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Qu'est-ce que le climat social ?

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Par   •  5 Février 2013  •  Dissertation  •  4 144 Mots (17 Pages)  •  2 908 Vues

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1. Qu’est-ce que le climat social ?

1.1. La notion de « climat social »

Plusieurs sociologues et psychologues comme Hubert Landier, Claude Lévy-Leboyer et Jean-Marie Peretti, se sont intéressés de très près au climat social au sein de l’entreprise. Ces auteurs ont écrit un certain nombre d’ouvrages sur ce thème du climat social, et plus particulièrement sur les effets et les conséquences d’un « bon » ou d’un « mauvais » climat social sur le fonctionnement quotidien d’une entreprise, ainsi que sur l’importance d’évaluer l’impact de ces différents effets en utilisant la façon la plus pertinente de les mesurer aussi bien de manière qualitative que quantitative. Cependant, il est possible de constater que très peu de ces auteurs se sont risqués à donner une définition et une explication détaillées sur cette notion de « climat social ». De ce fait, il existe très peu d’ouvrages littéraires exposant une définition exacte, claire et précise de ce qu’est le climat social dans une entreprise.

Selon Jacques Kédochim, consultant partenaire, formateur et coach pour la société Transversalis, société de conseil qui développe les Ressources Humaines dans l’entreprise et prône le changement, le climat social peut être caractérisé comme « une représentation des relations existant entre l'entreprise et ses collaborateurs forgée au fil du temps par la perception qu'ont ces derniers de la façon dont on les considère, les gère, les fait participer et les informe ».

De cette définition, deux notions essentielles peuvent être dégagées afin de mieux appréhender le climat social : les notions de « relation » et de « perception ». Le relationnel est un élément nécessaire et omniprésent dans toute entreprise car aucun salarié n’est indépendant, et libre de faire ce qu’il veut quand il le veut. Les rapports entre subordonnés et subordonnants sont permanents et peuvent prendre différentes formes : rapports entre les salariés et la direction de l’entreprise, entre les salariés et l’encadrement de proximité, entre les salariés d’une même équipe de travail, mais également, entre les salariés appartenant à une même catégorie socioprofessionnelle. Cependant, les principaux rapports qui tendent à faire évoluer significativement le climat social sont les différents rapports entre les salariés et la direction même de l’entreprise. Leur représentation vis-à-vis de l’ensemble des acteurs de l’entreprise est donc primordiale puisque, lorsque les relations entre salariés et direction sont saines et constructives, le climat social tend à être bon et serein. En revanche, lorsque ces relations sont agitées, voire mouvementées, le climat social tend à se détériorer et à devenir plus ou moins mauvais, ce qui affecte davantage les rapports entre ces différents acteurs.

De ce fait, ce sont ces représentations des relations entre les salariés et la direction de l’entreprise qui permettent d’expliquer les attitudes adoptées par ces salariés et leurs futurs comportements face à leurs évolutions. En effet, si ces relations sont jugées correctes et convenables par les salariés, il y aura un ressenti positif par ceux-ci. Ils se sentiront donc bien et ils auront envie que cette situation se stabilise, voire même qu’elle devienne encore meilleure. Ils mettront alors tous les moyens possibles en œuvre, ils s’investiront pleinement dans leur travail, dans la vie de l’entreprise, et ils feront en sorte de respecter les différentes règles et procédures propres à l’entreprise ce qui aura, par conséquent, un impact favorable aussi bien qualitativement que quantitativement pour l’entreprise. A l’inverse, si ces relations sont jugées insatisfaisantes et inadéquates par les salariés, il y aura un ressenti négatif par ceux-ci. Selon la situation, ils auront tendance à se sentir incompris, démunis, voire même abandonnés, et ils auront envie que cette situation change et évolue pour devenir plus saine et convenable. Mais dans ce climat plus ou moins mauvais et néfaste, les salariés n’auront pas spécialement envie de faire des efforts par manque de motivation suite à cette situation pesante. Ils auront plutôt tendance à se laisser aller et à faire le strict minimum, ce qui certes n’arrangera pas la situation et ce qui aura, par conséquent, un impact défavorable aussi bien qualitativement que quantitativement pour l’entreprise.

Ainsi vu précédemment, la perception joue un rôle important dans l’amélioration ou la dégradation du climat social puisque les représentations des relations au sein de l’entreprise sont d’autant plus accentuées et intensifiées par la perception des acteurs de l’entreprise, et principalement par les salariés de l’entreprise. Dès qu’une décision sera prise par la direction de l’entreprise, qu’elle soit en faveur ou en défaveur des salariés, qu’elle porte sur un simple changement d’équipement de protection individuelle ou sur un changement de planning, sur la volonté d’organiser un évènement ou sur la nécessité de supprimer un avantage, toutes ces décisions seront analysées par les salariés et interprétées positivement ou négativement selon leurs émotions, leurs croyances, leurs mœurs et leurs valeurs. Cette interprétation aura, bien évidemment, des répercussions favorables ou défavorables sur l’entreprise et son bon fonctionnement. L’investissement et l’implication des salariés dans leur travail et dans leurs tâches de tous les jours seront bouleversés, aussi bien, de manière individuelle suite à la cohérence ou non de la décision avec leurs mœurs et valeurs, que de manière collective avec un désaccord en masse des salariés animé par la prolifération de rumeurs et par un manque d’informations.

Le climat social peut ainsi être défini comme la vision que les salariés possèdent sur les relations entretenues entre eux-mêmes et la direction de l’entreprise, sachant que cette vision est variable en fonction de la perception par les salariés des décisions prises pour la gestion et le bon fonctionnement de l’entreprise. La perception étant une variable du climat social, la direction pourra alors faire évoluer cette variable pour améliorer le climat social. Le simple fait de faire participer les salariés à la prise de décisions, même si elle est minime, et de les informer sur tous les changements envisagés et souhaités au sein de l’entreprise aura pour effet d’améliorer le climat social car les salariés se sentiront écoutés et compris, et ils auront suscité de l’attention et de la considération de la part de la direction.

Afin

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