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Faille des systèmes de contrôle interne dans les entreprises

Mémoire : Faille des systèmes de contrôle interne dans les entreprises. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2012  •  9 556 Mots (39 Pages)  •  1 419 Vues

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Les différents scandales financiers récemment intervenus dans le domaine financier à travers le monde ont montré la faille des systèmes de contrôle interne dans les entreprises et par là, la performance. Ces scandales (Enron, Worldcom…) qui ont touché de nombreuses professions, ont conduit par la même occasion à la perte de la confiance dans le milieu des affaires et à une remise en cause profonde de la santé de nombreuses entreprises. L’amélioration de la transparence financière et la sécurité des investissements sont ainsi devenues un des axes majeurs de travail et de réflexion ces dernières années. Dans ce contexte, le congrès américain a adopté le 29 août 2002, le Sarbanes-Oxley Act du nom du représentant Michael Oxley et du sénateur Paul Sarbanes. En France, la Loi de la Sécurité Financière (LSF) n°2003-706 du 1er août 2003 a introduit l’obligation, pour le président du conseil d’administration ou de surveillance, de rendre compte, dans un rapport joint au rapport annuel, des conditions de fonctionnement du conseil et des procédures de contrôle interne.

Cette nouvelle contrainte imposée aux organisations a donc conduit à une révision systématique des modes de gestion et partant, à une amélioration remarquable des économies mondiales. C’est ainsi que l’on assiste à une internationalisation accélérée de la concurrence.

Cette situation qui a frappé les pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique, n’a pas épargné les pays d’Afrique en générale et le Cameroun en particulier qui devra désormais voir ses entreprises se confronter à celles émanant des autres continents dotées de moyens colossaux aussi bien sur le plan humain, financier que technologique. Face à cette concurrence, il importe pour nos entreprises de s’accommoder aux nouvelles méthodes de gestion au détriment des visions empiriques.

Face donc à ces menaces et, compte tenu du fait que chaque entité aimerait tirer profit dans cette sphère concurrentielle actuelle, les entreprises sont à la recherche d’outils et de méthodes efficaces qui permettent de maîtriser l’ensemble du système afin de sécuriser leurs actifs d’une part, et de les rendre elles-mêmes plus performantes d’autre part.

L'adaptation du management au nouveau concept de la mondialisation se traduit inéluctablement par de nouvelles responsabilités de l'audit interne telle que l’évaluation de la performance que Bourguignon (2000) place au centre d’intérêt des organisations. Dans cette même logique, selon Bouquin (2004) la performance de l'entreprise dépendant de sa bonne gestion, entendons par là : une structure organisationnelle, un système d'information fiable et performant et une fourniture de biens et/ou services de qualité aux clients dans les meilleurs délais.

Conscientes de l’incertitude du lendemain et compte tenu du fait que les entreprises africaines en général et camerounaises en particulier doivent désormais faire face à la pression étrangère, il est donc impératif pour ces dernières de sécuriser leurs patrimoines par le biais d’outils de management fiables et efficaces à l’instar du contrôle interne. Si cela est rendu possible dans le secteur public, le secteur privé n’est pas en reste où les managers et actionnaires d’entreprises ont pour souci principal l’accroissement du chiffre d’affaires au détriment du renforcement des mesures visant à pérenniser les activités des entreprises sur le long terme.

FIMEX International S.A cadre de notre étude, est une entreprise commerciale dont l’activité principale est l’importation et la distribution des produits phytosanitaires au Cameroun. Son champ d’action ne s’arrête pas seulement dans la zone du Cameroun, mais de plus vers d’autres destinations en occurrence la sous région Afrique Centrale.

Compte tenu le fait de la croissance permanente de ses activités et par là sa taille, son

chiffre d’affaires, l’effectif de son personnel…, il est important qu’à un certain niveau un système de contrôle interne efficace soit mis en place ceci dans le but dans un premier temps de faire un premier contrôle avant celui d’un professionnel externe (audit externe), dans un second temps de vérifier que toutes les tâches, procédures et ressources allouées sont conformément exécutées et que l’action coordonnées de celle-ci permettent à l’entreprise d’atteindre ses objectifs à moindre coût.

Notre recherche nous a permis entre autre de relever l’inexistence d’un contrôle interne planifié et centralisé, encore moins d’un service crée à cet effet, que le contrôle interne tel que pratiqué dans cette société émane de chaque responsable de service en l’absence de toute procédure et dispositif d’un contrôle interne structuré et planifié. Compte tenu de ce constat pouvant avoir une incidence majeure sur la performance de cette entreprise, il a été intéressant pour nous d’orienter notre travail sur l’impact que peut avoir le contrôle interne sur la performance financière de FIMEX International S.A d’où le choix de notre thème « contribution du contrôle interne et performance financière de l’entreprise : cas de FIMEX International S.A »

D’après THIETART (2003), « contrôler c’est surveiller, vérifier, maitriser ». Le contrôle interne s’entend en principe de l’ensemble des politiques et procédures de contrôle mises en œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Dans son acceptation générale, le contrôle interne d’une entreprise est un système de contrôle établi par les dirigeants pour conduire l’activité de l’entreprise d’une manière ordonnée, pour assurer le maintien de l’activité et l’intégrité des actifs, et fiabiliser les flux d’information (Pigé, 2001). Le contrôle interne est à la fois un état et un processus qui inclut les matières financières et comptables, mais également les contrôles destinés à améliorer l’efficience opérationnelle et à renforcer l’adhésion à la politique stratégique de l’entreprise. Il a un triple rôle : s’assurer que les décisions prises sont correctement appliquées, c’est l’aspect transmission de l’information. Il garantit la qualité des prestations et des produits, c’est l’aspect contrôle direct et indirect des produits. Il décèle les anomalies de fonctionnement qui ont un coût, visible ou caché. Le contrôle interne est avant tout un système d’organisation, qui concerne les managers dans son application (Renard, 2002). Le contrôle interne doit donc être adapté à la structure organisationnelle d’une entreprise et à son activité. Il présente donc une

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