Nuances entre le concept d’intégration et d’inclusion

Nuances entre le concept d’intégration et d’inclusion

Décrivez en une dizaine de lignes les nuances entre les concepts d'intégration et d'inclusion.

Si ces concepts ont parfois été synonymes, ils n'ont pas le même sens, mais on peut dire de prime abord, qu’ils permettent tous les deux l’insertion des individus dans un système donné. (société, école, entreprise…)

En règle générale, le concept d’intégration est un processus qui insert les personnes dans un système donné (société, école, entreprise) mais qui considère que c’est à elles de s’adapter aux conditions du système. C’est une adaptation à sens unique. Tandis que dans le concept d’inclusion, c’est le système et tous ses acteurs (société, école, entreprise…) qui doivent s’adapter à la personne.

Le concept d’inclusion donne une place de plein droit à toutes les personnes dans la société, quelle que soient leurs caractéristiques, qu’elles soient handicapées ou non. C’est la société en entier qui doit se transformer, supprimer les obstacles et rendre accessible à tous, les structures ordinaires, de l’enseignement, la santé, l’emploi, les services sociaux….Cela ne signifie pas bien sûr la disparition des structures spécialisées qui auront dès lors, un rôle d’accompagnement et de soutien.

Mais les différences ne sont pas aussi tranchées et antinomiques. Ces deux concepts peuvent s’imbriquer l’un dans l’autre.  Cela est particulièrement significatif dans le système scolaire où l’on parle beaucoup d’inclusion scolaire des enfants à besoins éducatifs spécialisés.  « L’intégration propose essentiellement une démarche centrée sur l’élève et la classe qui l’accueille (Bélanger, 2006, 2010 ; Ramel & Benoit, 2011). Dans une démarche inclusive, on ne se centre plus exclusivement sur l’élève présentant des besoins particuliers, mais on se soucie que tout acteur de l’école (élèves comme enseignants) dispose du soutien nécessaire pour y trouver sa place (Ramel & Benoit, 2011).  «  Les démarches d’intégration subsistent généralement dans un établissement à visée inclusive : les élèves passent en effet par des étapes d’intégration qui s’inscrivent dans un processus inclusif plus élaboré de prise en compte de la diversité. »

Dans le monde du travail, une inclusion trop importante peut mettre en difficultés un travailleur s’il n’a pas les moyens de s’adapter à son environnement professionnel en perpétuel mutation.

C’est ainsi que de nombreuses recherches en psychologie de la santé ont montré l’importance du rôle de tous les acteurs si l’on veut s’inscrire dans une démarche d’inclusion. « La distinction entre intégration et inclusion se situe dans l’implication des enseignants, leur confiance dans leurs capacités, leur pédagogie et le soutien  social qu’ils peuvent recevoir de leur établissement »

Les comportements, la pédagogie, la formation, la croyance dans les capacités des élèves et confiance en soi et l’épuisement professionnel des enseignants  peuvent impacter de manière fondamentale et négative, sur la relation et bien entendu sur la réussite d’une école inclusive.

C’est la psychologie de la santé qui nous permet de comprendre, d’expliquer et de nuancer les concepts d’intégration et d’inclusion. Ces études notent l’importance  de  la santé psychosociale des enseignants, les facteurs de risque et de protection, l’importance d’un climat favorable et d’un soutien social. On parle plus généralement de « facteurs de risque » et de « facteurs de protection » pour expliquer et favoriser l’intégration ou l’inclusion.

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