LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les Lumières

Compte Rendu : Les Lumières. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2013  •  6 433 Mots (26 Pages)  •  832 Vues

Page 1 sur 26

Lumières (philosophie)

Aller à : Navigation, rechercher

Pour les articles homonymes, voir Lumière (homonymie).

Image de couverture de l'interprétation par Voltaire de l'œuvre d'Isaac Newton, Élémens de la philosophie de Neuton, mis à la portée de tout le monde (1738). Le manuscrit du philosophe assis, qui traduit l'œuvre de Newton, semble « éclairé » par une « lumière » quasi-divine venant de Newton lui-même, lumière réfléchie par le miroir tenu par une muse, en réalité la traductrice de l'œuvre de Newton, Émilie Du Châtelet, maitresse et collaboratrice de Voltaire.

Les Lumières sont un mouvement culturel et philosophique qui émerge dans la seconde moitié du XVIIe siècle sous l'impulsion de philosophes comme Spinoza, Locke, Bayle, Newton et Voltaire, avant de se développer dans toute l'Europe, et notamment en France, au XVIIIe siècle. Par extension, on a donné à cette période le nom de siècle des Lumières.

Par leur engagement contre les oppressions religieuses et politiques, les membres de ce mouvement, qui se voyaient comme une élite avancée œuvrant pour un progrès du monde, combattant l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme et la superstition des siècles passés, ont procédé au renouvellement du savoir, de l’éthique et de l’esthétique de leur temps. L’influence de leurs écrits a été déterminante dans les grands événements de la fin du XVIIIe siècle que sont la Déclaration d'indépendance des États-Unis et la Révolution française1.

Le mouvement de renouveau intellectuel et culturel des Lumières reste, au sens strict, européen avant tout, et il découle presque exclusivement d’un contexte spécifique de maturation des idées héritées de la Renaissance. La pensée des Lumières s’est étendue à l’Europe, quoique la traduction de ce terme, dans les autres langues européennes, ait toujours privilégié l'idée d'une « illumination » provenant de l’extérieur, alors que le terme français privilégie le fait que les Lumières viennent de soi-même. De manière très générale, sur le plan scientifique et philosophique, les Lumières voient le triomphe de la raison sur la foi et la croyance ; sur le plan politique et économique, le triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse et le clergé.

Sommaire

[masquer] 1 Thématiques de la philosophie des Lumières 1.1 Révolution dans les sciences et programme de la philosophie des Lumières 1.1.1 Évolution de la réflexion scientifique

1.1.2 Liberté individuelle et contrat social

1.2 Valeurs et représentations sociales des Lumières 1.2.1 Changement de représentation

1.2.2 Idéal du philosophe

1.2.3 Idéal encyclopédique : tout connaître

1.3 Critique de l’organisation sociale

1.4 Sensibilité des Lumières

2 Acteurs et portée 2.1 Philosophes des Lumières 2.1.1 Portraits

2.1.2 Représentants des Lumières

2.2 Diffusion des Lumières 2.2.1 Encyclopédie

2.2.2 Salons et cafés

2.2.3 Académies, bibliothèques et loges

2.2.4 Marchands ambulants et presse

2.3 Influence de la Philosophie des Lumières dans les changements politiques 2.3.1 Les Lumières, source de la Révolution américaine ?

2.3.2 Les Lumières à l’origine de la Révolution française ?

3 Notes et références

4 Voir aussi 4.1 Bibliographie

4.2 Articles connexes

4.3 Liens externes

Thématiques de la philosophie des Lumières[modifier]

Révolution dans les sciences et programme de la philosophie des Lumières[modifier]

Évolution de la réflexion scientifique[modifier]

Fragment du frontispice de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert : on y voit la Vérité rayonnante de lumière ; à droite, la Raison et la Philosophie lui arrachent son voile (peint par Charles Nicolas Cochin et gravé par Benoît-Louis Prévost en 1772.

Le mouvement des Lumières a été, en grande partie, un prolongement des découvertes de Copernic au XVIe siècle, peu diffusées de son vivant, puis surtout des théories de Galilée (1564-1642). Une quête d’axiomes, de certitudes éprouvées, se poursuivit dans le mouvement du cartésianisme tout au long du XVIIIe siècle[réf. nécessaire].

Leibniz (1646-1716) développa les mathématiques et le calcul infinitésimal. Sa philosophie des monades se démarquait également de celle de Descartes. Les philosophes britanniques, comme Thomas Hobbes et David Hume, adoptèrent une démarche empirique, mettant l’accent sur les sens et l’expérience dans l’acquisition des connaissances, au détriment de la raison pure.

Spinoza prit parti pour Descartes, surtout dans son Éthique2. Il se démarqua pourtant de son aîné dans son Traité de la réforme de l'entendement (Tractatus intellectus amendatione), où il montra que le processus de perception engage non seulement la raison, mais aussi les sens et l’intuition. La conception de Spinoza était centrée sur une vision de l’Univers où Dieu et la Nature ne font qu’un. Cette idée deviendra centrale au siècle des Lumières3, depuis Isaac Newton (1642-1727) jusqu’à Thomas Jefferson (1743-1826).

Un

...

Télécharger au format  txt (44.4 Kb)   pdf (481.1 Kb)   docx (30 Kb)  
Voir 25 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com