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Molière, l'école des femmes, acte 3 scène 4

Dissertation : Molière, l'école des femmes, acte 3 scène 4. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Décembre 2018  •  Dissertation  •  976 Mots (4 Pages)  •  3 058 Vues

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Nous allons étudier un extrait tiré de L’Ecole des femmes, une comédie de Molière écrite en 1662 et qui a suscité un vrai scandale, au début de l’époque classique. Dans cette scène, Horace se confie à Arnolphe. Horace est un personnage innocent qui ne se doute absolument pas que ce dernier a une double identité. Arnolphe, lui, est un jeune homme arrivé récemment en ville et a rencontré Agnès dont il en ai amoureux. Quelle est la fonction de ce récit? Nous verrons dans une première partie les éléments qui font progresser l’action, dans une deuxième partie, tous les éléments comiques et enfin que ce récit édifie l’amour.

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Dans cette scène 4 de l’acte lll nous allons étudier une tirade d’Horace, s’adressant à Arnolphe.

Premièrement nous allons nous intéresser à ce qui fait progresser l’action.

Au moment où se passe cette scène Horace ne connaît pas encore la double identité de Arnolphe et se confie donc à lui sans se douter de quoi- que ce soit. On peut voir au début de cette tirade qu’ Horace utilise le nom “mon homme” (v.894) pour qualifier Mr de la Souche. Ce nom illustre bien le quiproquo dont sont victimes les deux hommes et montre bien qu’ Arnolphe sait que quelqu’ un est contre cet union. Ensuite,Horace crée un effet d’attente, par le connecteur d’opposition «Mais» (v.894), et la reprise du verbe surprendre: ”Mais ce qui m’a surpris et qui va vous surprendre” (v.894).On peut imaginer le changement de visage d’ Arnolphe, qui devra attendre le vers 915 pour savoir quel est cet « incident ».

Ce dernier utilise des enjambements permettant de créer un effet d’attente et également d’insister sur la fin de la phrase: “Et souvent de nos moeurs l'absolu changement→ Devient par ses leçons l'ouvrage d'un moment.” (v.900/901); “Trouvez-vous pas plaisant de voir quel personnage →A joué mon jaloux dans tout ce badinage?” (v.923/924).Au début de sa tirade,Horace s'adresse bien à Arnolphe, mais les marques de la deuxième personne disparaissent ensuite totalement et on ne retrouve ce « vous » que dans la question qui finit l’extrait : « N’êtes-vous pas surpris? » (v.916). Horace éprouve un certain plaisir à évoquer l'incident, à tel point qu'il en oublie Arnolphe et exprime clairement sa joie devant ce dernier. Durant toute sa tirade, Horace utilise le champ lexical de la surprise, ce qui exprime l’enjeu de cette scène, ridiculiser Arnolphe qui est sans cesse anxieux à l’idée de ce que pourrait bien lui révéler Horace: “surpris” (v.894)- “surprendre” (v.894)- ”surpris” (v.916)- “des choses étonnantes” (v.919).

Nous allons maintenant voir en quoi ce récit fait rire.

Les deux hommes en scènes sont deux dupes victimes d’un quiproquo : la comédie en fait la cible d’un comique. On trouve dans ce texte plusieurs comiques de situation, permettant de ridiculiser Arnolphe: “donne de l’esprit à la plus innocente: Oui, ce dernier miracle éclate dans Agnès” (v.908). Le premier comique que l’on peut trouver est dans cette métaphore. Ce “miracle” qui éclate dans Agnès n’est pas grâce à l’amour mais grâce à l’éducation qu’Arnolphe lui à procurer. C’est

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