Tourisme en Croatie

La croissance du tourisme en Croatie et ses enjeux

La Croatie, en forme longue La République de Croatie, est un pays d'Europe centrale et du Sud, indépendant depuis 1991 lors de la dislocation violente de la Yougoslavie, avec une population de 4.076.246 habitants dans une extension territoriale de 56.594 km2.

Le tourisme en Croatie est une industrie importante. En 2018, la Croatie comptait 19,7 millions de touristes qui ont effectué 110,275 millions de nuitées. L'histoire du tourisme en Croatie remonte au milieu du XIXe siècle vers 1850. Depuis, il s'est développé avec succès. Aujourd'hui, la Croatie est l'une des destinations touristiques les plus visitées de la Méditerranée.

Le tourisme est concentré dans les zones le long de la côte adriatique et est fortement saisonnier, avec un pic en juillet et août. Huit zones du pays ont été désignées parcs nationaux et le paysage de ces zones bénéficie d'une protection supplémentaire contre le développement. Actuellement, il y a dix sites en Croatie inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO et 15 sites sur la liste provisoire.

Lonely Planet a désigné la Croatie comme la première destination de choix pour 2005, tandis que le magazine National Geographic Adventure a nommé la Croatie comme destination de l'année en 2006.

Depuis 2000, le nombre de nuitées touristiques ne cesse d'augmenter (la baisse n'a été enregistrée qu'en 2008 en raison de la crise financière mondiale). En 2013, la Croatie a rejoint l'Union européenne. Depuis 2012, l'année précédant l'adhésion de la Croatie à l'UE, le nombre d'arrivées de touristes par an a augmenté de près de 6 millions [1].

Les économistes affirment que l'adhésion de la Croatie à l'UE en a fait une destination touristique plus attrayante en raison du réinvestissement dans leur économie, des barrières commerciales plus ouvertes et du contrôle douanier moindre. [2] [3]

Le tourisme est assez bien développé en Croatie mais peut encore se développer. Seulement 15% de la côte, la principale attraction touristique de la Croatie, est urbanisée et de nombreux projets sont en cours pour développer progressivement le secteur du tourisme croate encore plus. [4]

La stratégie de développement du tourisme croate a pour objectif de faire de la Croatie une destination touristique mondialement reconnue pour toutes les saisons et travaille dans ce sens en créant davantage d'hébergements de luxe, y compris des hôtels et des services touristiques, ou en rénovant les plus anciens. [4]

La Croatie possède également l'un des observatoires du tourisme durable de l'OMT, qui fait partie du Réseau international d'observatoires du tourisme durable (INSTO) de l'organisation. L'observatoire est considéré comme un engagement à surveiller et à développer un tourisme durable. [5].

D'un point de vue économique, voyager n'a jamais été moins cher. Les billets d'avion sont devenus populaires auprès des compagnies low-cost et l'offre d'hébergement a augmenté de façon exponentielle avec l'arrivée de sites comme Airbnb.

D'un point de vue géographique, le monde est plus connecté et ses frontières de plus en plus ouvertes, facilitant le transit des personnes entre les villes et les pays.

Mais avec la facilité de déplacement, qui permet à des milliards de personnes de voyager, certains problèmes, comme le tourisme de masse, deviennent évidents. Le aussi appelé «surtourisme», est nocif à de nombreux pays et villes, qui recherchent désormais des solutions pour un grand nombre de personnes dans leurs attractions.

Selon l'Organisation mondiale du tourisme, en 2018, il y a eu 1,4 milliard d'arrivées de touristes internationaux dans le monde, soit une augmentation de 6% par rapport à l'année précédente. A titre de comparaison, en 2000, le volume d'arrivées de touristes était de 680 millions.

Attractions bondées, files d'attente de kilomètres pour les musées et manque d'infrastructure pour les voyageurs sont quelques-uns des problèmes liés au surtourisme.

De même façon, d’un point de vue social, la surexposition de certaines destinations dans les médias et les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, a généré une augmentation de la demande d'attractions qui n'étaient pas si populaires dans le passé. C'est le cas de Dubrovnik, en Croatie, devenue une destination très recherchée après avoir été utilisée comme emplacement pour la ville de Porto Real dans la série Game of Thrones.

Les problèmes de l'excès de tourisme

L'effet le plus évident de l'excès de touristes dans une attraction ou une ville est la baisse de la qualité de l'expérience du voyageur. Les hôtels deviennent plus chers, les restaurants plus encombrés et les disputes pour prendre une photo de plus près deviennent plus redoutables.

Mais le tourisme excessif est également un problème pour les habitants de la ville, qui souffrent avec l'augmentation de la demande de transports publics et de l'inflation des articles de base, comme le loyer, la nourriture et les loisirs, par exemple.

Le tourisme excessif a également un impact environnemental.  Il y a plus de production de déchets et plus de consommation d'eau et d'énergie.  Lorsque la destination concerne la nature, comme les plages ou les parcs, un excès de personnes peut endommager les biomes et les écosystèmes délicats.

C'est le cas de l'île de Maya Bay, en Thaïlande.  L'île paradisiaque qui apparaît dans le film A Praia, Leonardo DiCaprio, a été fermé pour visite en 2018 et ne devrait rouvrir qu'après la récupération de son écosystème, qui a été endommagé par l'excès de touristes ces dernières années. Selon CNN, l'île ne pourra plus recevoir de visiteurs avant 2021.

Les problèmes liés à l’excès de tourisme à Dubrovnik

Au lieu de dragons et de zombies, Dubrovnik, en Croatie, où sont tournées certaines des principales scènes se déroulant dans la capitale de Game of Thrones, fait face à des problèmes apportés par des hordes de touristes.

L'alerte est survenue en 2016, après une inspection par l'Unesco dans son centre historique (un site du patrimoine mondial de l'UNESCO), connu sous le nom de Vieille Ville.  L'organisation a constaté que l'augmentation du nombre de visiteurs, en particulier ceux venant en croisière, crée des risques pour la conservation des monuments et a exigé des mesures de la part de la mairie.

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