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La Competitivité

Note de Recherches : La Competitivité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2013  •  1 327 Mots (6 Pages)  •  688 Vues

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Les IDE comme substituts aux échanges

R.A. Mundell17 (1957) est l’un des premiers à avoir étudié les investissements internationaux dans le cadre de la théorie de l’échange international. Son analyse reste dans la logique du modèle d’Heckscher et Ohlin d’échanges liés aux différences d’abondances relatives des facteurs.

Si les pays échangent des produits, c’est parce que, initialement, les facteurs de production sont immobiles. À l’inverse, si les facteurs sont mobiles internationalement (en particulier le capital) et le commerce des produits fortement limité (sinon empêché) par des obstacles tarifaires ou par des coûts de transport élevés (conditions de l’IDE horizontal), les IDE apparaissent comme des substituts au commerce de marchandises.

La rémunération du capital étant plus élevée dans le pays qui est le moins bien doté en capital, il s’opère un mouvement de capitaux du pays qui en détient relativement le plus vers celui où il est rare. Ce dernier va alors produire davantage de biens intensifs en capital, biens qu’il importait auparavant. Les IDE se substituent ainsi aux importations et les dotations relatives en facteurs de production se rapprochent les unes des autres. Avec ce transfert de capital, les avantages comparatifs peuvent être amenés à disparaître, entraînant l’arrêt du commerce. L’IDE horizontal est alors destructeur du commerce international.

La complémentarité entre IDE et échanges[modifier]

K. Kojima18 (1978) prend appui sur les IDE japonais dans les pays en développement pour souligner l’aspect complémentaire entre IDE et commerce international de marchandises, en introduisant une différence de technologie entre les pays.

L’argument de Kojima peut se résumer de la façon suivante : il considère deux pays, un pays développé, abondant en capital et ayant un avantage comparatif dans la production de machines, et un pays en développement, intensif en travail et ayant un avantage comparatif dans la production de textile. Compte tenu d’une faible demande internationale de textile, le prix international du textile se trouve être égal à celui qui prévaut dans le pays en développement : ce dernier n’a donc aucun intérêt à exporter et il n’y a pas de commerce international.

Cependant, le capital et la technologie étant spécifiques à chaque secteur, les firmes du textile dans le pays développé auront un avantage à se délocaliser dans le pays en développement où la main d’œuvre est moins chère. Le transfert du capital et de la technologie améliore alors la productivité de l’industrie textile dans le pays en développement, abaisse ses coûts de production qui deviennent inférieurs au prix international. Le pays en développement a alors intérêt à exporter du textile et à importer des machines. L’IDE est ainsi créateur d’échange.

Plus généralement, il apparaît que, dans le cas des IDE verticaux où les firmes multinationales répartissent leurs activités entre les pays en fonction des différents avantages comparatifs, IDE et commerce international peuvent être complémentaires, notamment en accroissant les échanges intra-firmes.

Vérifications empiriques

À la suite de R.E. Lipsey et M.Y. Weiss19 (1981) sur les États-Unis ou R. Svensson20 (1996) sur la Suède, S. Chédor et J.L. Mucchielli21 (1998) ont étudié les relations entre IDE et commerce international pour les entreprises françaises.

Globalement et toutes zones confondues, la création de filiales dans le pays vers lequel les entreprises exportent, a un effet positif sur les exportations. L’effet de complémentarité entre IDE et commerce international serait donc plus important que l’effet de substitution. Néanmoins, ce phénomène apparaît variable d’un pays à l’autre, la complémentarité la plus forte étant constatée pour les pays industrialisés.

L. Fontagné et M. Pajot22 (1999) ont également établi que, sur la période 1984-1994, chaque fois que la France investissait un dollar à l’étranger, cet IDE entraînait près de 55 centimes d’exportation et 24 centimes d’importation dans l’industrie considérée et vis-à-vis du partenaire considéré. Ainsi, l’IDE sortant se traduit par une amélioration du solde commercial de la France. À l’inverse, l’IDE entrant entraîne une dégradation du solde commercial dans la mesure où il augmente davantage les importations que les exportations.

N. Madariaga23 (2010) a actualisé ces résultats en étudiant la relation entre IDE et commerce extérieur de la France sur la période 2002-2008. Elle met en évidence que :

le lien de complémentarité

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