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Lyon, E.E

Discours : Lyon, E.E. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2017  •  Discours  •  969 Mots (4 Pages)  •  499 Vues

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                                        Lyon.

Et me voilà, déambulant dans les rues de la ville lumière, au petit matin, perdu, sans savoir réellement où je me rendais. Un vent glacial me prenait la gorge, mes poings plongeaient dans les épaisses poches de mon manteau, capuche vissé sur mon crâne. Le soleil commençait à peine à se montrer, Marie, posait sur son trône, surplombant la métropole telle une marâtre, étincelait de milles feus sous les premiers rayons de soleils, toute vêtu d’or. Je n’avais jamais été croyant mais il fallait bien avouer que son allure avait quelque chose d’intriguant, de quasi mystique.

Les lampadaires s’éteignirent, les rues furent alors plongées dans une quasi obscurité. Les faisceaux de lumières n’atteignant pas encore les trottoirs sales, seules les tuiles rouges baignaient dans la lumière. La ville se prêtait alors à un étrange ballet, où les camions poubelles, les cris des ivrognes, le vrombissement des moteurs de berlines et les premiers chants des oiseaux insufflait dans la ville une symphonie discordante, le tournoiement d’un disque rayé, il semblait que la musique ne prendrait jamais fin, une redondance pareille avait un côté quasi mécanique, totalement artificielle. Un claquement de bouteille, un moteur qui démarre, deux ramages (ces derniers n’avaient rien de mélodique, on aurait dit un appel à l’aide, ces pigeons n’avait d’ailleurs rien de merveilleux, ils étaient sans intérêt, probablement en accord avec tout ce qu’on pouvait trouver à ce moment-là) quelques insultes fusant entre les sans-abris qui se disputaient une parcelle de bitume, et tout recommençait inéluctablement, encore et encore.

A l’approche des quais, le brouhaha s’arrêta net, le disque rayé ne fut alors qu’un vague souvenir, laissant alors place à un chuchotement permanent, l’atmosphère était pesante, la vie citadine était loin, le vide s’installa. Les quais n’avaient jamais été bien fréquentés à cette heure-ci, mais ce matin-là, une certaine quiétude s'élevait des quais.

L'eau de la Soane miroitait de mille feux, les poissons remontant à la surface créaient un aspect géométrique sur l'affluant, les ondes circulaires se comptaient par dizaine. La pêche n'était pas autorisée dans le secteur de Lyon du fait de la pollution, cette dernière était somme toute visible. Des cadavres de bouteilles, des sacs plastiques cohabitaient avec les gigantesques carpes qui avaient tout le loisir de grandir, atteignant parfois des dimensions inquiétantes, voir monstrueuse. Quelques cygnes sortaient la tête de leurs plumes, c'était un moment assez incroyable, le volatile prenaient toute sa splendeur au moment où il se grandissait.
La scène avait un aspect dramatique en dépit de sa beauté.

Malgré le calme apparent, un malaise s'était immiscé. Le vent glacial continuait à battre contre mes joues. Néanmoins des gouttes de sueur perlaient sur mon front. J'avais l'impression d'être observé et je dressais dors et dejà une liste quasi exhaustive des pires scénarios qui pourrait se déroulait à cette heure- ci, à cet endroit-là.

Je fermis les yeux. Deux gaillards sortirent d'un buisson, crâne rasé, croix gammée sur l'avant-bras, veste en cuir, une belle panoplie. Les deux néo-fasciste tenait une matraque télescopique dans leur main, le premier avait une bouteille d'alcool frelaté dans l'autre, tandis que le deuxième séré au creux de sa paume un bout de corde pourri qui lui faisait office de laisse, au bout de cette dernière un Doberman aboyait lourdement, une mousse blanche entourait sa gueule, des poignards aiguisés se démarquait de cette étrange mixture, Il m'était impossible de comptait les cicatrices, encore roses pour certaines, qui entravaient le corps de cette chose. On n'aurait pu imaginer un chien à l'allure aussi agressive que ce dernier.        
La scène était digne d'un film, les deux hommes s'approchant lentement du garçon apeuré, le pas lourd. Un rictus se dessinait sur leurs visages, ils fantasmaient sur ce qu'ils allaient pouvoir bien faire, à moi, un gamin de 18 piges et de 55 kilos tout mouillé Sans raison véritable.         
Il n'avait pas dit un mot, pourtant le premier leva son arme à une vingtaine de centimètre de mon arcade, tandis que l'autre lâcha la bête. Ma vie défila devant moi, j'en dressais un bilan assez positif, mais je regrettai déjà de ne pas avoir fait tout ce que je voulais.         
 

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