Le Chagrin Des Ogres

LE CHAGRIN DES OGRES Fabrice Murgia

Thème choisit : La monstruosité.

Est monstrueux tout ce qui choque la définition ordinaire et souvent valorisante que nous avons de notre propre qualité humaine. Par extension, on parle aussi de monstruosité sur le plan moral, lorsque quelqu’un commet des actions que la majorité des gens réprouvent. Le titre de la pièce définit par lui-même la souffrance intérieure de ceux qui deviennent « ogres », monstres par la force des choses parfois. De ces deux faits divers, l’auteur montre une certaine cruauté du monde actuel, mais aussi la dépendance que l’on porte aujourd’hui au monde multimédia. C’est une plongée dans l’univers mental de la jeunesse actuelle, une oppressante et dérangeante réalité dans laquelle on pose le pied, une réflexion sur ce qui pousse l’homme à devenir si monstrueux, d’un jour à l’autre. La monstruosité est représentée par différentes façons chez les deux personnages de la pièce, dans chacun d’eux, elle éclot à un moment, et aboutit par un acte effroyable. Elle reflète un certain mal-être chez son personnage, car c’est à cause de ce mal-être que celui-ci commet l’acte irréversible, excepté pour le cas de Laetitia qui elle se croit séquestrée au fond d’une cave. Celle-ci est plongée dans un coma mais entend l’histoire de Natacha Kampusch une jeune femme pour qui l’enfermement a été une réalité, elle s’identifie donc à elle pour exprimer l’oppression qu’elle subit par sa mère. Bastian lui est un adolescent rejeté par ses camarades, mais ressent aussi l’envie de passer inaperçu, ce qui le conduira à tuer une trentaine d’élèves de son ancien lycée, puis de mettre fin à ses jours, pour ne plus éprouver cette sensation détestable qui le ronge. Le monde multimédia actuel représente une forme de monstruosité car il traduit des actes tout à fait cruels, que nous trouvons pour la majeure partie, presque anodins puisque il se passe fréquemment des évènements comme ceux présentés dans la pièce. En résumé, la monstruosité est malheureusement le fruit de bien des actes, mais aussi la représentation des « hommes » d’aujourd’hui…

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