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La lutte des classes

Thèse : La lutte des classes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2015  •  Thèse  •  1 549 Mots (7 Pages)  •  765 Vues

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. La lutte des classes va permettre aux individus de se constituer d’abord en classe en soi, c’est-à-dire que les ouvriers se mobilisent face au capital mais n’existent pas en dehors de cette lutte; puis, en classe pour soi : les ouvriers luttent alors pour instaurer une nouvelle forme de société : la société communiste. Le mouvement ouvrier va alors s’organiser pour défendre ses intérêts.

La lutte des classes est une caractéristique structurelle de toutes les sociétés, car elle provient des fondements mêmes de la société. Dans les sociétés capitalistes, cette lutte oppose bourgeois et prolétaires. Comme les machines sont coûteuses  seule une partie de la population peut posséder ces moyens de production. Il y a donc deux classes sociales : la bourgeoisie , propriétaire des moyens de production, le prolétariat qui ne dispose que de sa force de travail.

Comme Nathalie Blanpain le montre dans le doc2 l'espérance de vie s'accroît d'années en années. On voit que l'espérance de vie n'est pas la même pour un cadre et un ouvrier, le cadre a une espérance de vie plus importante que l'ouvrier; entre une femme cadre est une femme ouvrier : le cadre a en moyenne 3ans de plus et entre un homme cadre et un homme ouvrier 7ans.

Des emplois tertiaires qualifiés crée une homogénéité des modes de vie. Cela empêche donc la constitution d’une classe au sens de Weber . Le fondement est une situation commune qui peut permettre la prise de conscience des intérêts communs. Le mécanisme chez Weber est donc le suivant : une situation et des objectifs communs déterminent la classe et la lutte .

La croissance économique des années 70 a généré une moyennisation de la société : il n’ y a plus de différences importantes entre les individus tant quantitatives que qualitatives.

L’augmentation des revenus permise par la croissance a d’abord profité aux plus pauvres puisque leur revenu augmente plus rapidement que celui des autres catégories. Cette croissance rapide permettait alors à un jeune ouvrier d’espérer en fin de carrière un revenu plus important.

Cette réduction des inégalités de ressources se traduit alors par la constitution d’une vaste classe moyenne et la disparition des extrêmes: on se rend compte que la plus grande partie de la population a un revenu proche de la médiane.

Cette homogénéisation des niveaux de vie se traduit aussi par une homogénéisation culturelle :il y a une généralisation de la culture moyenne. Il n'y a plus de culture propre à un groupe ; tous les individus partagent les mêmes valeurs et normes : une plus grande tolérance aux différences résultant d’un individualisme important. Autre la réduction des inégalités économiques , la constitution de cette culture commune s’explique par la démocratisation scolaire :l’entrée des classes populaires au lycée puis à l’université leur a permis d’acquérir la culture des classes moyennes ,puisque la socialisation ,tant dans ses méthodes que dans ses composants est maintenant effectuée pour tous les individus.

La disparition progressive des classes lors des 30 Glorieuses s’explique par deux raisons . L’idée souvent implicite est celle d’une relation à double sens : les inégalités baissent car l’intensité des rapports d’exploitation décline pour Marx, et pour weber les inégalités baissent ,et donc les moyens dont disposent les mieux situés dans les rapports sous-jacents sont appelés à décliner.

Parler en termes de classes n'est pas pertinent ; il faut plutôt utiliser le concept de strates .

Le terme classes implique l’idée de conflits, qui n ‘est pas dans celui de strates : même s’il y a des inégalités ,elles sont faibles et ne remettent pas en cause la cohésion sociale. A partir des années 60, l’organisation sociale tend à se rapprocher du modèle américain développé par Warner dans les années 30 à partir des petites villes. L’appartenance à une strate, dépend certes de critères quantitatifs comme le revenu, le type d’habitation, l'emploi.. mais le critère essentiel reste subjectif : le degré de prestige . Warner distingue alors 3 grandes strates.

La situation américaine des années 30 présageait donc l’organisation sociale de la France à partir des années 50 : la croissance économique a permis une augmentation générale des revenus et engendré une baisse des inégalités tant quantitatives que qualitatives .

Depuis la fin des années 70 ,le contexte économique et social a changé : le ralentissement de la croissance depuis le milieu des années 70 , la montée du chômage assortie à de faibles hausses de pouvoir d’achat ont donné des ailes aux inégalités sociales, accentuant les écarts entre les couches de la population. Ainsi, la conception de la moyennisation développée par Warner n’est plus adaptée aujourd’hui.

II. D’après M.Weber : les classes sociales sont des groupes d’individus spécifiés par des situations de

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