Le Toucher Dans La Relation De Soin

« TOUCHER DANS LES SOINS ET DANS LA RELATION THERAPEUTIQUE »

UE 4.2

De par la fonction soignante, vous serez amenés quotidiennement à toucher et il demeure au centre des gestes de soins. Il est reconnu que les infirmiers utilisent le toucher plus que les autres professionnels de santé.

Ce toucher qui vous est autorisé est porteur de sensations plaisantes ou déplaisantes aussi bien pour vous-même que pour la personne en soin : il est important d’avoir un regard réflexif à ce sujet pour optimiser les moments privilégiés de la relation de soins, d’aide et d’accompagnement.

Les gestes vont non seulement contribuer à soigner l’autre mais aussi à prendre soin de l’autre.

Le premier contact physique est capital lors de la rencontre, il est la clé de la porte d’entrée de la relation.

OBJECTIFS :

 Interpeller et sensibiliser sur le toucher dans les soins et dans la relation thérapeutique.

 Amener à une réflexion sur la posture professionnelle dans la relation soignant/soigné.

Il parait indispensable de définir les mots pour mieux cerner le toucher dans la relation de soins et d’approfondir le sens.

 Le soignant :

Etymologiquement, le mot soigner vient du latin « soniare » qui signifie : s’occuper de…

Ainsi soigner :

• C’est « s’occuper du bien-être et du contentement de quelqu’un » et « s’occuper de rétablir la santé » (Robert).

• C’est « consacrer son activité, son dévouement à la guérison de quelqu’un » et « s’occuper avec sollicitude de quelqu’un » (Larousse).

Dans ces définitions, le soignant est une personne qui effectue des soins définis pour rétablir la santé et apporter du bien-être à une personne avec tout l’humanité : être soignant, c’est prendre soin d’autrui.

Etre soignant, c’est prendre soin d’autrui, exercer dans un cadre légal

Dans le cadre législatif la profession infirmière est régie par le décret 93-221 datant du 16 Février 1993. Ce décret correspond aux règles de déontologie de la profession infirmière.

Le décret 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier, correspond au champ de compétences légales.

Ainsi le toucher dans le soin infirmier est présent dans presque toutes les situations de soins : le toucher au corps semble désigner le contact physique variant d’un geste physique pour aider un patient à se mobiliser ou dans les différents actes prendre en soin. Cela fait partie des soins réglementés par la législation et demande une certaines qualités humaines.

Le soignant est avant tout un être humain fait d’une personnalité qui lui est propre de qualités et de défauts. Il a aussi une vie privée, des émotions, des affects, des préoccupations personnelles comme professionnelles.

Mais la profession lui demande beaucoup : de la disponibilité, de l’écoute, des compétences, et de plus de trouver une proximité juste avec le patient.

La responsabilité humaine et professionnelle vous revient grâce à votre authenticité ; ce « prendre soin » aura une autre dimension dans les rapports humains.

C’est pour cette raison que vous devez identifier :

1. Votre degré d’aisance ou de malaise à utiliser le toucher.

2. Les interdits qui accompagnent le toucher (la sexualité, les contraintes culturelles)

3. Vos ressentis qu’ils soient de dégoût ou de plaisir

Reconnaître ces ressentis permet d’accomplir l’acte de soins sans influencer votre comportement vis-à-vis du soigné.

 Le toucher dans le soin infirmier :

La rencontre vers l’autre, passe tout d’abord par le regard, par la voix et par le toucher.

• Le toucher : est le fondement du soin, il n’y a pas de soin sans toucher : il est aussi une communication non verbale.

Le verbe « toucher » signifie « entrer en contact avec quelqu’un ou quelque chose, de façon légère ou violente ». (Robert)

Dans le sens abstrait, « toucher » c’est « entrer en contact physique » et « faire naître des émotions ».

De plus, le nom « toucher » est un des 5 sens qui reconnaît, par le contact direct la forme et l’état extérieur des corps grâce à la main pour la fonction soignante.

On distingue dans le toucher 5 sensations différentes : contact, pression, chaleur, froid, douleur. (Larousse).

Le soignant touche le malade plusieurs fois par jour dans diverses situations de soins : prise des pulsations, appréciation de la chaleur d’un membre, installation au lit, réassurance d’une inquiétude, atténuation d’une douleur, geste exigés par les soins etc…

A travers les actes, le toucher doit susciter un état de sécurité, de confiance, du respect, dans un esprit d’accueil, d’empathie et d’écoute non verbale par les messages du corps.

Le soignant s’en sert pour transmettre une large gamme d’informations allant de la tendresse sous forme de caresse à l’agressivité et à la violence sous forme de gestes brusques : il est moyen de capter de l’information mais aussi un mode d’intervention.

Dès la naissance le toucher constitue le premier moyen d’entrer en relation avec les autres.

Mais aussi le dernier moyen de contact quand les mots manquent au moment de la mort. Le toucher est le sens le plus interactif : on ne peut pas touché à son tour.

La réciprocité est immédiate : elle fait toute la richesse de ce sens, car elle permet une véritable relation de sujet à sujet, chargé d’authenticité et d’émotions.

Mais elle peut aussi déranger, provoquer des résistances comme la peur de se dévoiler, de s’impliquer lors de la rencontre ou de la relation d’aide.

Dans le soin relationnel :

• Il se

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