LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'altérité.

Dissertation : L'altérité.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2017  •  Dissertation  •  458 Mots (2 Pages)  •  1 069 Vues

Page 1 sur 2

L’altérité

o L’ailleurs est toujours vu comme un espace exotique. L’exotisme, promesse du voyage, est par définition une représentation anticipée d’un idéal projetée sur une réalité étrangère. Mais le voyage tient-il ses promesses ?

L’exotisme change en un sentiment de désenchantement parce que le voyageur prend conscience, au cours de des déplacements, que le vertige du neuf est évanescent. Cette inconsistance nuit au plaisir.

Todorov estime que l’exotisme est « un éloge dans la méconnaissance ». Si l’Autre tire son aura de son mystère, c’est parce qu’il n’est pas moi. Et, effectivement, j’aspire à l’Autre parce qu’il représente tout ce que la sédentarité m’empêchait de voir.

L’espace exotique devient trop familier. Il perd son prestige. Il n’enchante plus. Le voyageur se trouve confronté à la réalité. Il abandonne ses illusions et met en examen ce qui reste de ses certitudes.

Après l’euphorie fugitive, procuré par l’expérience fragile de l’exotisme, le voyageur, pendant sa confrontation de l’Autre, acquiert un savoir sur lui-même. L’expérience du voyage permet au voyageur d’évoluer : la différence de l’Autre dévoile le secret du Même.

Le Départ / le Retour : c’est l’image parfaite du parcours existentiel de l’individu. Mais, pratiquement, peut-on parler d’un retour après le départ ? Un fois le seuil du foyer est franchi, on n’est plus les mêmes. Le voyage ne s’inscrit pas seulement dans l’espace. Il est aussi un trajet psychologique exposé aux modifications temporelles (vieillesse, sagesse, déceptions,…).

On peut parler de deux types de voyage : et de trois comportements du voyageur :

a/ Voyage centrifuge : le voyageur est en quête d’un centre quand il cherche des racines.

b/ Voyage centripète : le voyageur est en quête de la circonférence, de la marge, du déracinement.

On peut parler de trois comportements du voyageur :

a/ L’assimilation de l’autre à soi : phase axiologique fondée sur la décivilisation de l’autre et sa privation de ce qu’il est, de ce qu’il a. Le voyageur cherche à amener l’autre à soi (l’autre doit être comme moi). Il instaure ainsi, avec l’autre, un rapport de supériorité.

b/ L’identification à l’autre : phase où le voyageur opte pour l’adoption des valeurs de l’autre et donc, parallèlement, pour le renoncement aux valeurs de soi (je dois être comme l’autre). Le voyageur instaure ainsi, avec l’autre, un rapport d’infériorité.

c/ La relativité : phase de maturité, d’acceptation de la différence de l’autre, du respect inconditionnel de sa culture et de ses valeurs, sans pour autant renoncer à sa propre identité (je suis moi-même. L’autre est lui-même). Pour e faire, le voyageur a besoin d’un regard distancié susceptible de le séparer de ses certitudes. Il instaure ainsi, avec l’autre, un rapport d’égalité.

Finalement, peut-on dire, le voyage est une expérience de dépossession, dépossession – bien évidemment – de notre potentiel de certitudes. Le voyageur est un être de la faillite.

...

Télécharger au format  txt (3.1 Kb)   pdf (37 Kb)   docx (9.1 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com