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Le souvenir peut-il être un fardeau ?

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Par   •  3 Mai 2016  •  Dissertation  •  751 Mots (4 Pages)  •  4 054 Vues

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D’après le professeur Derouesné dans son œuvre Vivre avec sa mémoire, on peut définir la mémoire comme « la capacité d’acquérir une information, de la conserver et de la restituer au moment opportun ». C’est grâce à elle et donc aux souvenirs que nous nous construisons, que nous accumulons des compétences, que nous avançons.

Mais le souvenir peut-il être un fardeau ? Quelque chose qui nous empêche de nous épanouir pleinement ?

Pour traiter cette question, nous verrons tout d’abord que non, le souvenir n’est pas un fardeau et enfin nous verrons pourquoi celui-ci peut effectivement être considéré comme un fardeau.

Le souvenir est quelque chose de remarquable pour l’homme. C’est grâce à lui que chaque personne se construit, en jetant toujours un œil en arrière afin de savoir d’où nous venons. Il permet en fait de ses créer de racines, comme le fait Marguerite Duras dans L’Amant.

Le souvenir peut nous permettre de nous remémorer des moments de bonheur, d’en jouir à nouveau. Dans sa chanson Souvenirs, souvenirs, Johnny Halliday nous dit des souvenirs qu’ils font « refleurir tous mes rêves de bonheur ».

En effet, qui ne s’est jamais arrêté quelques minutes dans ses souvenirs, se rappelant d’un souvenir heureux avec un être aimé, disparu ou non, la naissance d’un enfant … Cela nous permet de nous évader et de jouir à nouveau d’un moment heureux.

Grâce à notre mémoire et donc aux souvenirs, nous pouvons combattre l’oubli. En effet, le devoir de mémoire est quelque chose de très important, il permet d’éviter une sorte de deuxième mort du souvenir. Les exemples et les supports sont nombreux : on peut témoigner du passé grâce à la peinture, comme Delacroix et son tableau Objets dans la peinture, souvenirs du Maroc, ou par l’écrit comme Primo Lévi dans Si c’est un homme.

Dans beaucoup de villes, nous pouvons retrouver des monuments commémoratifs pour se rappeler des personnes tombées pour libérer la ville.

Enfin, le souvenir permet de témoigner des épreuves par lesquelles nous avons pu passer, aussi belles ou tristes soient elles. C’est ce que fait Saint Simon au travers de son livre Les Mémoires.

Cependant, est-il toujours aussi simple de ne garder que les bons souvenirs sans se laisser envahir par les mauvais ? Comment ne pas se laisser influencer uniquement par les mauvais souvenirs, qui deviendraient dans ce cas un fardeau ?

Le souvenir peut avoir un impact douloureux sur l’existence d’un homme et peut même aller jusqu’à le rendre fou. C’est ce que montre Jean-Paul Dubois dans Le Cas Sneijder : le patient se souvient du moindre détail de l’accident avec sa femme et son enfant alors qu’il donnerait tout pour oublier. Mais il ne peut s’empêcher de ressasser ce moment douloureux, ce qui va le rendre fou.

Freud, au travers de la psychanalyse, nous montre que les souvenirs désagréables ou traumatisants sont repoussés vers l’inconscient : c’est ce qu’il appelle le refoulement, qui est pour lui « la pierre angulaire de tout l’édifice de la psychanalyse ».

Mais ce souvenir enfoui dans les tréfonds de la mémoire n’est pas pour autant oublié, bien au contraire. Celui-ci reste actif et est souvent l’origine de névroses : dans la série

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