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Résumé Penser en milieu consensuel

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Par   •  30 Août 2021  •  Résumé  •  722 Mots (3 Pages)  •  258 Vues

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Résumé : “Penser en milieu consensuel.”


Cet article commence par la définition faite par Barricade de la désobéissance civile, à savoir “une action politique de résistance non-violente, accomplie par des citoyens agissant au nom de leur liberté et de leur responsabilité, qui consiste à enfreindre (…) une loi (… ) considérée comme injuste, donc immorale et illégitime ( …) [1].
S’en suit une analyse de quelques concepts qui permettront de poursuivre la réflexion sur la résistance.
Le premier concept énoncé est le jugement, qui met en évidence le caractère juste ou non d’une problématique.
Pour illustrer ses dires, l’auteur a choisi de parler du cas d’Eichmann, fonctionnaire du IIIème Reich qui a été jugé à Jérusalem en 1961 et dont l’affaire a été traitée par Mme Hannah Arendt pour le journal The New Yorker.
Cet homme a été jugé d’”homme normal” par des psychiatres, il possède une conscience, n’est ni faible d’esprit, ni détraqué, et pourtant il a endossé un rôle actif sans se poser de questions. Il était tout simplement incapable de distinguer le bien du mal, il ne faisait qu’obéir aux ordres, incapable de penser. C’est de là que le concept de “banalité du mal” est ressorti. Selon Arendt, le mal est superficiel, il ne réside pas dans la méchanceté, la mauvaise intention mais dans l’incapacité à juger de la validité de la loi.
Ainsi, toujours selon cette dernière, Eichmann ne manquait pas de conscience mais plutôt de jugement. La conscience serait être une façon d’avoir des sentiments sans raison ni raisonnement, et de savoir par sentiment ce qui est juste ou non mais sans qu’il y ait de morale car cette dernière implique qu’il faut du jugement.
Ensuite, Kant différencie le jugement déterminant et le jugement réfléchissant.
Pour lui, juger est la faculté de mettre en rapport un cas particulier donné avec un concept ou une règle générale. Dans les cas où le concept ou la règle sont données, le jugement est déterminant, l’universel y est mis en avant.
Quand le jugement déterminant n’est pas possible, que l’universel n’est pas donné, et où je ne dispose pas de la règle, c’est le jugement réfléchissant qui prend le relai. Il faut alors construire une règle qui sera adapté à la situation particulière, et qui ne sera pas universelle mais universalisable.
Pour le cas d’Eichmann, il abordait le cas uniquement sous le jugement déterminant alors qu’il aurait dû aborder cela sous le jugement réfléchissant.
L’aptitude à penser est la condition du jugement et la pensée est toujours liée aux autres même si elle se pratique dans l’isolement. Il s’agit de mettre en œuvre un mode de pensée élargie s’ouvrant à tous les jugements possibles.
Mais pour penser, on a besoin de communiquer avec les autres, et le fait de couper cette communication épuise la capacité de penser. C’est de cette façon que procédait le système nazi, en empêchant les gens de mettre leurs actes en rapport avec leur ancienne notion ”normale” du meurtre et du mensonge.
Mme Arendt a été accusé de vouloir balayer toutes responsabilités de l’accusé avec la parution de son livre mais ce n'était pas le but de ce dernier car pour elle, “le pire mal perpétré est celui commis par personne, c’est-à-dire par des êtres humains qui refusent d’être des personnes” et il aurait fallu demander à Eichmann, pourquoi il a choisi de ne pas user de sa capacité à juger plutôt qu'être un rouage d’un tel système.
De plus, pour juger, il est nécessaire d’interrompre son action, de se poser en spectateur et en juge d’une situation de laquelle on se retire momentanément. Mais il est difficile de s’arrêter à chaque situation pour la juger car la vie serait littéralement à l’arrêt mais également parce qu’il est nécessaire d’il y ait des règles de vie et des lois pour rendre une vie sociale possible. Et donc, la collectivité doit se mettre d’accord, consentir.
Il n’y a pas de norme générale pour déterminer nos jugements de manière infaillible, nous ne disposons que de notre faculté de juger. Si cette faculté est communément partagée, juger nécessite des conditions concrètes. Il est ainsi nécessaire que soient aménagés des lieux et des moments d’arrêts pour que des collectifs puissent se former et penser ensemble, où l’on s’expose à la pensée des autres afin de maintenir en alerte cette faculté avant qu’elle ne s’éteigne.

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