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La femme dans sous l’orage

Fiche de lecture : La femme dans sous l’orage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2018  •  Fiche de lecture  •  2 090 Mots (9 Pages)  •  31 520 Vues

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Exposé sur le thème de : La femme dans sous l’orage

Plan de l’Exposé :

Introduction

I/ Le rôle de la femme dans sous l’orage

  1. La femme traditionnelle
  2. La femme moderne

II/  L’importance de la femme dans sous l’orage

  1. Les droits et devoirs dans sous l’orage
  2. Les problèmes de la femme dans sous l’orage

III/ Les conditions de la femme dans sous l’orage

Conclusion

Introduction

Présentation de Seydou BADIAN :

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Né à Bamako le 10 avril 1928, Seydou Kouyaté Badian est de nationalité malienne. Il fit ses études primaires et secondaires dans sa ville natale, puis continua celles secondaires à Montpellier en France. Il devint officiellement en 2009 Seydou Badian Noumboïna (le nom d’un village de Macina.

Il est aussi l’auteur, de Sous l’orage, Les dirigeants africains face au destin de leur peule, publié en 1964 ; Le sang des masques en 1976, Noces sacrées en 1977, La saison des pièges en 2007.

Petit résumé de l’ouvrage :

Le père Benfa décide de donner en mariage sa fille, Kany à un riche commerçant Famagan, déjà marié. Cette décision crée une vive tension dans la famille, puisque le refus de Kany qui aime secrètement Samou divise la famille en deux partis: le parti des jeunes et celui des anciens. Le père Benfa lit de l’insubordination dans l’attitude de sa fille. Or Kany est soutenue par son jeune frère Birama. Et comme pour punir Kany et Birama de vouloir lui tenir tête, leur père, les renvoie au village chez l’oncle Djigui, où ils découvrent certaines valeurs jusque-là inconnues d’eux. De son côté, le fiancé de Kany, celui qu’elle s’est choisi, Samou, n’abandonne pas son amour. Aidé de ses amis, il entend jouer toutes les cartes dont il dispose pour que triomphe leur amour. Si le père Benfa se montre intransigeant et hostile à tout dialogue, Maman Téné, la mère de Kany, est, quant à elle, partagée entre son mari et sa fille; mais ne peut l’exprimer. Sibiri, le grand frère, soutient le père Benfa, car pour lui, la femme doit respect et obéissance aux grands, surtout à la tradition. La lutte est farouche. Mais, à la fin, une porte de sortie s’ouvre grâce à la médiation du père Djigui, frère du père Benfa.

Ainsi,nous pouvons expliquer le titre “Sous l’orage” comme l’orage qui symbolise ici la tension qui a été créée par l’école occidentale entre les jeunes et les anciens (Kany aurait épousé Famagan sans problème si elle n’avait pas fréquenté cette école) et qui risquait de déboucher sur un affrontement entre les deux camps. Et Heureusement, l’affrontement a été évité assez vite, le feu de la guerre a été éteint à temps et la paix est revenue entre les deux camps grâce à Tiéman qui a su trouver les mots justes pour parler Kany, Birama, Samou et les autres jeunes.

I/ Le rôle de la femme dans sous l’orage

Avant de parler de la femme dans les différentes époques, nous parlerons de certains thèmes étudiés dans le livre qui nous ont menés au nôtre :

Le mariage :

Le mariage n’est pas seulement trouver deux personnes à mettre ensemble pour une vie commune. C’est un choix qui se fait. Dans la tradition, la femme n’a pas à décider de son mari. La famille s’en charge pour elle. Elle obéit. D’ailleurs, son rôle consiste seulement à procréer et non autre chose. Le mariage dans ce contexte relève de la libre initiative du père de famille qui ne consulte ni la volonté des enfants et de leur mère, encore moins des sentiments de la fille. A cet effet, le dialogue entre Kany et sa mère est assez saisissant :

– Kany, ton père et tes frères se sont réunis. Ils ont décidé que tu épouseras Famagan. (…)

– Je n’aime pas Famagan, je n’aime pas Famagan, cria Kany au milieu des sanglots.

– Il n’est pas question d’aimer, fit Maman Téné. Tu dois obéir; tu ne t’appartiens pas et tu ne dois rien vouloir. C’est ton père qui est le maître et ton devoir est d’obéir. Les choses sont ainsi depuis toujours. (Page 71-72)

L’obéissance ici devrait conduire Kany à accepter d’épouser Famagan, un polygame. Elle aura ainsi le même statut que sa mère : épouse de polygame. La polygamie s’oppose au mariage entre un homme et une femme exclusivement. L’homme ici s’entoure d’autant de femmes qu’il désire, la tradition le lui permet. Chaque épouse se débrouille pour veiller sur ses enfants. Les coépouses se livrent à des querelles intestines. L’homme étend la puissance de son moi dominateur sur ses épouses. Dans ce cas, le mariage se réduit à une union pour la procréation. L’amour importe peu. La richesse du polygame et sa notoriété servent de paravent pour les épouses, et de motif d’orgueil pour le mâle qui se plastronne étalant ses femmes et enfants comme des trophées de guerre. Et le thème du mariage relance en même temps le statut de la femme qui n’est considérée que la chose qui obéit.

L’amour :

Certes, c’est au nom de son amour pour Samou que Kany refuse d’épouser Famagan. Elle est prête à tout pour défendre ce qui lui revient. Mais est-ce pour autant vrai que Famagan cherche l’amour en voulant épouser Kany, cette fille moderne en qui il découvre une beauté rarissime, une chair fraîche ? On sait que c’est par amour fraternel pour sa Kany que Birama refuse de se faire dominer par les exigences de la tradition. Mais est-ce vraiment par amour filial que le père Benfa se fait sourd aux cris de détresse de sa fille qu’il est décidé à envoyer dans les pattes du polygame repu et réputé qu’est Famagan? C’est certainement par amour pour la tradition que les anciens refusent de fléchir et de laisser ces jeunes les « regarder dans le visage » au point de les défier. On ne saurait douter des liens d’amour vrai et sincère entre Samou et Kany. Et c’est justement pour la cause de cette idylle que Samou a dû se battre. Mais Maman Tété, pourquoi n’est-elle pas partie de cher le père Benfa quand elle a découvert que ce dernier l’avait abandonnée, négligée? Par amour pour ses enfants, assurément. Mais alors, quelle est finalement la place de l’amour dans son mariage avec son mari? Pour l’amour des enfants, elle est donc prête à se sacrifier et à boire jusqu’à la lie la coupe de la soumission voire de l’humiliation. Pour elle, le vrai amour sera peut-être d’obéir. Ce qu’elle a toujours fait. C’est là le secret pour échapper aux orages qu’elle prévoyait dans le projet de mariage de sa fille. Mais, on ne peut le nier, « Le père Benfa aimait bien Kany. Il parlait de son savoir à tous les vieux du quartier. Il disait comment elle savait manier l’écriture du blanc et avec quelle facilité elle savait lire les lettres d’où elles vinssent. De temps en temps, il la faisait appeler devant la mosquée, et là, au milieu de ses compagnons, lui faisait lire et traduire tout ce qui lui passait par la main. Alors, d’un ton mystérieux, il disait : elle sait lire ce qui est écrit par la machine ». Et c’est là que surgit la question: quel est en fin de compte le vrai visage du Père BEnfa? S’il a accepté par amour que sa fille aille à l’école du Blanc au point d’en être fière, d’où vient-il alors qu’il en arrive à prendre en aversion cette même Kany?

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