Nouvelles organisations du travail et la flexibilite

LES NOUVELLES ORGANISATIONS DU TRAVAIL ET LA FLEXIBILITE

Avant de parler des nouvelles organisations du travail, il faut étudier les anciennes organisations, comme le taylorisme et le travail à la chaîne

Le taylorisme est une méthode d’organisation du travail visant à améliorer la productivité et reposant sur la séparation des tâches. C' est une organisation scientifique du travail. Avec le travail à la chaîne, le taylorisme devient Fordisme.

Dans les années 60, recruter des personnes pour travailler dans les entreprises était plus facile qu’aujourd’hui, étant donné que ces personnes désiraient changer de vie: surtout attirées par les conditions de vie en ville. Alors ils découvraient des organisations de travail dures à supporter : le travail à la chaîne et le taylorisme. Contraint à de travaux pénibles et monotones qui sont mal payés pour s’intégrer à la consommation de la masse ambiante, les ouvriers manifestèrent un ras-le-bol. Cette révolte ne s’exprimait pas seulement par des mouvements collectifs mais aussi à travers certains comportements individuels : absentéisme, turn-over, malfaçons, sabotage délibéré, ... (Renault en 1974, un voiture sur 4 est retouchée)

I) Les Nouvelles Organisations du travail

Depuis le début des années 70, de nouvelles organisations du travail sont apparues : le travail a évolué.

Il y a l’élargissement et l’enrichissement du travail grâce à de nouvelles technologies assistées par ordinateur, le travail est devenu plus abstrait, plus intellectuel.

On trouve aussi la rotation des tâches, ce sont les employés qui à tour de rôle se répartissent les tâches (travaux collectifs, réseaux, équipes, ...).

Se constituent aussi les groupes semi-autonomes qui sont des groupes de travailleurs à qui est confiée la responsabilité collective d’une production, une relative autonomie leur est laissée pour l’organisation du travail.

Ensuite en 1982, sont créées les lois d’Auroux destinées aux travailleurs : institutions représentatives dotées de moyens renforcés, une obligation annuelle de négocier est instaurée, des groupes d’expressions sont créés (ces groupes sont une structure qui permette aux salariés de s’exprimer directement et collectivement sur leur travail dans les entreprises).

II) La Flexibilité

La flexibilité est une nouvelle organisation du travail .

C’est la capacité que possède une entreprise à adapter rapidement et efficacement sa production en fonction de la demande sur le marché : la demande peut baisser ou augmenter étant donné que la clientèle peut changer de goût.

Ainsi, pour obtenir un travail plus flexible les entreprises cherchent à aménager le temps de travail des salariés de façon à ce que la production soit performante et à essayer de créer des emplois en même temps .

Pour permettre cette nouvelle méthode de travail, il faut compter sur la compétence des salariés. Ils peuvent obtenir une baisse de leur durée de travail (tout en conservant leurs salaires), s’ils acceptent de moduler leurs horaires en fonctions des variations de l’activité.

En baissant le temps de travail des salariés, les entreprises peuvent embaucher de nouvelles personnes (par intérim ou contrat à durée déterminée-CDD), donc créer des emplois.

D’un autre côté, il y a le phénomène de robotisation, c’est à dire l’innovation des machines pouvant produire différents produits. Prenons l’exemple des voitures : avant pour un modèle de voiture il y avait une chaîne spécifique de montage, aujourd’hui une chaîne peut produire différentes sortes de voitures grâce au progrès technique.

Dans ce système, où les machines font le gros du travail, les hommes doivent s’adapter à travailler avec elles, c’est à dire les contrôler, les reprogrammer la plupart du temps.

La flexibilité pose malgré tout des problèmes:

-au niveau des salariés. En modulant leurs horaires, ils subissent de nombreuses contraintes ; mais disposent d’une certaine autonomie.

-au niveau des emplois précaires. Les entreprises embauchent des personnes lorsqu’elles en ont besoin (par intérim, en CDD), puis lorsque celles-ci ne sont plus utiles ils se retrouvent, à nouveau, au chômage.

voir le cours de terminale sur ce thème

Évolution de l'organisation du travail et ses liens avec la croissance.

organiser le travail pour favoriser la croissance

• référence à A. Smith : diviser le travail pour accroître la productivité du travail

le taylorisme

Dans le doc 1 p. 123, dégagez les 3 principes du taylorisme ?

B. Gazier dans "économie du travail et de l'emploi" définit le taylorisme de la façon suivante :

• séparation entre la conception et l'exécution des tâches

• mesure des temps et des mouvements conduisant à la sélection des gestes et des hommes. Cela donne naissance à la parcellisation des tâches

• le paiement en fonction de l'exécution des tâches.

Dans quelles industries se développera le taylorisme ?

approfondissement du taylorisme avec le fordisme

• reprendre le Td sur le fordisme et rappeler que le fordisme est :

• un régime d'accumulation intensive (fortes croissance des gains de productivité grâce au taylorisme et au travail à la chaîne permettant une production de masse),

• un rapport salarial fordiste ( indexation des salaires sur les prix et la productivité afin que se développe une norme de consommation de masse )

• préciser le lien entre fordisme et croissance ?

Le fordisme favorise la croissance d'une part grâce à la norme de productivité (lien gains de productivité --> croissance) et d'autre part par la norme de consommation (consommation de masse --> production de masse). (voir TD à quoi servent les gains de productivité ?)

• quelles sont les caractéristiques de la croissance des 30 glorieuses ?

exercice 1 : parmi les propositions suivantes, choisissez celles qui

...