La valeur juridique de la constitution
Fiche : La valeur juridique de la constitution. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar linerv • 22 Novembre 2022 • Fiche • 1 394 Mots (6 Pages) • 250 Vues
Séquence 1 : La valeur juridique de la constitution
Définitions en 3 secondes
Dualisme/monisme : La première conception est fondée sur une
étanchéité – autrement dit une dualité – entre le droit interne et le droit
international. La seconde affirme la supériorité immédiate du droit
international sur le droit interne.
Etat de droit : État dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées
de telle sorte que sa puissance s'en trouve limitée.
Souveraineté : « Pouvoir de commander et de contraindre sans être
commandé ni contraint par qui que ce soit sur la terre », Jean Bodin,
1576.
Problématique en 30 secondes
La constitution, qui enferme le pouvoir dans un cadre juridique contraignant,
est la « norme juridique suprême de l’Etat » (Kelsen).
Elle contient les règles les plus importantes régissant le fonctionnement et
l’organisation d’un Etat. Elle n’est pas qu’un instrument juridique puisqu’elle
traduit un projet politique.
En France, si la Constitution de 1958 affirme la supériorité du traité international
sur la loi, elle ne reconnait pas la supériorité du traité sur la Constitution.
L’essentiel en 3 minutes
Une constitution poursuit deux objectifs : d’une part encadrer le pouvoir
politique et d’autre part, définir un ordre juridique destiné à réaliser les buts du
pacte social que le pouvoir politique est appelé à promouvoir.
Elle est un pacte fondateur par lequel une communauté établit les conditions
d’exercice du pouvoir politique. Son existence revêt donc une dimension
éminemment symbolique.
Au-delà la Constitution a une triple vocation juridique. Elle est un objet
institutionnel prévoyant le mode de désignation et les compétences des
principaux organes de l’Etat. En ce sens, elle constitue un « instrument de
gouvernement ». Elle régit les relations verticales entre l’Etat et les entités
existantes sur son territoire. Se faisant, elle définit la forme de l’Etat (fédéral,
régional, décentralisé, centralisé…). Enfin elle est également une charte des
droits fondamentaux.
Si formellement le terme est unique, chaque constitution est différente : la
forme peut varier, les intitulés peuvent être multiples, les contenus sont évolutifs.
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UBO – Droit constitutionnel - « Fiche du prof » - Séquence 1 – JJ Urvoas – 2022-2023
Le développement en 30 minutes
Le constitutionnalisme est un courant d’idées apparu au XVIIIe siècle en Europe
et en Amérique du nord préconisant l’adoption de constitutions écrites dans le
but de faire obstacle à l’exercice arbitraire du pouvoir.
Logiquement dès lors, la Constitution est supérieure à toutes les autres règles
de droit. Mais cette hiérarchie tend à être remise en cause par le droit
international, et surtout par le droit européen.
Section 1 – La valeur supérieure de la constitution
Sa force tient à deux paramètres : elle est la norme élémentaire dans un
système juridique et elle résulte de l’expression directe de la souveraineté.
1 – Une norme constitutive
Colonne vertébrale de l’Etat, la Constitution en est la norme suprême. Cette
autorité supérieure garantit sa force en la plaçant au sommet de la hiérarchie
des normes. Cette théorie a été fondée par un théoricien autrichien du droit,
Hans Kelsen au XIXe siècle.
Dès lors, la modification d’une constitution doit répondre à des règles précises
fixées dans la Constitution elle-même. Elle doit être possible pour éviter la
caducité du texte par son immobilisme, mais elle doit être difficile pour
souligner son importance symbolique. Ainsi en général, elle ne peut être révisée
qu’en mettant en œuvre une procédure spéciale.
La France fut longtemps réticence à cette idée en raison de son « légicentrisme
» c’est-à-dire de son attachement à une idée simple et centrale selon laquelle
comme la loi est l'expression de la souveraineté nationale, rien ne peut lui être
supérieur.
La Ve République a rompu avec cette tradition en reconnaissant que la
Constitution était supérieure à la loi. Son article 89 prévoit en conséquence une
procédure particulière pour la révision.
2 – L’expression directe de la souveraineté
La souveraineté est une notion essentielle décrivant un pouvoir de fait qui
relève plus de la politique que du droit. Son identification n’est donc pas
simple.
Le
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