La betterave fourragère

INTRODUCTION

La betterave fourragère est connue depuis plus de 2000 ans. Elle est utilisée en raison de ses vertus pour l'alimentation animale. En effet, peu sensible aux variations climatiques, c'est la culture fourragère la plus productive qui permet d'obtenir des rendements réguliers. Elle permet également de conserver un sol sain, et d'assurer une bonne qualité dans la production de viande et de lait des troupeaux qui en consomment. Très appétente, elle peut être intégralement ingérée par l'animal, mais la racine de la plante reste la partie la plus valorisée sur le plan nutritionnel en raison de sa bonne digestibilité et de sa richesse en énergie.

Nous allons étudier la culture de la betterave fourragère à travers ses exigences agro-écologiques et le mode de conduite de sa culture permettant d'obtenir des rendements intéressants.

I- DESCRIPTION GENERALE

A- Classification

Famille: Chénopodiacées

Genre: Beta

Espèce: vulgaris

Nom binomial: Beta vulgaris

B- Morphologie

Beta vulgaris est une espèce cultivée dérivant d'une forme sauvage, Beta vulgaris ssp maritima, possédant les mêmes feuilles mais une racine moins développée.

La betterave fourragère est une dicotylédone annuelle et apétale, semée au printemps et récoltée à l'automne. Durant la phase végétative, elle développe ses feuilles et accumule des réserves glucidiques au sein de sa racine pivotante principale. La tubérisation est due à la présence de plusieurs cambiums dont les cellules se divisent successivement. Morphologiquement la racine charnue de la betterave fourragère est de forme allongée ovoïde ou cylindrique, cependant cela reste lié à la structure du sol car les cailloux et les zones compactes pouvant gêner la croissance. La peau est lisse et peut être blanche ou fortement colorée. La chair est blanche ou rosée et composée de grandes cellules.

C- Histoire

La betterave fourragère est originaire d'Europe centrale. Dès le IVème siècle avant JC les Grecs utilisaient ses feuilles pour nourrir le bétail. Grâce à sa qualité nutritionnelle, cette culture s'est répandue à travers tout le continent européen. C'est surtout au début du XXème siècle que la betterave fourragère se développe en Europe, avec une apogée en France en 1946 où 800 000 ha lui étaient consacrés (ADBFM, 2009). Mais l'important besoin de main d'œuvre et de mécanisation pour la conduite de cette culture l'ont peu à peu fait disparaitre pour favoriser le maïs ensilage, encouragé par la PAC.

Jusqu'en 1968, la betterave fourragère était multigerme. Ainsi, les "graines" étaient des agrégats formés par deux à six fleurs appelés glomérules. Ces dernières produisaient donc plusieurs plantules qu'il fallait séparer manuellement pour n'en conserver qu'une seule, ce qui nécessitait une main d'œuvre considérable.

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