Le sonnet: Charle Beaudelaire
Note de Recherches : Le sonnet: Charle Beaudelaire. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar gwendo0 • 2 Novembre 2012 • 1 525 Mots (7 Pages) • 1 357 Vues
Introduction
Le sonnet est construit sur un thème romanesque, celui d'une rencontre de hasard. Mais le
thème est traité dans une tonalité typiquement baudelairienne: éblouissement esthétique de la
beauté, attirance sensuelle d'une présence féminine, quête d'une nouvelle existence.
idéalement heureuse et échec déchirant d'une relation qui laisse le poète tragiquement
désemparé.
I - Le récit d'une rencontre bouleversante
Questions directrices
Le discours narratif
- Quel est le type de discours dominant dans ce poème? Quels sont les marques du discours
narratif?
- Repérez les éléments constitutifs du discours narratif (présence d'un narrateur, protagonistes,
anecdote, cadre et époque, temps du récit). Quelles sont les étapes de ce récit?
La composition du poème
- Comment ces étapes se marient-elles à la structure du sonnet? Quelle est la fonction de
l'hémistiche du vers 9?
Le cadre
- Comment le premier vers crée-t-il une atmosphère urbaine particulière?
- Comment Baudelaire rend-il sensible la situation du sujet lyrique dans ce cadre urbain?
Le coup de foudre
- Comment le poète exprime-t-il l'émotion provoquée par cette rencontre?
Synthèse
• Le cadre de la rencontre:
-V. 1: animation et bruits de la rue. Bruits agressifs de la ville (« hurlait »). Le poète,
représenté par le pronom tonique « moi » est environné par ces bruits, comme le traduit la
construction syntaxique du vers.
- La rue est une synecdoque de la ville et, surtout, de la multitude.
- Personnification de la rue, dont l'agressivité est rendue par le verbe « hurlait » et l'adjectif
« assourdissante » (longueur de ce mot dans le vers).
Un cadre urbain qui n'a rien d'enchanteur. Un cadre moderne. Un espace dans lequel le
poète se sent emprisonné.23
• La progression du récit et la composition du sonnet
- Deux moments: évocation de la rencontre puis regard rétrospectif du poète. Ces deux temps
respectent la construction classique du sonnet, qui dissocie les quatrains et les tercets:
présentation de l'apparition et réactions du poète (quatrains) bilan de la rencontre: son pouvoir
et son échec (tercets).
- L'hémistiche qui introduit le premier tercet (« Un éclair... puis la nuit! » est un résumé
métaphorique de la rencontre. Antithèse l’« éclair » retrace le bonheur entraperçu grâce à la
passante et suggère le coup de foudre du poète; la « nuit » symbolise le désespoir d'une vie
sans amour, ressenti au moment où la femme repart, inaccessible. Les points de suspension
représentent le moment où la rencontre aurait pu se faire, où l'amour aurait pu naître.
L'exclamation souligne le désespoir du poète condamné à retrouver la nuit et tout ce qu'elle
symbolise.
- Tercets: discours lyrique empreint de regrets que le poète adresse à la femme qui ne peut
l'entendre puisqu'elle est passée.
• Le coup de foudre
- Le champ lexical des phénomènes atmosphériques: « ciel » (v. 7), « ouragan » (v. 7),
« éclair » métaphorise le coup de foudre.
II - La passante, idéal de la femme moderne
Questions directrices
L'éloge de la femme
- Par quel procédé Baudelaire ménage-t-il la surprise concernant le personnage présenté?
(Rejette le groupe verbal qui présente le personnage — « Une femme passa » — au troisième
vers, après avoir caractérisé, la femme par une série d'adjectifs et de groupes nominaux
apposés.)
- Quelle est la valeur du passé simple « passa »? (Fait de premier plan: c'est l'événement).
- Quel est le point commun des adjectifs qualificatifs et des groupes nominaux qui
caractérisent cette femme? (valeur laudative)
- Quelle image de la passante se dégage des vers 2-5? Qu'apporteselon vous le fait qu'elle soit
en deuil?
- Par quels procédés de versification Baudelaire met-il en. valeur l'apparition de la femme?
Son allure et sa démarche dignes et élégantes?
(Le premier enjambement permet de mettre en valeur le groupe verbal noyau de la phrase:
« Une femme passa ». Le deuxième rend sensible le rythme souple et élégant de sa démarche
en invitant à lire les vers 3 et 4 sans pause. La rime interne au vers 4 (« Soulevant / balançant)
et le rythme parfaitement équilibré du tétramètre (3/3/3/3) traduisent son allure et sa démarche
à la fois ondoyante et élégante.
L'ambiguïté de
...