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Les mécanismes De Controle Des Conflit D'agence

Rapports de Stage : Les mécanismes De Controle Des Conflit D'agence. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2013  •  687 Mots (3 Pages)  •  842 Vues

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Une bonne théorie est une théorie qui permet aux dirigeants de prendre de meilleures décisions, de créer davantage de valeur. Jensen, en proposant une méthodologie pragmatique, a insisté sur le caractère instrumentaliste de la théorie d’agence. Cette préoccupation a également conduit à faire de très nombreuses préconisations, en matière de gouvernance notamment. Dans cette perspective, la théorie d’agence traite les problèmes d’agence et propose des mécanismes de contrôle et d’incitation. Les apports de la Théorie d’Agence sont nombreux et importants, en finance et gouvernance bien entendu, mais également en comptabilité, contrôle de gestion et gestion des ressources humaines. Ils ont influencé fortement les différents domaines des sciences de gestion en renouvelant les grilles de lecture.

Certes, la théorie proposée par Jensen n’est pas exempte de critiques, voire d’incohérences et elle ne saurait être considérée comme une théorie achevée. Elle se fonde en effet sur la formalisation mathématique et de l’économétrie pour étudier le fonctionnement des organisations.

1. Coûts d’agence dus à l’endettement

Ces coûts correspondent à la baisse de la valeur d’entreprise engendrée par des décisions financières (investissement et financement) qui ne seraient pas prises par des sociétés financées exclusivement par capitaux propres. Ainsi, dans une situation proche de la faillite, la société accepte des projets risqués dont la VAN est négative ce qui abaisse mécaniquement la valeur d’entreprise. La probabilité, même très faible de succès de l’opération (génération par le projet de cash flows très significatifs), permet alors une appréciation de la valeur des fonds propres au détriment de celle de la dette. Par ailleurs les actionnaires refusent de recapitaliser la société par crainte d’abandonner à court terme le montant de leur apport aux créanciers alors que le montant de l’augmentation de capital permettrait de réaliser des projets dont la VAN est positive. Le manque à gagner qui résulte du rejet du projet, faute de déblocage du financement correspond alors au coût d’agence. Enfin, les dirigeants ont tendance à prendre des décisions d’affectation des ressources au profit immédiat des actionnaires au détriment des créanciers. Il s’agit alors de cadeaux aux actionnaires financés par la société ou encore de restrictions du budget de recherche et développement, ce qui permet de maximiser la distribution de dividendes mais menace à terme la compétitivité de l’entreprise et sa capacité à générer le cash flow nécessaire au remboursement de sa dette.

Les créanciers qui ont connaissance de ces pratiques déviantes relèvent alors le coût de la dette ce qui correspond au coût d’agence et prévoient des clauses de protection dans leurs contrats de prêts.

En outre, Smith et Warner (1979) proposent une liste des clauses de protection des créanciers qui ont pour objet de protéger ces derniers de la baisse de valeur de leurs créances engendrée par les comportements déviants des actionnaires. Il s’agit de la restriction des nouveaux emprunts, de la restriction des fusions, de la limitation des ventes d’actifs et des dividendes, du maintien de l’actif circulant à un niveau minimum et de l’obligation de fournir périodiquement

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