Rôle et définition du roman

Rôle et définition du roman

Les années 1950 et la ''crise du roman''

Entre réalisme et fiction, un genre nouveau de roman

« Le roman n’est pas posé sur la réalité comme le couvercle sur une boite. Il est une autre réalité qui gravite autour de la première et qui l’éclaire. Ainsi, le romancier F.Marceau aborde la question du rôle et de la définition du roman. Depuis le Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui, le roman n’a cessé d’évoluer de par son statut. Du roman historique au roman autobiographique, en passant par le roman réaliste et celui d’aventure, chaque genre alterne une part de réelle et d’imaginaire.

Par définition, le roman est un texte narratif présentant des faits réels ; tout en relatant des faits issus de l’imaginaire du romancier. C’est une œuvre littéraire en prose. L’imaginaire désigne quant à lui ce qui n’existe que dans l’imagination, l’irréel et s’oppose donc fondamentalement au terme « réel ».

En ce sens, l’auteur se retrouve confronté à un choix : doit-il choisir de décrire fidèlement la réalité pour décrire une société ou rédiger un roman d’Histoire qui servirait alors à dépeindre des faits réels du passé et du présent; ou bien doit-il se servir du roman comme un vecteur à l’imaginaire, qu’il s’agisse du lecteur ou de l’écrivain ? Est-il possible que le roman puisse être à la fois le produit de la réalité et de l’imaginaire ? Ainsi, le roman doit-il laisser part à l’imaginaire ou au contraire décrire fidèlement la réalité ?

[...] Il y fait vivre des marginaux, des résistants partagés entre la traîtrise et l’héroïsme dans le roman Lacombe Lucien. Mais à la différence de l’autobiographie, le roman autobiographique met en scène un personnage fictif qui, arrivé au terme de son existence, raconte son histoire au lecteur à la première personne. Le roman devient alors un roman d’Histoire, il fait office de référence en matière de faits historiques qui se sont déroulés. Faire revivre le passé, recréer l'atmosphère d'une époque disparue : le romancier offre alors au lecteur un univers romanesque ancré dans l'Histoire. [...]

[...] La tâche importante du romancier est de ne pas imiter le réel du moins, laisser un certain espace entre la littérature et le réel. La tradition romanesque française donne à l’imitation du réel une place de choix. Mais le roman, même réaliste, ne se réduit pas à une simple imitation de la réalité. L’art du romancier consiste toujours à transformer, transfigurer le réel, comme pour tout art. Une fois qu'on accepte de rentrer dans ce monde fictif, on peut se demander si une histoire imaginaire comme une histoire réaliste ne doivent pas obéir à la même règle : la vraisemblance. [...]

[...] Par ailleurs, ce genre de roman permet de dépeindre une société, les codes et mœurs qui la régissent et parfois même d’établir une critique. Finalement, entre réalisme et fiction, un genre nouveau de roman voit le jour. Il s’agit là de laisser l’auteur embellir ou modifier la réalité selon son avis pour en faire sa propre réalité. La limite de l’imaginaire devient alors très mince avec la nouvelle ou

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