Sujet 50 : Pourquoi La Consommation Et L'épargne Constituent Deux Variables Clés ?

La croissance économique est créée d’une part par la consommation, 60 % du PIB Français, et d’autre part par l ‘épargne permettant l’investissement et l’accumulation de capital.

Il n’est pas possible d’augmenter la consommation sans diminuer l’épargne.

On définit la consommation comme étant l’acquisition de biens et de services utilisés pour la satisfaction directe de besoins.

Quant à l’épargne, elle représente la fraction des revenus d’un agent économique qui n’est pas consacré à une consommation immédiate, d’où le lien mécanique entre ces deux variables clés du système économique.

La question de l’arbitrage entre ces deux variables se pose alors, entre encourager l’épargne pour permettre le financement de l’investissement avec le risque de limiter les débouchés ou, inciter à la consommation au risque de rendre difficile le financement de l’économie.

Nous verrons en première partie, quels sont les principaux déterminants de la consommation, en deuxième partie, les principaux déterminants de l’épargne et pour finir, l’influence de ces deux variables sur l’économie.

Les déterminants de la consommation

Au regard de la comptabilité nationale, la consommation est avant tout un acte de

destruction de bien : La consommation finale.

Attention :

L’achat de bien immobilier + les grosses réparations sont de l’accumulation de patrimoine

La part remboursé de la sécurité sociale ne rentre pas dans la consommation finale

La dépense de consommation finale se limite à la charge supportée par les ménages

La consommation collective individualisée sont les aides de l’Etat (rmbt sécu, aide aux logements, CAF….)

La notion de consommation finale effective, elle englobe ces deux notions quel que soit la manière dont elle est financée.

Il existe plusieurs de facteurs influençant la consommation :

- Le revenu des ménages émanant de leur activité professionnelle ou de la distribution de revenus de transfert (allocation familiale). Plus le revenu est important, plus l’individu aura une capacité à consommer.

- Le niveau de prix des biens de consommation. Plus les prix diminution, plus le pouvoir d’achat augmente et inversement.

- La constitution d’actif liquide : le patrimoine peut être constitué d’épargne liquide plus facilement consommable qu’un bien immobilier pas disponible immédiatement.

- La capacité des ménages à s’endetter à travers les différents crédits accélérant la consommation.

- les attitudes des ménages face aux modifications de marché : si on observe une baisse des prix, les ménages en profiteront ils pour consommer davantage ?

- La politique économique quant à la redistribution des revenus : notamment à travers le RSA, aides diverses, ...

- La politique fiscale exercée : La baisse de la TVA peut avoir un effet sur la consommation des ménages

- A une échelle plus importante, la démographie peut modifier les comportements de consommation

(une famille nombreuse n’aura pas la même façon de consommer qu’un couple seul)

- L’innovation a su créer des besoins pour les ménages (portable..)

Les déterminants de l’épargne

L’épargne est un flux au même titre que le revenu. L’épargne et la désépargne modifient le stock du patrimoine.

L'épargne se fait par l’ensemble des agents :les ménages, les administrations et les entreprises.

Au regard de la comptabilité nationale, la notion d’épargne brute représente la différence entre le revenus disponible brut et la consommation finale :

Pour les entreprises, à l’autofinancement,

Pour les ménages à leur épargne financière

Pour les administrations à ce qui n’est pas financé par l’emprunt.

Pour les classiques, selon SAY, l’épargne n’existe pas

Pour les libéraux, l’épargne est une condition de l’investissement (ils sont pour une politique d’épargne)

Selon Keynes, l’épargne ne doit pas être soutenue (surtout en cas de chômage) car elle se constitue au détriment de la consommation (demande effective) et donc empêche la production et l’emploi.

Le premier déterminant de l’épargne est le revenu, sans revenu la capacité d’épargne est nulle.

Quant au choix de l’agent d’épargner, c’est le niveau de revenu et l’anticipation des besoins futurs qui détermineront ce choix. Dans son analyse, Keynes décrit que, pour faire face à l’incertitude sur leurs revenus, les agents constituent une épargne liquide qu’ils pourront mobiliser rapidement.

D’autre part, l’inflation et la désinflation joue un rôle très important dans la constitution de l’épargne car elle modifie la richesse des agents :

- En situation d’inflation, le pouvoir d’achat des agents est réduit ce qui les contraint à accroître leur épargne dans le but de compenser la dépréciation qu’ils subissent. A l’inverse, une politique de désinflation peut entrainer

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