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Quel poème du recueil Les Fleurs du Mal avez-vous préféré ?

Mémoire : Quel poème du recueil Les Fleurs du Mal avez-vous préféré ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Octobre 2019  •  Mémoire  •  1 151 Mots (5 Pages)  •  3 138 Vues

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PRON        Mercredi 2 octobre 2019

Matthieu

1ère 4                                Rédaction : français

Problématique : quel poème du recueil Les Fleurs du Mal avez-vous préféré ?

Note :

Observation :

        Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes écrit par Charles Baudelaire et publié le 4 février 1857 par son éditeur Poulet-Malassis. Ce recueil contient alors 100 poèmes, un nombre qui apparaît à Baudelaire comme un nombre d’or, un symbole de perfection et est divisé en 6 sections : « Spleen de Idéal », « Tableaux parisiens », « Le vin », « Fleurs du mal », « Révolte » et « La mort ». Le nombre de poèmes dans le recueil va changer pour plusieurs raisons, certains vont devoir être enlevés et il va en écrire de nouveaux, notre édition en contient 126. Dans ce développement, je vais expliquer quel poème du recueil j’ai préféré et pour quelles raisons. Dans une première partie, je vais parler de la section dans laquelle se trouve ce poème, ensuite dans une deuxième partie, je parlerai des points importants de ce poème qui formeront un pont vers la troisième partie où j’évoquerai les raisons pour lesquelles je préfère ce poème.

        Le poème que j’ai choisi se trouve dans la section « Spleen et Idéal », la plus importante du recueil, qui regroupe 85 des 126 poèmes. Cette section montre le combat éternel et sans issues de l’Homme entre la misère, l’ennuie (le Spleen) et sa grandeur (l’Idéal). D’après Baudelaire, « Il y a dans tout homme, à tout heure, deux postulations, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan », l’Homme est donc condamné à vivre entre ces deux forces. Ce titre est significatif, on sait que Baudelaire est le poète du spleen par excellence, il enrichie l’image et la portée de ce terme qui ne renvoie plus à la mélancolie mais à l’ennuie absolue si lourd qu’il en devient paralysant. Mais Baudelaire est aussi le poète de l’idéal, de l’aspiration vers la perfection, vers le monde des idées où toute contrainte est désormais effacée. C'est aussi dans « Spleen et Idéal » qu’il aborde les thèmes de l'art et de l'amour. L'art évoque naturellement l'univers du rêve, de l'imagination ; mais l'art est aussi dominé par la beauté, froide comme le marbre, dure à conquérir et presque inaccessible. La dualité idéal/spleen est donc en jeu ici, de la même manière qu'elle se retrouve dans la façon qu’a Baudelaire pour aborder le thème de l'amour. De ce fait, la sensualité inspirée par Mme Duval peut tout aussi bien le mener à une langueur rêveuse qu'à un aigu sentiment de déchéance. L'amour spirituel, inspiré par Mme Sabatier, est aisément associable à l'aspiration vers l'Idéal, mais il n'empêche pas Baudelaire de conclure la section sur l'évocation répétée du Spleen et sur le constat de la défaite de l'Homme face au Temps.

        J’ai donc choisi dans cette section le poème « Elévation », avant tout remarquable par la sensation de mouvement qu’il donne au lecteur. On remarque une forte utilisation du champ lexical du déplacement : « sillonnes », « agilité », « envole », « plane »… Le mouvement est également donné par la gradation de la première strophe : on passe des « étangs » aux « vallées », aux « montagnes », aux « bois », puis aux « mers » avant de dépasser « les confins des sphères étoilées » en passant par le « soleil » et les « éthers ». Tout au long du poème, de nombreuses indications de lieux maintiennent cette impression : « bien loin de ces miasmes morbides » (v.9), « dans l’air supérieur » (v.10), « vers les champs lumineux et sereins » (v.16)…  À la première lecture, le mouvement apparaît seulement ascensionnel, et le poème entier semble dégager des idées positives. Nous sommes trompés par les trois premiers quatrains qui décrivent un passage des « étangs » (qui stagnent) et des « vallées » (qui enferment) aux « montagnes » (qui se dressent vers l’immensité du ciel) et aux « mers » (qui, par leur immensité, évoquent la liberté). Cependant en observant le changement de personne au 4ème quatrain on constate que le poète a échoué dans sa quête de liberté. Nous sommes donc redescendus sur terre, au niveau des « étangs », des « vallées ». Ce sentiment d’échec est d’autant plus fort que l’on sait que jamais personne ne pourra atteindre « les champs lumineux et sereins ». Ce poème constitue donc une bonne évocation du fameux « spleen baudelairien », qui repose sur la conscience que le monde est injuste, que la société telle qu’elle est n’est qu’un échec, et sur la conviction que rien ne pourra y changer quelque chose, comme Baudelaire le pensait, le Mal est présent partout, même dans la vertu et les plaisirs.

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