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Personnes âgées : anxiété et communication

Étude de cas : Personnes âgées : anxiété et communication. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2019  •  Étude de cas  •  1 208 Mots (5 Pages)  •  362 Vues

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Analyse de Pratique Professionnelle n°1

Lieu : Service de cardiologie tiède de la polyclinique Les Fleurs, dans une chambre avec comme personnes présentes la patiente, ses deux filles et moi-même.

Présentation de la situation vécue ou de l’activité réalisée par l’étudiant : Nous sommes à la 4ème semaine de mon stage, en milieu d’après-midi, nous recevons Mme C, accompagnée de ses deux filles, provenant directement d’une consultation chez son cardiologue. Elle est admise dans notre service pour une bradycardie avec projet de pose d’un pacemaker. Je suis chargée de faire son entrée. J’accueille alors Mme C, transportée par des ambulanciers, et ses deux filles. Je l’installe en chambre, la branche au scope et lui prend ses paramètres vitaux, ce qui confirme sa bradycardie puisque son pouls est de 39 pulsations par minutes. Elle a 98 ans, ses filles me signalent qu’elle est malentendante non appareillée et qu’elle « perd un peu la tête ». Je m’adresse alors à elles pour faire le recueil de données. Elles m’expliquent que Mme C vit à domicile et que ses filles se relaient pour vivre avec elle une semaine sur deux. Mme C est diabétique de type 2, elle est hypertendue, semble avoir un début de démence, a également une dégénérescence maculaire liée à l’âge et a des antécédents de fibrillation auriculaire. Elles m’expliquent que depuis quelques temps elles trouvaient leur maman plus fatiguée et essoufflée que d’habitude, d’où la consultation chez le cardiologue qui les a conduits vers une hospitalisation. Mis à part la fatigue, Mme C n’a pas fait de malaise ou de syncope dues à sa bradycardie, elle semblait bien la supporter. Lors de cet échange je ressens les sentiments forts que ces filles ont pour leur mère et l’inquiétudes qu’elles ont vis-à-vis de l’hospitalisation et de l’intervention. De mon côté, la décision de poser un pacemaker sur une personne si âgée m’interpelle. Je décide alors d’approfondir l’interrogatoire pour en savoir plus sur le quotidien de leur maman. Elles m’expliquent qu’elle est dépendante pour tout, que ce soit pour ses soins d’hygiène, sa prise de repas, ses changes puisqu’elle est incontinente urinaire et fécale, qu’elle ne marche plus et qu’elle fait seulement des transferts lit-fauteuil. Ces filles me confient que c’est elles seules qui s’en occupent, mis à part une infirmière qui vient pour les hémoglucotests et l’administration des médicaments. Dans le questionnaire de recueil de données à l’entrée des patients est posée une question sur les directives anticipées. Je leur demande alors si par le passé leur maman avait éventuellement émis des souhaits quant à sa fin de vie. La réponse est négative. De moi-même je leur demande alors ce qu’elles pensent de la situation et c’est alors que petit à petit elles se confient sur la crainte de l’hospitalisation de leur maman, et sur le projet de lui mettre en place un pacemaker. Elles me font comprendre que dans l’angoisse et la crainte d’une certaine culpabilité elles se sont senties un peu « forcées » d’accepter l’hospitalisation mais qu’en réalité, l’idée de mettre en place un pacemaker ne leur parait pas adaptée et qu’elles souhaiteraient plutôt récupérer leur maman à domicile et l’accompagner jusqu’au bout sans une telle intervention. Vu les informations recueillies je suis plutôt du même avis qu’elles, et je décide alors d’en toucher deux mots au médecin en lui précisant qu’il vaudrait mieux en reparler avec les filles avant de faire quelques démarches que ce soit. Le médecin à alors pris en considération ma requête et face à la situation, la décision de ne pas mettre en place de pacemaker et de ramener Mme C à domicile auprès de ces filles a été prise.

Remarques, questionnement : Dans cette situation je n’ai pas eu le sentiment d’être en difficultés, je pense avoir rechercher des informations pertinentes qui m’ont permis d’en discuter avec l’équipe soignante et les médecins. Je pense également avoir pu faire entendre le point de vue des filles de Mme C qui n’osaient pas forcément en parler directement au médecin.

Analyse : Recherche de connaissances appropriées, propositions d’hypothèses … : Dans cette situation, plusieurs compétences ont été mobilisées. Tout d’abord la compétence 1 « évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine IDE » avec la pertinence des informations recherchées au regard d’une situation donnée. En effet, afin de juger si la mise en place d’un pacemaker pour cette patiente était nécessaire ou non je suis allée rechercher les informations suivantes : âge de la patiente, son autonomie, si elle se mobilisait encore, afin de mettre en évidence les bénéfices/risques d’une telle intervention. C’est les informations recueillies et l’analyse que j’en ai fait ensuite qui m’ont permis d’être en accord avec les filles de Mme C et d’aller en parler au médecin qui a pris la décision finale. J’ai également mobilisé la compétence 6 « communiquer et conduire une relation dans un contexte de soin » puisque je suis entrée en relation avec Mme C mais surtout avec ses filles et c’est cet entretien qui a permis de trouver la meilleure décision face à la situation. Enfin la compétence 9 « organiser et coordonner les interventions soignantes » a été mobilisé car j’en ai parlé à l’équipe et au médecin qui en allant consulter la famille a pris une décision différente de celle envisagée au départ.

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