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Economie et droit : Le marché du cacao

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Par   •  25 Février 2017  •  Étude de cas  •  1 977 Mots (8 Pages)  •  2 901 Vues

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PARTIE ECONOMIE :

Le marché du cacao

Depuis le début des années 90, le marché mondial du cacao a connu un vaste mouvement de libéralisation. Le cours à augmenté de 9% en 2011 (niveau historique d’après Wall Street). Et la demande ne cesse d’augmenter, en 2013 on compte la consommation mondiale à près de quatre millions de tonnes soit 32% de plus qu’il a dix ans.

90% de l’offre mondiale se situe sur les zones proches de l’équateur et connaissent une demande de plus en plus importante, à tel point que, 2020 pourrait être une année critique et voir apparaitre une pénurie de chocolat.

Nous allons voir dans un premier temps le marché du cacao et son évolution, puis le dysfonctionnement du marché Camerounais et pour finir les externalités de la production du cacao en Afrique de l’Ouest.

  1. Le marché du cacao et son évolution

Le marché est un lieu d’échange entre des offreurs et des demandeurs, il existe quatre types de marché : financier, du travail et de l’emploi, des échanges et pour finir des services et des biens. C’est dans cette dernière catégorie que se place le marché du cacao. Il se caractérise par une forte demande par rapport à l’offre. En effet la forte demande des pays européens et des Etats-Unis, l’augmentation régulière du Japon et l’apparition des pays émergeants (notamment le Chine et l’Inde), on fait que la consommation de chocolat n’a cessé de croitre.                                                                                       Or l’offre de cacao n’augmente pas suffisamment pour répondre à cette forte demande. En effet, la production étant essentiellement assurée par des petits producteurs de l’Afrique de l’Ouest (70%), ils n’ont pas les capacités à se moderniser. De plus la culture du cacao est très contraignante (réchauffement climatique, maladies des cultures, manque de moyens afin  de lutter contre, …) et poussent les producteurs à se tourner vers des cultures plus rentables.                 Enfin il est très difficile de développé des implantations de cacaoyer, en effet pour une bonne exploitation il est nécessaire d’avoir un climat humide, ombragé et chaud et seule la zone équatoriale réunit tous ces critères, de plus, le temps de cycles de production restent très longs (8 ans avant qu’un plant puisse produire des cabosses).

Depuis le début des années 2000, le prix du cacao à fortement augmenté. Si la hausse du prix de la tonne de cacao (la barre des 3 000 dollars a été franchie en 2013) continue, l’offre augmentera, faisant ainsi du chocolat, un produit de luxe. Afin de diminuer la demande, il va falloir trouver le prix d’équilibre, c'est-à-dire mettre en application la loi d’offre et demande : lorsque le prix augmente, la demande baise et l’offre augmente.

L’élasticité permettra de mesurer la variation de la demande par rapport au prix c’est-à-dire, ce que l’évolution du prix entrainera sur  la consommation du produit, plus l’élasticité est forte plus la variation du prix à un effet important sur la consommation (produit rare ou de luxe) et inversement plus l’élasticité est faible, plus la variation de prix n’aura aucune incidence sur la consommation (produit de 1ère nécessité)

Il va donc falloir équilibrer l’offre et la demande et pour se faire il faut que le prix de la tonne du cacao augmente afin d’inciter les producteurs à augmenter leurs production en investissant et en protégeant mieux leurs productions, de plus on pourra voir l’apparition de nouveaux pays producteurs.

  1. Le dysfonctionnement du marché Camerounais

Les producteurs de cacao du Cameroun reçoivent entre 15% et 8% du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu. Pour qu’un marché fonctionne de façon optimale, il faut une transparence de l’information, afin que les producteurs puissent négocier au mieux les conditions de vente et obtenir des prix équitables et réalistes. Or ce n’est pas le cas sur le marché du Cameroun où les acheteurs et exportateurs sont bien mieux informés qu’eux, notamment sur le cours international de référence et la qualité requise du marché international. Ces asymétries nuisent au fonctionnement optimal du marché et aggravent la situation des petits producteurs qui ont du mal à tirer profit de leurs exploitations.

De plus, l’exigence de plus en plus pointue des pays européens (apparition de nouvelles normes)  entraine des contraintes supplémentaires aux exploitations, qui du mal à faire face à ses demandes.

 Ayant peu de chances d’obtenir un prix équitable pour leurs produits et ayant du mal à rentrer dans les normes, les producteurs se tournent alors vers d’autres cultures plus profitables.

Afin de palier à se manque, les villageois pourront utiliser Internet afin d’avoir accès à des stratagèmes (INFOSHARE) qui leur permettront de connaître les dernières nouvelles du marchés, de plus pour ceux n’ayant pas accès à Internet, ils auront, deux fois par jours, la possibilité d’obtenir ces informations par émissions radiodiffusées et de les utiliser pour fixer des prix.  

  1. Les externalités de la production de cacao en Afrique de l’Ouest

La production de cacao, entraine des retombées collatérales (positives ou négatives) sur des acteurs externes à la production.

En effet, elle provoque la défaillance du marché à cause d’un manque d’information des petits producteurs, les acheteurs et exportateurs tirent profit de ce manque de connaissance et ne favorisent  pas le fonctionnement optimal du marché.

De plus, la production de cacao entraine des retombées sur les biens communs, notamment la forêt. Pour la culture et la plantation des cacaoyers, la déforestation en Afrique de l’Ouest c’est considérablement accrue depuis ces dernières décennies. Or ces dernières, participeraient au réchauffement climatique et pénaliseraient toute la communauté (dérèglement climatique, pollution plus importante,…).

Enfin d’aider les producteurs, les Etats ont tout intérêt d’intervenir dans la production de cacao. Pour répondre à une demande de plus en plus exigeante et garantir la bonne qualité des produits, les Etats cherchent à développer et à appliquer le principe de transparence quant la qualité des fèves de cacao et du chocolat, en favorisant les appellations d’origine ainsi que les dispositifs de valorisation de la qualité (normes, labels « commerce équitable »).                                  

De plus afin de limiter les retombées écologiques désastreuses et permettre un développement durable de la production de cacao, les pays s’engagent dans des programmes de grandes ampleurs.

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