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Phedre

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Par   •  16 Juin 2015  •  1 389 Mots (6 Pages)  •  1 365 Vues

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Introduction :

Phèdre marque le début du succès pour Racine. Il devient avec cette pièce en 1677 le grand tragédien du classicisme. Inspiré par les tragédies du Grec Euripide Hippolyte porteur de couronne (-428), et du latin Sénèque Phèdre (entre 49 et 62), la pièce de Racine se situe à Trézène dans le Péloponnèse, à l’époque de la guerre de Troie. Basée sur une histoire légendaire, elle met en scène l’amour interdit de Phèdre, femme du roi d’Athènes Thésée, pour son beau-fils Hippolyte. (accroche avec informations sur l’oeuvre et sur l’auteur)

Le passage étudié se situe à la fin de la pièce. Proche du dénouement, il continue la plongée dans la tragédie débutée avec le suicide d’Oenone au début de ce dernier acte. Thésée commence à comprendre sa méprise, il doute de la trahison de son fils. Et Théramène, gouvernant d’Hippolyte, vient lui apprendre la mort de son fils. C’est dans une tirade expressive et épique qu’il décrit les circonstances de sa mort.(présentation du texte)

Comment Racine fait-il de cette tirade un moment fort de la pièce, un moment impressionnant et marquant de son œuvre ? (problématique)

Tout d’abord, nous mettrons en avant le caractère épique du récit. Ensuite, nous verrons qu’il constitue pour Hippolyte un éloge posthume, un panégyrique, pour finir par dégager le genre baroque et la tonalité tragique du texte. (annonce du plan)

 

(introduction en quatre parties avec l’accroche, la présentation de l’extrait, la problématique, et l’annonce du plan).

 

I- Un récit vivant et épique.

(phrase d’introduction de la partie avec rappel du thème lors de la rédaction)

 

a) Un récit rapide et vif.

tirade rédigée au présent, à part le début à l’imparfait : « Répond », « S’élève », « approche », « vomit »…jusqu’à la fin du texte. Impression de réalité, confère au récit plus de vie.

Point de vue externe dans la plus grande partie du texte. Témoignage direct de Théramène « J’ai vu »(v.1547). Spectateur de la pièce devient spectateur de la scène. Immersion dans la scène racontée.

Immersion renforcée par la mise en avant de l’ouïe et de la vue afin de transmettre au spectateur les sensations : répétition de « cri »(v.1508, v.1510, « crie » v.1542) et « voix »(v.1504, v.1509, V.1536, v.1549), de même insistance sur la vue « yeux »(v.1515), « voit »(v.1522), « vu »(v.1539), « Voit »(v.1543), « image »(v.1545).. répétition « oeil »(v.1560, v.1570).

Diversité dans l’énonciation : impersonnelle « Il était » (v.1499), à la première personne du singulier « J’ai vu »(v.1547), au discours direct avec la prosopopée entre vers 1561 et la fin « dit-il »(v.1561). Diversité qui crée empêche la monotonie de s’installer.

 

b) Une scène épique.

une scène d’action avec une multitude de verbes de mouvement :  « L’onde approche, se brise, et vomit à nos yeux »(v.1515), « Arrête ses coursiers, saisit ses javelots,/Pousse au monstre.. »(v.1528,1529), et dans tout le texte. Ses deux vers montrent aussi l’accumulation rapide de verbes de mouvement qui donne une impression d’urgence.

Des figures de style typiques du registre épique. Hyperboles : « effroyable cri »(v.1507), « voix formidable »(v.1509), « cri redoutable »(v.1510), «font trembler le rivage »(v.1521, métaphore d’un tremblement de terre), « Le flot qui l’apporta recule épouvanté »(v.1524, personnification hyperbolique)…, le champ lexical de la guerre « char », « gardes »(v.1499), « s’armer »(v.1525) « javelots »(v.1528).

Construction du texte comme une geste, une légende : le départ du héros (v.1498-1506), l’apparition du monstre (v.1507-1526), le combat (v.1527-1544), l’agonie et la mort héroïque(v.1545-fin).

Enfin, scène « presque cinématographique » avec un décor impressionnant « portes de Trézène » (arrière plan, v.1498), les « flots » (qui encercle le héros v.1507), le gigantisme du monstre « montagne humide »(v.1514). Puissance épique de cette reconstitution.

 

(phrase de conclusion/transition de la partie lors de la rédaction)

 

II- Un éloge posthume.

(phrase d’introduction de la partie avec rappel du thème)

a) Un héros.

répétition du mot héros dans la tirade : « héros »(v.1527, 1566). Rappel de l’origine, de l’ascendance illustre d’Hippolyte : « fils d’un héros »(v.1527), « des rois ses aïeux »(v.1554).

Portrait élogieux avec adjectifs mélioratifs : « digne »(v.1527), « intrépide »(v.1542), « généreux sang »(v.1556).

Solitude du héros : « Hippolyte lui seul »(v.1527). Combat entre lui et le monstre. Seul protagoniste de cette opposition.

Comportement courageux et noble : « son silence »(v.1500), garde sa peine pour lui-même, pas d’hésitation devant l’effroyable monstre « Arrête ses coursiers, saisit ses javelots »(v.1528), pense aux autres même en agonisant « Prends soin après sa mort se la triste Aricie »(v.1562). Héros classique vertueux, brave,

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