LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le bâtiment historique des ateliers Gantois

Thèse : Le bâtiment historique des ateliers Gantois. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2013  •  Thèse  •  663 Mots (3 Pages)  •  595 Vues

Page 1 sur 3

ECO-TERRE - A Saint-Dié-des-Vosges, l'industrie a valeur de monument historique. A la fin des années 40, après que la ville a été détruite, Le Corbusier y a dessiné une usine, la bonneterie Duval, aujourd'hui classée. Sa façade se distingue encore dans le paysage urbain avec ses imposants brise-soleil. Une autre usine, qui elle a échappé aux bombardements allemands, pourrait tout aussi bien être rattachée au patrimoine national. Ce sont les établissements Gantois, fondés en 1894. Gantois tisse des fils de métal pour en faire des toiles utilisées aussi bien dans le bâtiment que dans les transports, l'agroalimentaire ou la décoration. On les retrouve dans la nacelle des réacteurs de l'A 380 comme dans les plafonds décoratifs de l'enseigne Sephora à Dubaï.

Le bâtiment historique des ateliers Gantois, à Saint-Dié, a conservé le pur style art déco des années 30, jusque dans le mobilier. Un splendide vitrail de 1937 de plusieurs mètres de haut illustre les métiers du groupe et arbore son emblème - un rhinocéros - et l'ancien slogan -"Ma corne s'y brise" -. Renommés à Saint-Dié, les établissements Gantois sont longtemps restés peu connus en dehors des Vosges. Mais depuis quelques semaines, ils voient défiler journaux, radios et chaînes de télévision, venus constater, en vrai, à quoi ressemble une relocalisation en marche.

Bourse

Dans les hangars de Gantois, 25 métiers à tisser fraîchement rapatriés d'un exil roumain de quatre ans sont en train d'être remis sur pied. La décision de délocaliser une partie de la production de Gantois avait été prise en 2004, alors que l'entreprise sortait d'un redressement judiciaire. "Nous avons laissé tomber les marchés chroniquement déficitaires. L'automobile commençait à monter en volumes", se souvient Michel Pétel, vingt-cinq ans de boîte et aujourd'hui directeur de la communication, également en charge du marketing et de la publicité. Le groupe fournit des filtres à gaz pour airbags. "Nous subissions la pression des équipementiers qui nous disaient : si vous ne nous suivez pas, vous ne vous développerez pas." Gantois ne réfléchit pas deux fois. "L'Europe de l'Est, c'était l'eldorado pour tous les industriels", insiste Pétel. Et puis Gantois est cotée en Bourse et "une entreprise cotée qui délocalise... Vous gagnez dix points dans la semaine".

Fin 2004, le site de Timisoara, à l'ouest de la Roumanie, est ouvert. Pourquoi la Roumanie ? "Meilleur rapport entre le taux horaire et la qualité de la prestation." La Pologne et la République tchèque sont déjà "trop chères". A Timisoara, on loue des box dans un grand ensemble industriel. "Ça a été construit pour nous", résume Pétel. Une petite activité de tissage et du façonnage simple sont déplacés de Saint-Dié. Le façonnage, c'est 70% de coûts de main-d'œuvre. A l'époque, le "salaire était de 150 euros mensuels en Roumanie. Et un ingénieur, ça valait 250 euros", se souvient Pétel. Un second site sera rapidement mis en route, à Otelu Rosu, à 200 kilomètres du premier. Pendant

...

Télécharger au format  txt (4.1 Kb)   pdf (70 Kb)   docx (9.6 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com