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Le marché du cacao

Dissertation : Le marché du cacao. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 879 Mots (8 Pages)  •  406 Vues

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Sujet : le marché du cacao

Note à l’attention du service communication de l’ICCO, Institut international du cacao.

Le cacao est de nos jours un produit spéculatif au même titre que le pétrole. Son cours est fixé en bourse et il est déterminé par le marché. Il est nécessaire d’établir un bilan sur la situation et l’évolution du marché mondial du cacao. Produit en phare en Europe, il est en train de trouver sa place dans d’autres parties du monde comme en Asie. Cependant, le nombre de pays producteurs n’augmentent pas et il existe donc un risque de pénurie à plus ou moins court terme.

Dans un premier temps nous étudierons les caractéristiques du marché du cacao et nous expliquerons les évolutions de prix ; dans un second temps nous verrons que le marché du cacao ne fonctionne pas toujours de manière optimale. Enfin, nous identifierons l’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de L’ouest.

Le premier constat est que la demande de chocolat ne cesse d’augmenter, les pays émergent notamment veulent à leur tour découvrir les bienfaits du chocolat. Le second constat est que de nombreux producteurs se détournent de cette production pour des produits moins coûteux à cultiver comme l’huile de palme. La conséquence en sera l’augmentation du prix du cacao de manière inéluctable du fait de la pénurie ainsi engendrée.

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Il faut envisager les raisons de ce désintérêt des producteurs pour ce produit. Cela s’explique d’abord par la longueur des cycles de production, en effet, il faut environ 8 ans à un plant de cacaoyer pour devenir mature et produire des cabosses. Ensuite, la récolte du cacao est effectuée majoritairement par des petits fermiers indépendants sur des exploitations de très petite taille. L’âge moyen de ces producteurs est de plus de 50 ans et ils rencontrent des difficultés pour trouver des repreneurs quand ils veulent cesser leur activité.

Nous pouvons aborder l’augmentation du prix du cacao de manière positive au motif suivant. Le prix a de manière notable un effet d’incitation. Un prix élevé devrait permettre l’arrivée de nouveaux producteurs concurrents sur le marché et l’augmentation de la production des offreurs actuels. De ce fait, nous pouvons estimer qu’une hausse du prix du cacao peut entraîner une hausse de l’offre.

Mais quand sera-t-il pour le consommateur ? L’élasticité des prix mesure la variation de la demande d’un bien en fonction de l’évolution de son prix. Elle se calcule en rapportant (divisant) la variation de la demande en % à la variation du prix en %. Si le marché devient rigide, les transformateurs auront tendance à réduire la teneur en cacao dans leur produit et la qualité du chocolat proposé sera donc en jeu. Il est donc primordial d’aider les producteurs à produire davantage et dans les meilleures conditions pour la préservation de la planète.

La production mondiale de cacao est concentrée sur la quatre pays de l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun et Nigéria) qui réalisent à eux seuls 70% de la production mondiale et autour de quelques pays proches de l’équateur ou le climat est le plus propice à la culture du cacao (Brésil, Equateur, Malaisie, République dominicaine). Il s’avère que ces pays n’ont pas la capacité de répondre efficacement et rapidement à la hausse de la demande. La culture du cacao est difficile et le coût des produits insecticides par exemple est un frein à un traitement correct des plantations.

Si l’on regarde de plus près la situation du Cameroun, il est possible de se rendre compte que le marché ne fonctionne pas de manière optimale. Selon la théorie de Léon Walras un marché sera optimal s’il permet l’homogénéité (les produits sont assez ressemblants pour être comparés) or nous savons qu’il existe un écart de prix qui peut aller jusqu’à 50% dans des régions éloignées du Cameroun.

Il faut également respecter le principe de transparence (les agents économiques se communiquent loyalement et intégralement leurs informations), ce qui n’est absolument pas le cas dans ce pays puisque dans la plupart des cas les agriculteurs, sans connexion internet, n’ont aucune idée du prix fixé sur le marché mondial et ne sont donc pas en mesure de négocier leur production.

Enfin, le facteur d’atomicité de Walras est mis en échec (les offreurs et les demandeurs sont nombreux et de petite taille) car si les agriculteurs cultivent de petite surface, les acheteurs dépendent d’entreprises internationales ainsi que le facteur de mobilité. Il est donc établi que nous ne sommes pas dans une situation de concurrence pure et parfaite et que le fonctionnement actuel se réalise au détriment des producteurs.

Dans la dernière partie de notre développement, nous allons tenter de trouver des réponses à ces défaillances puisque nous ne devons pas perdre de vue que notre institut se doit de favoriser l’accroissement des avantages pour toutes les parties prenantes sur ce marché (producteurs et consommateurs).

Nous pouvons d’abord situer le type d’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de l’Ouest. Pour rappel, une externalité se produit lorsqu’une action économique a des effets sur des tiers sans que ces effets donnent lieu à un paiement ou à une transaction. Nous sommes ici face à une externalité négative puisque les producteurs sont défavorisés par l’action des acheteurs. Dans notre cas l’externalité est lié à la production dans la mesure ou les producteurs ne sont pas rétribuées à la hauteur du marché.

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Nous pouvons nous questionner sur les défaillances du marché du cacao. Nous avons mis à jour des défaillances liées à l’externalité

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