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« L’éducation et la formation, moteurs de lutte contre la pauvreté. »

Dissertation : « L’éducation et la formation, moteurs de lutte contre la pauvreté. ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Juin 2022  •  Dissertation  •  3 153 Mots (13 Pages)  •  293 Vues

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  1. « L’éducation et la formation, moteurs de lutte contre la pauvreté. »         

        Comme on peut le lire dans divers dictionnaires, l’éducation est entre autres une formation de quelqu’un dans un ou plusieurs domaines d’activité. A l’école par exemple, on acquiert dès le plus jeune âge des connaissances intellectuelles, culturelles mais aussi morales. L’école primaire nous permet d’apprendre les bases les plus utiles, comme savoir lire, écrire, compter, et même le savoir vivre. Plus les années passent, plus on se spécifie dans certains domaines nous permettant par la suite d’obtenir des diplômes qui nous serviront à trouver du travail. Cela nous paraît pour la plupart être quelque chose de basique, auquel on peut tous y avoir accès facilement. Malheureusement, ce n’est pas tout à fait la réalité : Encore en 2021, beaucoup trop d’enfants ou d’adolescents n’ont pas accès à l’éducation comme ils le devraient. Certains vont à l’école, puis se voient obligés d’arrêter avant les études supérieures, parfois même avant le lycée afin de trouver un travail au plus vite qui leur apporteront une rémunération suffisante pour satisfaire leur besoins. D’autres n’ont pas la chance d’aller ne serait-ce qu’à l’école primaire, ils sont contraints de travailler dès leur enfance pour aider leur parents. Ça en devient un cercle vicieux, d’une part l’éducation permet de lutter contre la pauvreté en ouvrant des portes et ainsi obtenir un travail et donc de l’argent, mais d’une autre part, plus on est pauvre, moins on est susceptibles d’avoir la possibilité d’aller à l’école. Comment peut-on mettre fin à ce cercle ? De plus, il n’y a pas que la pauvreté qui empêche d’accéder à l’éducation. En effet, dans certains pays d’Afrique subsaharienne ou encore d’Asie du sud, d’autres facteurs rentrent en jeu : le manque de sécurité, les catastrophes naturelles, les guerres, sans oublier les discriminations. Les difficultés liées à l’éducation ne résident pas uniquement dans ces continents. Il est vrai que les problèmes ne sont pas de même taille, cependant l’Europe est également touchée. En France, de nombreuses personnes issues des communautés Roms, enfants du voyage, ou encore ceux en situations de handicaps n’ont pas toujours la chance d’accéder aux études. Nous verrons les causes et les conséquences de tout cela plus en détail dans notre développement. C’est alors qu’on peut se poser une question plutôt intéressante : En quoi l’éducation est-elle moteur de lutte contre la pauvreté ? On analysera les différents arguments afin de répondre à cette problématique en trois grandes parties : dans un premier temps, nous évoqueront les différentes manières dont l’éducation peut réduire la pauvreté et en quoi elle est bénéfique. Dans un second temps, nous verrons s’il est possible d’accéder à une éducation de qualité tout en étant démuni. Dans un troisième temps, nous parlerons de l’égalité des chances. Enfin, nous terminerons par une conclusion.

        Dans notre société, l’éducation est incontestablement l’un des principaux piliers de la réussite, cependant, tout le monde n’a malheureusement pas la possibilité d’accéder à un enseignement de qualité. Si l’on s’en tient aux chiffres donnés par l’Institut de Statistiques de l’UNESCO (ISU), 263 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés, ce qui représente un enfant ou adolescent sur cinq. Plusieurs raisons expliquent cela : les conflits, la croissance de la population réfugiée, les catastrophes naturelles, les guerres, le manque de sécurité (par exemple lorsque des enfants doivent parcourir de très grandes distances pour aller à l’école, sur des chemins très dangereux), les discriminations liées au genre, situations de handicaps ou encore l’appartenance ethnique, mais également par le manque d’accès à une éducation de qualité qui peut entraîner la déscolarisation soudaine d’un élève. En effet, il arrive parfois que des enfants finissent l’école primaire sans les compétences de base qui pourrait leur permettre de poursuivre leurs études au niveau secondaire. Malgré tout, la pauvreté transcende toutes les autres barrières et reste la cause principale. Prenons un bref exemple pour illustrer ce propos : dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, les enfants des familles parmi les 20 % plus pauvres sont huit fois plus susceptibles d’être non scolarisés que les enfants des familles parmi les 20 % plus riches. Toujours selon l’ISU ainsi que le Rapport mondial du suivi sur l’éducation, 420 millions de personnes pourraient être sorties de la pauvreté si elles avaient une éducation du niveau du secondaire, ce qui pourrait diviser par deux le taux de pauvreté dans le monde. Il y a ici un paradoxe car l’éducation peut être une solution pour lutter contre la pauvreté, mais la pauvreté empêche les enfants et adolescent d’accéder à une éducation de qualité. Cependant, voyons d’abord les différentes manières dont l’éducation peut contribuer à éliminer l’extrême pauvreté, nous verrons ensuite s’il y a des dispositifs applicables pour permettre à un plus grand nombre d’accéder à un enseignement. Le « Global Partnership for Education (GPE) » ou en français « Le partenariat mondial pour l’éducation » est le plus grand fonds au monde dédié exclusivement à transformer l'éducation dans les pays à faible revenu en octroyant « des fonds et sout[enant] des solutions permettant de construire des systèmes éducatifs solides et résilients, afin que davantage d'enfants vivant dans les pays à faible revenu, les filles en particulier, reçoivent l'éducation dont ils ont besoin pour contribuer à la construction d'un monde plus prospère et durable. » Cette organisation a publié un article contenant une infographie recensant tout un tas de statistiques et de schémas qui nous aide à mieux comprendre le rôle de l’éducation dans la lutte de la pauvreté. Tout d’abord, on nous dit que l’éducation pourrait être en mesure de réduire de 30 % l’extrême pauvreté, ainsi que les inégalités économiques. En effet, la différence de pauvreté entre les travailleurs venant de milieux socio-économiques pauvres et ceux plus favorisés pourrait être réduite de 39 % si ces deux groupes avaient la même éducation. Ensuite, l’éducation aide à augmenter les revenus individuels 5, c’est-à-dire que pour 1$ investi dans chaque année d’études supplémentaires, les revenus augmenteraient de 5$ dans les pays à faible revenu et de 2,5$ dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Seulement deux années supplémentaires d’études secondaires pourraient aider à sortir 60 millions de personnes de la pauvreté. Ce n’est pas tout, l’éducation favorise également la croissance économique : entre 1965 et 2010, 50 % de la différence du taux de croissance entre l’Afrique subsaharienne et l’Asie de l’Est est grâce à l’achèvement des études des enfants. En 2050, le PIB par habitant dans les pays à faible revenu pourrait augmenter de 70 % si tous les enfants avaient la possibilité d’apprendre. Enfin, dernier argument et pas des moindres, l’éducation pourrait aider sur un plan écologique, pour sauver la planète. Il faut savoir que d’ici 2030, jusqu’à 122 millions de personnes pourraient tomber dans la pauvreté à cause du changement climatique, de la fréquence des catastrophes naturelles qui augmente et de la réduction de la production agricole. Mais alors, comment l’éducation pourrait être (en partie) une solution contre ces problèmes ? Et bien pour commencer, en créant des industries vertes susceptibles de ralentir le changement climatique, qui nécessitera des travailleurs fortement instruits et qualifiés, et en fournissant aux futurs agriculteurs des connaissances sur les défis d’une agriculture durable grâce à l’éducation primaire et secondaire. Il est donc inévitable que l’apprentissage est plus qu’important, une personne éduquée possède plus de compétences et de connaissances qui augmentent sa productivité. Par exemple, une personne instruite cherchera davantage des moyens de diversifier ses sources de revenu. Cependant, ce n’est pas parce qu’une personne n’a pas la chance d’aller à l’école qu’elle n’a aucune compétences. Bien sûr, ce n’est pas quelque chose d’inné, mais nous avons tous des compétences et des connaissances différentes, dans divers domaines, certains ont la chance d’approfondir ces atouts, et d’autres non. Mais nous ne pouvons pas catégoriser le manque d’éducation par le manque d’intelligence. Prenons l’exemple de William Kamkwamba, ingénieur et auteur originaire du Malawi, un petit pays d’Afrique Australe, qui s’est lancé en 2006 dans la construction d’une éolienne, à seulement 14 ans. Ce projet était dans le but d’alimenter en électricité sa maison familiale, alors que son pays était touché par la famine et la pauvreté. A l’époque, William n’avait aucune expérience, aucune éducation et aucun capital, il avait été contraint d’arrêter d’aller à l’école en 2001 car ses parents ne pouvaient plus payer les frais de scolarité, dû à la situation du pays. Malgré ça il continuait d’étudier de son côté, jusqu’à découvrir grâce à des livres empruntés dans une bibliothèque, les sciences ainsi que le pouvoir des moulins à vent. C’est comme ça qu’il fabriqua une éolienne, et qu’il aida sa famille.

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