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Punition

Dissertation : Punition. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2013  •  Dissertation  •  547 Mots (3 Pages)  •  1 044 Vues

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Par la punition, on inflige à quelqu'un un châtiment en expiation d’une faute. La punition est donc, comme la vengeance, un mal du point de vue de celui qui la subit. Pour autant, la vengeance suppose une véritable intention de nuire. Celui qui se venge ne le fait pas par sens de la justice, mais parce qu’il éprouve le besoin de voir l’autre souffrir. La punition se présente au contraire bien souvent sous l’aspect d’une loi, lorsque la punition est sanctionnée par un tribunal, ou une loi parentale lorsqu’elle est décidée par un des deux parents. Mais pour autant, le principe même de la punition, qui consiste à faire faire à la personne coupable un acte qui lui est pénible (l’enferment carcéral, les travaux forcés, les phrases que l’écolier doit recopier cent fois…) n'est-il pas contradictoire ? Pouvons nous dire que la punition est la forme l’égale de la punition ? Ne consiste-t-il pas à faire du mal à celui qui a fait du mal ? Celui qui punit n’entre-t-il pas finalement toujours dans le cercle vicieux de la volonté de faire le mal ? N’est-il pas toujours animé d’un désir de nuire semblable à celui du coupable, qui les met sur un même plan et fait de toute punition une vengeance motivée par les passions ? La question centrale est donc de savoir si entre punition et vengeance, il y a une différence ?

Lorsque nous avons subi un affront, une atteinte à notre dignité, lorsqu’un proche a été agressé, violenté voire tué, lorsque l’honneur de notre clan a été souillé… l’idée de la vengeance s’impose à l’esprit. Nous sommes submergés par des émotions puissantes telles que la colère, la haine, et une profonde tristesse. Par un principe d’équilibre psychique nous ressentons le besoin impérieux de décharger ces émotions négatives, de nous défouler, de nous débarrasser de ces images et de ces sentiments pesants. La vengeance va satisfaire cette pulsion de revanche violente, de défoulement. A ce titre, le lynchage n’est que la réunion d’individus pour se défouler sur une personne dont la rumeur fait entendre qu’elle serait coupable. Si la vengeance est toujours arbitraire, c’est en raison de son caractère privé. Elle dépend de la seule décision de l’individu offensé. De plus, dans le cas de la vengeance, le choix de la peine n’est pas fixé d’avance. Enfin, la vengeance est sans mesure : elle ne se préoccupe pas d’équivalence ou de proportionnalité. Ce qui motive également le désir de vengeance, c’est notre interprétation du mal subi. En effet, nous interprétons souvent notre malheur comme une forme criante d’injustice. Ce sentiment d’injustice déclenche la révolte et le besoin de réparation. Nous voulons alors rendre au responsable de notre peine la monnaie de sa pièce, lui rendre œil pour œil et dent pour dent. Une fois la vengeance orchestrée et consommée, nous croyons que l’ordre est rétabli, que les choses reviennent à leurs places respectives. La vengeance semble juste car elle consiste à maintenir un principe général d’équilibre du monde. Ce raisonnement procède d’une pensée magique, d’une croyance en une spiritualité et une moralité du monde, qu’il faut conserver. Se venger, c’est en quelque sorte faire justice soi-même – ce qui est une contradiction dans les termes car on ne peut être juge et partie.

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