Une critique des voyageurs fermés à l’altérité
Chronologie : Une critique des voyageurs fermés à l’altérité. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar achraf123 • 3 Novembre 2017 • Chronologie • 362 Mots (2 Pages) • 722 Vues
Une critique des voyageurs fermés à l’altérité
a) Des effets d’opposition mettant en évidence la différence entre les « bons » voyageurs et les « mauvais »
– Oppositions résolues du premier paragraphe (cf. : « chaud ou froid ») > tout est un (égal)
– Au contraire, accumulation d’associations évoquant la fermeture d’esprit de « nos hommes » : « rallier et recoudre », « couverts et serrés ».
b) le blâme de ses compatriotes et des gens de la cour
– succession de termes péjoratifs, tels que « honte », « sotte », « effaroucher », « abominent », « condamner », « barbare », « médire » « taciturnes », « incommunicable », « contagion ». : tonalité polémique. Montaigne blâme l’attitude de ses compatriotes
– développement d’un argument analogique, présenté comme une digression (un souvenir ajouté) : « je me ramentoit en chose semblable » : les gens de la cour (+ même voc péjoratif : « dédain ou pitié », « malhabiles »).
– Négation excpetive « ne…que » : « ne tiennent qu’aux hommes de leur sorte » > étroitesse d’esprit des courtisans, qui ne considèrent que leur semblables.
c) Humour et ironie
– Des métaphores qui ridiculisent les« recoudre », « contagion » (ridicule lié à l’exagération) /jeu sur la phrases « ne prennent l’aller que pour le retour »
– Question rhétorique et DIL : « Pourquoi non barbares, puisqu’elles ne sont françaises ? » (l.13) (= pourquoi ne seraient-elles pas barbares… Forcément barbares, puisqu’elles ne sont pas françaises !)
– « Encore sont-ce les plus habiles qui les ont reconnues, pour en médire » : sous-entendu : les autres ne se sont même pas rendu compte des différences, n’ont pas eu l’intelligence suffisante pour s’intéresser aux coutumes étrangères.
Transition : Montaigne, blâme l’attitude de ses contemporains voyageurs, et par analogie, des courtisans. Nous retrouvons ainsi le thème de la vanité (qui donne son titre au chapitre, « de la vanité ») : les préjugés et l’absence de curiosité nous poussent sur la voie de la vanité (comprise comme prétention, orgueil). Mais derrière ce passage sur les voyageurs déclanchant la « honte » de Montaigne continue de se dessiner le portrait du voyageur tel que le pense Montaigne, et toute un philosophie du voyage.
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