Le tourisme

Le tourisme est un moyen de lutte contre la pauvreté dans les pays en développement. C’est le secteur qui connaît la plus forte augmentation depuis 60 ans, représentant la 4ème poste d’exportations mondiales et l’une des 1ères sources d’exportation dans plus de 150 pays.

Ce texte analyse les différents acteurs intervenant dans le tourisme et propose des recommandations. Le premier point soulevé est que, malgré la crise de 2009, les pays en développement connaissent une plus forte hausse dans le tourisme que les pays développés (ils accueillent 40% des touristes internationaux et perçoivent 30% des recettes touristiques mondiales).

Le tourisme des PED est un secteur primordial à leur économie, représentant 7% des exportations de biens et services et 45% de leurs exportations de services commerciaux. De plus, le tourisme est la principale source de devises pour ces pays, et est relié avec d’autres secteurs tels que le BTP, les transports, l’artisanat…

Les PED et le PMA en spécialisant dans un ou quelques produits de bases, les prix sont soumis à une certaine variabilité, ce qui pose des problèmes de prévisions des ventes qui vont dépendre des éventuelles spéculations. Une solution est envisagée : la diversification des économies des PED et PMA dans les différents secteurs.

Les Etats et les bailleurs accordent trop peu d’importance au tourisme. Cette situation est due à plusieurs raisons :

- le tourisme est un secteur prédateur soumis à une image négative, puisque les pays les plus riches exploitent les pays et populations les plus pauvres.

- les acteurs du tourisme d’autofinancent en général et ne participent donc pas à un meilleur environnement des affaires.

- c’est un secteur à risque sur le plan financier : le niveau de contentieux dans les établissements bancaires est beaucoup plus important dans le monde du tourisme que dans les autres secteurs à cause du nombre important de prêts impayés.

- le secteur est sensible aux fluctuations de la conjoncture internationale

La coopération internationale a différents objectifs en ce qui concerne le tourisme, le principal étant de réduire la pauvreté de moitié en 2015. Cependant les organisations misent trop sur les aspects sociaux, au détriment de la création d’activités et d’emplois qui est une notion essentielle au développement des aspects sociaux. Le tourisme est de plus en plus perçu comme un réducteur de pauvreté pour les PMA, notamment pour le Cap-Vert qui est parvenu à quitter le monde des PMA grâce à son activité touristique.

Une question se pose alors, à savoir qu’elle est la meilleure forme de tourisme pour réduire à la fois la pauvreté et les inégalités ?

Il faut tout d’abord savoir si le tourisme de masse (dit tourisme industriel) est plus propice à réduire les inégalités et la pauvreté que le tourisme dit communautaire, c’est à dire le tourisme solidaire, responsable tourné vers les populations locales. Pour les PMA, un tourisme de masse est nécessaire puisqu’il génère des ressources beaucoup plus rapidement, créant de nombreuses activités et des emplois sur le territoire. Cependant, cette option connaît des inconvénients, comme entre autre, la non maitrise des filières, et le fait que les importations soient trop importantes par rapport aux entrées de devises. De plus, l’attractivité touristique n’est pas la même sur tout le territoire, c’est à dire que seulement certaines zones des PED et PMA vont être développées au détriment d’autres beaucoup moins touristiques. Enfin, le tourisme de masse peut être destructeur des cultures et des identités locales. De ce fait, la seconde forme de tourisme est envisagée, un tourisme de niche que recherchent de plus en plus les clients du nord souhaitant consommer en prenant en compte les différents impacts de leurs achats, et visant à aider les populations les plus pauvres.

Cette forme de tourisme dérivée en différentes appellations (telles que le tourisme équitable, solidaire, intégré…) repose sur certains piliers, à savoir, l’implication des populations locales dans les projets de développement touristique,

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