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Dom Juan, Scène d'exposition, Molière

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Par   •  7 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 678 Mots (7 Pages)  •  823 Vues

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Don Juan – Acte 1 scène 1

Molière

I- Le portrait du maître par le valet

- C’est Sganarelle, le valet de Don Juan, qui ici dans cette scène d’exposition nous dresse le portrait de son maître. Il faut donc avoir à l’esprit qu’étant donné que c’est un personnage qui donne des indications et non le public qui dresse ce portrait par lui-même, il est sans doute subjectif. Cependant, étant son valet, personne d’autre ne connaît mieux Dom Juan que Sganarelle.

La présentation de Dom Juan va se dérouler en plusieurs phases :

Dans la 1ere, Sganarelle soutient qu’il ne sait peu à propos de son maître et de ses sentiments pour Dona Elvire « je n’en ai point de certitude encore », sûrement pour ne pas froisser Gusman. Par la suite, il donne d’abord le côté religieux du portrait, très négatif « qui ne croit ni Ciel, ni Enfer ». En 3eme phase, il présente son attitude envers les femmes et son libertinage de mœurs toujours présent « Un mariage ne coûte rien à contracter ». On quitte ensuite le portrait de Don Juan par le valet pour souligner la surprise de Gusman « Tu demeures surpris » et les impressions de sganarelle par rapport à son maître « qu’il me vaudrait bien mieux d’être au diable qu’avec lui ». Ainsi, cela permet d’avoir d’abord le portrait de Don juan mais aussi ce qu’il a comme conséquences sur l’entourage, ici le valet et Gusman.

- Don Juan est tout d’abord un libertin de mœurs : il n’a aucune limite morale, et joui de la liberté pour faire tout ce qu’il souhaite. C’est un séducteur endurci, ce qui explique l’utilisation importante du vocabulaire du mariage et de la séduction « maîtresse », « mariage », « passion ». Sganarelle insiste sur toutes les actions de son maître par des accumulations « dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne ». Cette gradation descendante montre bien que Don Juan baffoue les régles morales de la société de son époque en ne respectant aucune classe sociale. De plus, l’expression « épouseur à toutes mains » montre bien que le maître n’a aucun problème à épouser n’importe qui. Sganarelle enfonce encore plus ce côté là par l’accumulation « il aurait encore épousé toi, ton chat, ton chien ». Ici, épouser une femme importe peu pour Don juan, c’est la conquête qui est surtout primordiale et intéressante. En effet, c’est un prédateur « d’autres pièges pour attraper les belles ». Don juan est un chasseur interressé par la chasse des « belles » et non par le « gibier » que l’acte rapporte. L’utilisation constante du champ lexical des animaux réduit Don Juan à une simple bête qui ne suit que ses instincts « qui passe sa vie en véritable bête brute », et ne tente pas de s’élever intellectuellement et socialement.

- Don juan n’est pas qu’un simple libertin de mœurs, c’est aussi un libertin de pensées. Ses pensées ne s’appuient que sur des faits matériels et scientifiques et remet en cause tout ce qui touche à l’église catholique. C’est pourquoi l’utilisation du mot « pèlerin » est ici très ironique, il ne désigne pas un homme qui effectue un voyage vers un lieu de dévotion, mais quelqu’un qui avance toujours dans son chemin vers la séduction et la conquête amoureuse. Don juan est un personnage impie pour lequel le mariage n’est pas un sacrement, puisqu’il qu’il s’est marié plusieurs fois « et si je te disais le nom de toutes celles qu’il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusqu’au soir », mais qui a simplement une valeur économique « un mariage ne lui coûte rien à contracter ». Sganarelle s’empresse de souligner tous ses défauts par l’accumulation « un enragé, un chien, un diable… ». Il ne croit en rien, pas même les croyances populaires, et est de plus « un turc », terme très péjoratif pour l’époque puisque la France est en guerre contre l’empire ottoman. En plus de cela, Don Juan est sûr de lui, n’écoute personne « qui ferme l’oreille… » et est surtout au dessus de tous « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté ». Il est ennemi de la foi mais aussi de la civilisation, comme le souligne l’expression « un vrai Sardanapale » qui reproche à don juan sa vie de débauche et dissolue. Quant à « pourceau d’épicure », il désigne les membres de l’école Epicurienne pour qui l’homme doit utiliser sa raison et non ses croyances aveugles en Dieu. D’ailleurs l’expression « suffit qu’il faut que le courroux du ciel l’accable un jour » annonce la fin de Don juan et la menace de plus en plus pesante du ciel.

- Don Juan profite du fait qu’il soit noble. Il est conscient de sa supériorité sociale et de son argent pour accéder à certains privilèges, comme par exemple séduire qui il le souhaite. Il appartient à l’aristocratie, classe qui

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