La Publicité

Publicité : une page se tourne

Dans un climat économique des plus moroses, les annonceurs ont réduit leurs budgets. Les agences de publicité se sont concentrées pour fonder des groupes mondiaux tels Omnicom, VPP Group, Havas et Publicis, qui misent sur des filiales spécialisées afin de traiter tous les aspects de la communication de leurs clients (relations publiques, marketing direct, etc.). Quant aux centrales qui négocient l’achat d’espaces publicitaires, elles tirent les tarifs à la baisse sur un marché en plein remodelage. En 2007, les investissements pub en presse et en radio ont baissé respectivement de 10 % et 5 %, tandis qu’ils se maintenaient pour la télévision (+ 2 %) et qu’ils explosaient sur Internet (+ 32 %).

Côté emploi, l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) souligne que "la demande en cadres spécialisés dans la publicité progresse, mais reste faible". En fait, le turnover important que l’on observe dans les agences de pub profite aux jeunes diplômés aux dépens des seniors, jugés trop chers. En outre, la tendance est aux profils bac + 3, voire bac + 5. Ce sont surtout les commerciaux qui sont recherchés. Dans les centrales d’achat ou les régies internes, le métier de chef de pub constitue le premier vivier d’emplois pour un débutant diplômé d’une école de commerce ou d’une école spécialisée en publicité. Enfin, pour intégrer ce milieu assez fermé, le passage par plusieurs stages est obligatoire.

Publicité : les créatifs

Quels métiers ?

Côté créatifs, deux métiers emblématiques suscitent plus particulièrement les vocations : le concepteur-rédacteur et le directeur artistique (dit DA). Le premier invente les mots, les accroches, les slogans. Le second s’attache aux visuels : dessins, images, films. Ces "créas" travaillent en binôme pour imaginer et réaliser un projet de pub à partir d’un brief établi par le client. Encadrant ce team, le directeur de création est aussi celui qui fait le lien avec l’annonceur et qui donne à l’agence sa "marque de fabrique" originale.

Quelles formations ?

Une formation courte, comme le BTS (brevet de technicien supérieur) communication visuelle ou le DUT (diplôme universitaire de technologie) information-communication, est souvent suffisante, à condition d’avoir du talent. Il existe aussi de nombreuses écoles privées spécialisées, comme Sup de création à Roubaix (59), l’École supérieure de la publicité à Paris, Sup de pub à Paris, Bordeaux (33) et Lyon (69), ou des écoles d’arts appliqués, telles que l’École Estienne, Olivier-de-Serres, ESAG (École supérieure d’arts graphiques et d’architecture intérieure)-Penninghen, Gobelins école de l’image à Paris, Émile-Cohl à Lyon…

Vérifiez que votre formation est connue des entreprises. Certes, le diplôme constitue une carte d’entrée, notamment pour les DA qui sont plus souvent issus d’une école d’arts appliqués. Mais pour décrocher un premier stage et forcer la porte de ce microcosme qui fonctionne par cooptation, la meilleure stratégie est encore de démarcher les directeurs de création avec un book.

Publicité : les commerciaux

Quels métiers ?

Les équipes commerciales en agence représentent un tiers des effectifs dans le secteur de la publicité. Parmi eux, le chef de publicité occupe un rôle clé pour comprendre la stratégie des clients, apporter des arguments aux créatifs et veiller à la diffusion sur les supports (presse, radio, télé, Internet, affichage). Les chefs de pub débutent avec le statut junior avant de passer senior, puis d’espérer accéder, l’expérience aidant, à la fonction très stratégique de directeur de clientèle. Ce poste consiste à être le garant de la cohérence de communication de chaque marque et, par là même, à assurer une relation avec le client sur le long terme.

Autre évolution possible pour les chefs de pub, mais tout aussi difficile : devenir chef de produit en passant chez l’annonceur en tant qu’expert

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