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La bolivie

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Par   •  30 Mars 2016  •  Discours  •  1 397 Mots (6 Pages)  •  588 Vues

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L’Etat est un terme qui possède une triple signification :

Il est défini sur trois plans :

Sociologique : Etat= ensemble de personnes vivant sur un territoire déterminé et soumis à un gouvernement donné.

Organisationnel : Etat= forme d’organisation que la société utilise pour s’orienter et se gérer.

Juridique : Etat= ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général et avec une nuance éthique sur le bien public ou le bien commun ».

La Bolivie est une république parlementaire, situé en Amérique Latine et qui a longtemps souffert de tensions internes.

En effet, la cohabitation de plusieurs ethnies au sein de ce territoire engendre des tensions politiques et sociales, tension allant jusqu’à atteindre la notion d’intérêt général qui est devenue évasive du fait de la multiplicité ethnique de la population bolivienne.

Ainsi, nous avons décidé de nous focaliser sur la Bolivie afin d’illustrer l’impact que l’état a sur ce territoire.

Pour cela et dans un souci de compréhension général, nous allons débuter par la présentation du contexte politique et social bolivien ensuite nous nous intéresserons à l’état bolivien à travers ses actions.

La Bolivie se signale sur la scène internationale par une importante agitation politique et social qui est notamment, à l’origine de la démission de deux présidents de la République depuis l’an 2000 (Gonzalo Sancher de Losada le 17 Octobre 2003 et Carlos Mesa Gisbert le 6 Juin 2005).

L’un des témoignages les plus poignant est celui de Jorge Lazarte qui décrit la Bolivie comme étant un état où « la seule règle commune est que tout est permis et que tout est fonction de la capacité de pression pour obtenir ce que l’on cherche » allant même jusqu’à définir l’Etat comme étant « un pays qui suit un processus de « junglarisation ».

On comprend aisément à travers ses propos que la Bolivie est devenu un état divisé tendant vers l’anarchie mais cette division est en grande partie, due à l’ethnicisassions de la politique.

En effet, en Bolivie, s’affrontent deux principaux mouvements rivaux :

  • Le groupement indianiste appelé Mouvement Indien Pachakuti né au sein de la population de langue aymara (MIP)
  • Le groupement des indiens de basses terres nommé Mouvement Nation Camba de Libération né a santa cruz (MNCL)

Ces deux mouvements fondés sur des spécificités culturelles réclament une forme de gouvernement autonome à travers des discours nationalistes et donc, la fin d’une forme de gouvernement démocratique.

Pour le MIP il s’agit de recréer un Etat indépendant fondé sur les racines de son passé « l’état qollasuyu », l’une des quatre parties de l’ancien empire inca. Leur souhait est donc de se séparer en tant que nation ethnique libre et avec son propre gouvernement et pour se faire ils ont entamé plusieurs actions telles que :

  • Des listes de revendications impossibles à satisfaire sans détruire une partie du système législatif en place
  • Le barrage des routes pour priver La Paz d’accès
  • Le contrôle des territoires embryon du futur Etat indépendant en chassant toutes les autorités non conformes aux idéaux du parti.
  • L’encerclement de casernes
  • La chasse de l’armée sur leur territoire

Pour y parvenir, leur chef déclare vouloir utiliser l’article 169 de la Constitution mais estime que la seule option concrètement efficace est la voie de la révolution et donc la violence.

Il veut éradiquer toute forme de démocratie allant même jusqu’à déclarer que la construction de son Etat se ferait sans suffrage et uniquement par la force. Le projet est donc de créer une dictature ethnique où l’un des principaux objectifs sera de ré indianiser la population, reconstituer des systèmes communautaires avec une population homogène.

MNCL veut quant à lui créer un état fédéral bolivien construit en opposition au système majoritairement composé par les ethnies aymara-quechua où la culture du conflit communautaire est au centre des débats.

Il réclame le contrôle départemental sur les sources naturelles, les hydrocarbures et les impôts collectés dans le département. Il veut voter l’intégration d’immigrant provenant de l’intérieur ou de l’extérieur du territoire, créer une académie de policière composée de personnes d’origines hispano-guarani et de culture chaco-amazonica, nés dans le département.

La pression de ces multiples mouvements ethniques essentiellement d’origines indiennes a contribué en 2006  à l’élection d’Evo Morales, premier président bolivien d’origine amérindienne qui va en 2009, créer un nouvel état, l’Etat plurinational qui se base sur la reconnaissance des différentes ethnies.

L’une des grandes actions de ce nouvel état a été de reconnaître officiellement trente-six nations. Il accorde donc une légitimité aux ethnies en tant que nations. Le but n’est donc plus de forcer un destin commun à l’intérieur de l’État, mais de laisser s’exprimer les différentes composantes ethniques de la Bolivie, dans leurs territoires.

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