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Fiche Analytique De Nox- Les Châtiments, Victor Hugo

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Par   •  22 Avril 2013  •  1 779 Mots (8 Pages)  •  3 953 Vues

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Fiche de révision 11 : « Nox », Victor Hugo

« Nox » est le poème ouvrant le recueil de poésie Les Châtiments écrit en 1853 par Victor Hugo alors que celui-ci est exilé à Jersey afin d’échapper à celui qu’il nomme Napoléon-le-Petit. Ce poème est organisé en 9 parties dans lesquelles Hugo reproche pour la première fois à Napoléon III la manière dont il a pris le pouvoir. Dans la 6e partie, il le désigne comme un « assassin » et dans la 8e, il anticipe la fin de l’Empire et le retour de la liberté en France en évoquant le temps où « se réveillera la grande nation ». Il aborde également la question de la peine de mort en s’y opposant radicalement et en proposant « la honte » en guise de châtiment pour l’Empereur. Ici, Hugo ouvre donc le vaste débat sur la peine de mort à laquelle l’Etat français a renoncé depuis 1848, mais en l’envisageant comme une conception générale de l’Histoire et du progrès. Ce texte se repose par conséquent sur une argumentation solide tout en s’adressant à l’imagination et la sensibilité du lecteur. Dans quelle mesure Hugo utilise t-il sa plume comme une arme contre la peine de mort ? Nous verrons dans un premier temps l’aspect argumentatif de ce poème puis le regard distant du poète.

I-Une œuvre poétique cherchant à convaincre et persuader

A- Visée persuasive

 Intégration du lecteur dans sa position par l’emploi de la 3e personne du pluriel et de l’impératif « Affirmons » (v.1), « Hâtons » (v.6), « Notre époque » (v.14)

 Cherche à rassurer le peuple en démontrant que l’abolition de la peine de mort sera une libération « Où, calme et souriant aux bons, même aux ingrats » « serrant les hommes dans ses bras »

 Vocabulaire violent et funeste reflétant sa pensée sur la peine capitale et le régime napoléonien « affreux » (v.4), « sang » (v.17), « dégoût » (v.19), « égout » (v.20), « misérable » (v.10)

 Considération de la peine de mort comme un retour à l’avant Révolution (de 1789) -> Accumulation des instruments de mise à mort d’un passé lointain «Supplices, couperets, billots, gibets, tortures ! » (v.5)

 Tout cela permet de frapper l’imagination du lecteur et d’associer, dans son esprit, la peine de mort à un sentiment d’effroi

 Assonances ou répétitions des voyelles afin de faire réagir

 Appel aux convictions profondes et universelles, paroles sacrées afin de rassembler Religion « Jésus » (prophète) / Raison « Voltaire » (philosophe reconnu) (v.12)

B- Visée argumentative

 Argumentation en faveur de l'avancée sociale, pour un futur plus intelligent, moins sombre et sanglant (le peuple ne veut plus de violence) -> Abolition de la peine de mort est inévitable pour Hugo

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