bien au contraire, il reconnaît l’inquiétude du peuple qui a perdu son roi et n’a de cesse de s’en chercher un autre. Ici le nouveau souverain garantit ordre et paix, ce qui pourrait excuser sans doute en partie son silence mensonger. Ce qui est important ici est que la monarchie de droit divin ne saurait en aucune façon donner un quelconque privilège à celui qui l’exerce. Le monarque reste fondamentalement un homme comme les autres.

En conséquence, les puissants qui n’ont nul mérite à posséder, ce que la monarchie de droit divin leur donne, doivent rester conscients de leur véritable nature. Ils ne doivent pas abuser de leur pouvoir ou de leur savoir pour tromper le peuple. La leçon est morale : le philosophe appelle dans un premier temps à la modération et à l’humilité. La raison dit à l’homme de bonne volonté que la justice du comportement n’est pas issue du droit. En effet la justice est moins la conformité à ce que chacun est en droit d’attendre.

L’objet du second discours est d’exposer une conception de la justice. Pascal s’adresse toujours au lecteur ; « Il est bon, Monsieur, que vous sachiez ce que l’on vous doit, afin que vous ne prétendiez pas exiger des hommes ce qui ne vous est pas dû ; car c’est une injustice visible : et cependant elle est fort commune à ceux de votre condition, parce qu’ils en ignorent la nature. ». Le second discours développe donc deux notions déjà présente dans le premier. Pascal distingue les « grandeurs d’établissement

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