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Problématique droit des sociétés

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Par   •  23 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  2 255 Mots (10 Pages)  •  309 Vues

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Devoir n°3

Droit des sociétés 🡪 UE 112

Exercice 1 – Cas pratique

Cas n°1

1) Quelles sont les conditions de fond de constitution d’une SCP ?

En droit, la société civile professionnelle (SCP) est une structure qui a pour objectif de permettre à des personnes physiques exerçant une même profession libérale règlementé d’exercer en commun leur activité. De cette exigence découlent deux conséquences. Tout d’abord, seuls des professionnels diplômés exerçant effectivement leur profession ensemble peuvent entrer au capital de la société ; ensuite, le capital social doit être entièrement souscrit par les associés. De plus, les associés ont une obligation d’exclusivité. Un associé ne peut être membre que d’une seule SCP et ne peut plus exercer à titre individuel la profession concernée.

Les SCP doivent comporter au moins deux associés personnes physique ayant la capacité civile. Leur nombre maximum peut être réglementé par le décret relatif à la profession.

Tous type d’apport est possible, en numéraire, en nature ou en industrie. Les apports en numéraire sont libérés conformément aux prescriptions des décrets relatif aux différentes professions. Les apports en nature sont libérés intégralement à la souscription. Enfin les apports en industrie sont libérés au fur et à mesure de l’exercice de la profession, ils sont fondamentaux car le professionnel libéral entre dans la société pour y exercer son métier.

Le capital social de la SCP est librement fixé par les associés, la loi du 29 novembre 1966 n’ayant fixé aucun capital minimal.

La société sera identifiée par une raison sociale et sera immatriculé après obtention d’un agreement ou d’une autorisation auprès de l’ordre professionnel concerné.

En l’espèce, Hervé, Jeanne et Aminata pourront constituer une SCP. Ils sont trois notaires diplômés et chacun effectue un apport. Hervé, Jeanne et Aminata effectuent un apport en industrie en apportant leur compétence professionnelles et Aminata effectue en plus un apport numéraire de 2 000€. Cette SCP recevra en application du décret du 2 octobre 1967 l’appellation de société titulaire d’un office notarial.

2)  Quelles sont les formalités constitutives d’une SCP ?

En droit, la constitution de la SCP est soumise à une réglementation qui allie le droit des sociétés aux dispositions applicables à la profession concernée. En pratique, les statuts comportent des mentions obligatoires. Parfois, le règlement relatif à une profession interdit certaines mentions.

La particularité de la constituions de la SCP réside dans la nécessité de faire admettre la société comme membre de la profession. Une telle contrainte suppose l’accomplissement de formalité auprès des instances professionnelles comme l’ordre ou la compagnie par exemple. La personnalité morale de la société est obtenue après l’accomplissement des formalités d’agrément professionnel par l’autorité compétente et par la suite grâce à l’immatriculation au RCS. Il conviendra également de procéder à une insertion au JAL et au BODACC.

En l’espèce, la SCP FEVRUS notaire doit répondre à certaine exigence qui sont prévues dans un décret du 2 octobre 1967 relatif à la profession notariale. L’immatriculation de la SCP FREVUS sera valable seulement après l’agrément de l’autorité compétente qui est le ministère de la justice et doit être prononcé par arrêté du garde des Sceaux.

3) Quelle est l’étendu de la responsabilité des associés dans une SCP à l’égard des tiers ?

En droit, les associés d’une SCP répondent indéfiniment et conjointement des dettes sociales qui peuvent résulter tant des agissements du gérant que les fautes professionnelles commises par les associés.

En effet, la responsabilité des associés joue à plusieurs titres, c’est une double responsabilité. Au titre des dettes sociales de la société, les associés sont responsables des dettes sociales à l’égard des tiers. Cette responsabilité joue entre les associés, indéfiniment et conjointement. Si les associés n’ont rien prévue dans les statuts, ils participent aux dettes sociales de la société pour une même part.

Au titre de l’accomplissement d’actes professionnelles. La société est solidairement responsable des conséquences préjudiciables des actes professionnelles accomplis par l’un des associés. Toutefois, l’associé ayant commis une faute professionnelle est le principal auteur de cette faute et doit en assumer, en premier chef, la responsabilité. Ce n’est qu’à titre subsidiaire que la société, ainsi que les autres associés, peuvent être recherchés en responsabilité pour les faits dommageables commis professionnellement par l’un des associés. D’autre parts, la société et les associés ont un recours direct contre l’associé fautif.

En l’espèce, Hervé aurait commis une faute professionnelle. C’est à lui d’en assumer la responsabilité dans un premier temps. Et ce n’est que dans un second temps que la société ainsi que les autres associés c’est-à-dire Jeanne et Aminata pourront voir leur responsabilité engagée solidairement.

4) Quelles sont les modalités de l’exercice du droit de retrait d’un associé de SCP ?

En droit, dans une SCP les associés possèdent un droit de retrait, c’est le droit pour toute associé de quitter la société afin d’éviter la dissolution en cas de mésentente. Ce sont les statuts qui doivent fixer les modalités du retrait des associés. En l’absence de clause statutaire, le retrait ne peut intervenir que s’il a été autorisé par une décision prise à l’unanimité des autres associés ou sur autorisation judicaire en présence de juste motif.

Enfin, le retrait d’un associé entraîne une modification dans la composition de la société et donc une modification des statuts qui devra respecter les formalités de publicité habituelles tel qu’une insertion au JAL, inscription au RCS et une insertion au BODACC.

En l’espèce, il subvient des mésententes au sein de la société. Hervé décide d’exercer son droit de retrait. En l’absence de clause statutaire il sera nécessaire que la décision soit prise à l’unanimité des autres associés, c’est-à-dire qu’il faudra l’accord de Jeanne et Aminata. Sinon Hervé pourra faire une demande en justice. Il conviendra également de satisfaire les formalités de publicité.

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