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Le Chatiment

Rapports de Stage : Le Chatiment. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2014  •  895 Mots (4 Pages)  •  832 Vues

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Le châtiment, selon le dictionnaire est défini comme étant un traitement violent qui est infligé en réponse à une attitude considérée comme répréhensible, immorale ou déplacée. Il consiste à imposer quelque chose de désagréable à une personne, dans le but de la rappeler à l'ordre et de la dissuader de conserver ce type d'attitude. Ainsi, d’après l’extrait tiré de La généalogie de la morale, de Friedrich Nietzche, à mesure que s’accroît sa puissance, une communauté accorde moins d’importance aux délits de ses membres, parce qu’ils semblent moins subversifs et moins dangereux qu’auparavant pour la survivance de l’ensemble. De ce fait, les questions qui se posent sont les suivantes : Qui cherche-t-on à protéger, en emprisonnant un criminel? Devrait-on être sévère avec lui? Quelle devrait être la place de la victime dans le système judiciaire? C’est les réponses à ces différentes questions que nous essayerons de donner dans la suite de notre dissertation.

Le châtiment comme on le sait vient du désir d’enseigner par la contrainte ou par la volonté d’affliger une punition. Pour rester fidèle au texte de Nietzche : « la cruauté était une pratique courante à l'humanité primitive ». Il ajoute également que : « une atteinte à l'ordre privé, et la justice pénale était une justice privée ». Par conséquent, la faute commise à l'égard d'autrui était vengée en privé. Cette vengeance pouvait aller jusqu'à l'anéantissement du criminel. C'est en vue de contrer les dégâts d'une telle vengeance primitive que l'Etat seul, non plus l'initiative privée, se charge actuellement d'exercer la répression et de maltraiter le criminel par des sanctions pénales. Un homme ne peut être tenu pour responsable de quelque chose que dans la mesure où il pouvait intervenir pour qu'elle ait lieu ou pas, c'est-à-dire dans la mesure où il en avait connaissance, disposait de son libre arbitre et pouvait agir. Nietzsche constate qu'en tant que représaille, le châtiment associé à une faute n'est dû, de nos jours, que si le fautif aurait pu éviter la faute grâce à son libre arbitre. Mais, avant notre époque le châtiment pouvait être infligé même en l'absence de culpabilité. On punissait par exemple par colère, comme les parents punissent un enfant, ou parce qu'un vainqueur prenait plaisir à faire souffrir un ennemi vaincu. Selon lui, on a donc toujours considéré qu'il existe pour chaque dommage une réparation équivalente éventuellement sous forme de châtiment du fautif et on a tort de pardonner pour absence de libre arbitre ou de capacité d'intervention. Ainsi, d’une part, du point de vue de l’effet recherché : «Le châtiment aurait la propriété d'éveiller chez le coupable le sentiment de la faute. On voit en lui le véritable instrument de cette réaction psychique que l'on appelle mauvaise conscience remords ». D’autres parts, du point de vue de celui qui reçoit la correction : «Ce que l'on atteint, en somme, par le châtiment chez l'homme et l'animal, c'est l'augmentation de la crainte, l'affinement de la perspicacité, la domination sur les appétits en ce sens, le châtiment dompte l'homme, mais ne le rend pas meilleur». Par ailleurs, la procédure du châtiment est une affaire aussi vieille

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