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Tsigane De Charles Cros

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Par   •  21 Octobre 2012  •  1 124 Mots (5 Pages)  •  5 289 Vues

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Tsigane de Charles Cros

Ce poème de Charles Cros est extrait du recueil Le Coffret de Santal publié en 1873. Il appartient au mouvement artistique et littéraire du romantisme et se présente sous la forme d’un sonnet de deux quatrains, aux rimes embrassées, et de deux tercets. Quatorze alexandrins composent ce poème et lui donnent un tempo musical traduisant, comme le ferait un violon, tantôt l’intrépidité, le fougue de l’action et de ses sentiments, tantôt la mélancolie.

Le titre du poème « Tsigane » nous fait tout de suite penser au voyage, à la découverte.

Le poème exprime sa quête sans fin de liberté et de nouveauté à travers l’errance. L’emploi d’une métaphore entre « un vent » et « baigne » signifie que le tsigane se rend partout, vers l’avenir, n=vers la nouveauté. C’est tous les jours un nouveau départ, les cheveux aux vents, ce qui donne une sensation de liberté.

Chaque jour, puisqu’il voyage, il doit s’adapter à une nouvelle situation.

L’utilisation du présent « partent-convie-recouvre-résonne-éveille-baigne-vais » montre l’habitude, ce qu’il vit tout le temps. L’évocation spatiale « devant moi » et le marqueur chronologique « le matin » renforcent cette notion de départ quotidien. Il « plonge » ses racines ailleurs que dans la terre, il est à la fois partout et nulle part chez lui, il ne vit pas comme les autres, enracinés dans leurs habitudes.

Aujourd’hui est le seul moment important. C’est au fond le seul instant qui compte vraiment.

Il est en perpétuelle errance et c’est un bonheur d’aller à l’aventure quand il dit « fier de n’être attendu nulle part ». Contrairement aux autres, son itinéraire n’est pas tout tracé, il ne rentre pas chaque soir au même endroit, en empruntant la même route. Il imagine du jour au lendemain de nouveaux chemins, il réinvente le quotidien. C’est un éternel voyageur. C’est un homme libre, peut-être comme un poète qui voyage dans sa tête avec les mots.

Non seulement l’auteur éprouve un désir de liberté mais également de la fierté d’oser, d’avoir le courage de défier l’inconnu, de dompter une nature difficile et vierge. IL EST PERDU DANS LA NATURE ? C4EST ELLE QUI LE DIRIGE. Les personnifications de « âpres » et « monts », de « insidieux » et « vallons », de « lacs » et « frais miroirs » ; de « champs » avec « blonds », de » »fins clochers…blonds » avec « me parlent », de « l’inconnu » avec « m’y convie » qu’il utilise, renforcent cette idée de nature omniprésente et toute puissante qui le dirige. L’auteur cherche à attirer le lecteur sur cette nature hostile, mais bienfaisante parfois, en utilisant un parallélisme entre « d’âpres monts » et « d’insidieux vallons ». Il utilise également une antithèse entre « monts » et « vallons » avec deux adjectifs « âpres » et « insidieux » qui sont péjoratifs.

Il est seul mais fier d’aller vers l’inconnu, il ressent des contradictions intérieures quand il utilise le paradoxe entre « attendu » et « nulle part ». En général, on est attendu quelque part, mais lui est fier d’oser défier l’inconnu. Le champ lexical de l’inconnu « sans but-inconnu-nouveau-nulle part-noirs-brouillard » prouve bien qu’il n’a pas de but. Quand il dit « l’inconnu m’y convie », le tsigane est invité

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