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Analyse d'hygiène: pose d’une perfusion sous cutanée.

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Par   •  3 Novembre 2016  •  Analyse sectorielle  •  1 837 Mots (8 Pages)  •  4 656 Vues

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Analyse d’hygiène : pose d’une perfusion sous cutanée

J’ai réalisé cette analyse en partant d’un soin effectué en stage en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). C’est une structure qualifiée de zone B2, risque modéré, la désinfection de l’environnement est donc quotidienne.

La pose d’une perfusion sous-cutanée a été réalisé sur Mr K âgé de 73 ans, mesurant 1m72 pour 65 kg (IMC=21,97, indice de masse corporel, qui est donc normal). Il vit en EHPAD depuis deux ans, suite à des difficultés de maintien à domicile pour perte d’autonomie. Sa femme vient le voir régulièrement. Ils n’ont pas eu d’enfants.

Mr K est une personne douloureuse, crispée, ayant des difficultés de déglutition, ce qui a entraîné une diminution des apports hydriques oraux et par conséquent une déshydratation.

Parmi ses antécédents, j’ai noté : HTA (hypertension artérielle), maladie d’Alzheimer, rétention urinaire avec insuffisance rénale (diagnostiquée en 2013) et adénome prostatique (nécessitant la pose d’une sonde urinaire à demeure), purpura d’étiologie non déterminée (2013), purpura pétéchial et hyperleucocytose à polynucléaires des suites d’une infection par bactérie multirésistante.

Mr K est donc une personne vulnérable au vu de ses antécédents et de son âge.

Ce soin étant un acte infirmier sur prescription médicale, je vérifie la prescription et prend connaissance du protocole du service.

Avant de procéder à la préparation de la pose de la perfusion j’ai pu observer plusieurs fois le soin.

Je me rends au lit du patient pour le prévenir du soin mais aussi pour vérifier le site de perfusion précédent avant de préparer le matériel et la poche de perfusion.

 Je vérifie :

- l’aspect cutané: absence de douleur, rougeur, chaleur, écoulement purulent qui sont des signes d’inflammation, d’œdème qui manifesterait une non assimilation de la perfusion par les tissus, la présence de saignements au point de ponction qui indiquerait un défaut de pause sur le site;

-la date inscrite sur le pansement transparent semi perméable de type « Tégaderm » (la durée de la perfusion doit être inférieure à 96 heures, le risque de complications étant trop important au-delà);

- la localisation du site: il est important de changer de site à chaque changement de perfusion pour  que les cellules puissent assimiler la solution perfusée avec plus de facilités et de minimiser les risques de complications citées précédemment.

Une fois ces vérifications effectuées, je peux entamer la préparation de mon matériel.

  • Je commence par vérifier que toutes les fenêtres sont bien fermées et qu’il n’y a pas de courant d’air dans la salle ce qui pourrait transmettre des germes sur ma préparation par les poussières.
  • Je me lave les mains : humidification des mains, une dose de savon nettoyant désinfectant, puis friction (en faisant bien mousser le savon, la mousse permettant d’éliminer les bactéries action détergente), 30 secondes de lavage en respectant toutes les étapes (côtés, espaces interdigitaux, ongles, pouces et poignets sont savonnés minutieusement) puis 30 secondes de rinçage et séchage par tamponnement.

Je désinfecte la paillasse de la salle de soins avec une lavette bleue (la rose étant réservée aux espaces « sales »: sanitaires, matelas) et un gant jetable (pour protéger ma peau des produits détergent/désinfectant qui sont corrosifs). Je pulvérise du produit sur la lavette (et non directement sur la surface pour éviter les projections). Je commence par le détourage de la zone de préparation puis fait des gestes en forme de « S » sans repasser aux mêmes endroits. Je dépose la lavette dans le sac de lavettes sales, et jette mon gant dans le sac DAOM (déchets assimilables aux ordures ménagères).

Je me frictionne les mains au SHA (solution hydro-alcoolique) en respectant la même gestuelle que pour le lavage des mains jusqu’à évaporation totale du produit (pour une bonne efficacité et une élimination de toutes les bactéries), avant de mettre des gants et après les avoir enlevés car le gant au contact de la peau créé un milieu favorable à la prolifération de bactéries puisque c’est un endroit clos, chaud et humide. Je vérifie la date d’ouverture et de péremption du SHA avant utilisation pour être sûre de sa conformité et de son efficacité.

Je sors le matériel nécessaire: poche de perfusion (1l de G5%), tubulure.

Je vérifie les dates de péremption mais aussi l’intégrité, les dispositifs étant emballés de façon stérile, un défaut serait une porte d’entrée aux germes.

Je me frictionne à nouveau les mains

Je prépare mon chariot de soins que j’emmènerai au lit du patient:

  • Je désinfecte mon chariot avec la technique vue précédemment, en changeant de face à chaque changement de zone pour ne pas transmettre les germes d’une zone à l’autre par l’intermédiaire de la lavette, du plus propre vers le plus sale et du haut vers le bas.
  • J’installe les poubelles DASRI (déchets d’activités de soins à risque infectieux, sac jaune), DAOM (sac bleu) et un collecteur OPCT (objet piquants coupants tranchants) sur son socle antidérapant, après avoir vérifié la date d’ouverture et que la ligne de remplissage n’est pas dépassée pour éviter les AES (accident d’exposition au sang).
  • Je prépare mon matériel: 4 paquets de compresses stériles, un flacon de savon antiseptique (Bétadine scrub), un flacon d’antiseptique (Bétadine alcoolique), eau stérile en unidose, un flacon de Chlorhexidine alcoolique, un flacon de SHA, une boîte de gants, un cathéter court sécurisé (évite les AES), un pansement transparent semi perméable de type « Tégaderm », une étiquette du patient et une autre étiquette pour y noter toutes les informations nécessaires que je collerais sur la poche (et non directement sur la poche, ce qui risquerait de transférer le solvant du stylo utilisé dans la poche)
  • Je prépare ma poche: je fais une friction au SHA, j’ouvre le matériel en laissant la face imperméable de l’emballage en contact avec le plan de travail au cas où il y aurait du liquide, pour maintenir l’asepsie. J’enlève l’opercule de protection de la poche au niveau du site d’insertion de la tubulure (je ne désinfecte pas car le site est stérile). Je clampe la tubulure avant de l’insérer (pour ne pas qu’il y ait de bulles d’air) et l’insère dans la poche jusqu’au niveau d’élargissement; je renverse ma poche et remplis le réservoir à moitié (jusqu’au repère), j’enlève le clamp de la tubulure et je purge la tubulure avant de la clamper à nouveau. Je colle les étiquettes. Je mets le dispositif sur le chariot de soins. Je mets les emballages dans le sac DAOM, mets des gants et désinfecte la paillasse. Puis je me lave les mains.

Je vérifie que je dispose de tout le matériel nécessaire au bon déroulement du soin sur le chariot de soins ainsi que la prescription médicale puis me rends dans la chambre de Mr K.

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