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L'Argumentation et la rhétorique

TD : L'Argumentation et la rhétorique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2022  •  TD  •  4 878 Mots (20 Pages)  •  183 Vues

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Méthode analyse de texte

        Pour tout texte il faut toujours commencer par une situation du texte, la caractérisation de la nature du texte : le texte est-il analysable par une analyse rhétorique ? Est-ce un article de journal ? Un essaie ? SI c’est un article dans quelle rubrique, revue. Le texte est-il une réponse à un autre article, une réfutation, propose une thèse ? Il faut prendre en compte les dates.

        La situation ne doit pas être coupé de l’intro et de tout ce qui va suivre. Une fois qu’on a la situation il nous faut un élément qui le mêle à l’intro qui elle a un rôle logique. Dedans on va présenter notre parcours logique. Dans l’intro pour une analyse rhétorique il faut se poser la question du genre de discours rhétorique auquel on a affaire (genre judiciaire, délibératif, épidictique). Pour déterminer la nature d’un texte ce n’est pas la thématique qui est importante. Il se peut que l’on hésité, on peut expliquer les raisons de notre hésitation.

        Ce qui est fondamentale c’est de définir la thèse qui est défendue par le texte. La difficulté est de ne pas confondre la thèse défendue et celle qu’il réfute. Il faut dire la thèse qui est défendue !!! A partir de là on évoque notre problématique. Dire à quel courant de pensée il renvoie.

        Du point de vue de la présentation, le plan doit être l’inventio, la dispotitio et l’elocutio. On commence par l’inventio où l’on part du plus vaste, au plus précis. 

Inventio : On commence toujours par se poser la question de la nature des preuves, notamment les preuves techniques (s’interrogeait sur la présence des preuves éthiques (construite autour de l’image de l’orateur : regarder la signature, présence de photo, choix de la photo), logiques, et pathétiques (joue sur les passions de l’auditoire et à quel moment)). Il faut s’arrêtait sur les preuves logiques, afin de comprendre pourquoi à tel moment l’auteur utilise tel argumentation. On commence toujours par le plus large en convoquant les grandes théories d’Aristote. Ce texte est-il traité sous une induction ou déduction, ou y a-t-il un équilibre ? Après il faut convoquer toutes les théories de Perelman. Est-ce que l’on a un texte où c’est l'argumentation par liaison, par dissociation ? A partir de là on montre ce qui est le plus important dans le texte ou dans une partie du texte. On montre que l’on a une argumentation quasi-logique. A la fin de l’étude de l’inventio, il faut un bilan où l’on explique l’articulation pertinente et qui correspond à l’hypothèse de lecture que l’on a posée. Puis on se demande comment la dispositio est mise en place.

Elocutio : il ne s’agit pas simplement d’une énumération de telle ou telle figure de rhétorique il faut aussi prendre en compte le jeu des pronoms, le texte joue-t-il sur le rationnel et sur l’universel, il faut construire l’analyse stylistique autour de point important. On peut mettre la métaphore dans l'elocutio à partir du moment où l’on a dit que l'élocution participe à tout l’ensemble. Cela met au jour de voir des arguments que l’on n’a pas vu dans l’inventio.

Conclusion : on montre la progression et que l’hypothèse de lecture était pertinente. Le texte s’inscrit dans un certain courant ou au contraire présenter un nouvel aspect. On parle de la réussite du texte, de l'imposture ou des failles.

Inventio : recherche des grands raisonnements, pour mettre en place et soutenir une thèse.

Dispositio : organisation du discours, qui dépend de l’inventio.

Elocutio : branche de la rhétorique qui présente les figures de rhétoriques qui viennent soutenir l’argumentation. 

Texte 1 : Jeux sanglants

Situation du texte : On a affaire à un article de journal qui est le quotidien “Le Monde”, dans la rubrique du courrier des lecteurs, qui date de septembre 1986. C’est un article à propos d’une double page du Monde sur la tauromachie et la corrida. Il semble que c’est un article qui réagit à la position du monde sur la corrida et la tauromachie qui pour eux serait un art. Il s’agit d’un article qui est signé Michel Dumont qui se présente comme un membre de la “Ligue française des droits de l’animal”. On peut penser qu’il est contre la corrida mais ce n’est peut-être pas forcément ça.

Introduction : Nous sommes dans le genre délibératif, parce qu’il s’agit de penser ce qui sera utile ou nuisible, est ce que la corrida est un obstacle ou non à cette société future. Face à cette double page qui parle de la tauromachie qui le compare à l’art, Michel Dumont propose une thèse différente. Ce qui est malin c’est qu’il ne se présente pas comme un anti-corrida mais il s’agit de déplacer la question vers le type de société que l’on veut et que la corrida qu’il associe à la torture n’est plus possible. La force d’emblée est ce déplacement vers un discours délibératif qui m’est en place la comparaison entre une société civilisé et la corrida lié à la torture. L'hypothèse de lecture est que Dumont ne s’en enferme pas dans un pour ou contre mais d’aller au-delà pour s’élever à une réflexion de l’ordre de l’universel. C’est se situer dans une perspective de l’universel, du rationnel. On va chercher dans le détail de l’argumentation cet universel, rationnel contre le particulier. C’est une pensée dialectique de l’universel et du particulier, l’enjeu fondamental c’est de dire que l’on se situe, dans la ligue des droits de l’homme. Car la défense des droits de l’animal serait dans la dialectique de l’esprit des lumières, et que l’on a affaire à travers les droits de la défense de l’animal on la défense des droits de l’homme.

Inventio : Pour voir comment M Dumont ne s’attache pas un discours contre la corrida mais en faveur d’une société moderne incompatible avec la corrida, il utilise différents types de preuves et d’argumentations.

  • 1er type de preuve : éthique : le fait qu’il fasse partie de la ligue française des droits de l’animal. Il y a peu de “je”, il n’y a pas vraiment construction d’une image. Il ne parle pas en tant que particulier mais que déjà il se fait le dépositaire d’une cause qui le dépasse. On est bien de ce fait du côté de l’universel. Mais en se présentant ainsi, en ne mettant pas un “je”, en entrant pas en discussion, il y a une espèce d’effacement d’un pdv individuel et du passionnel.
  • 2e type de preuve : pathétique : on a la purgation des passions avec “jeux sanglants”, il horrifie, cherche à choquer
  • 3e type de preuve : logique : on a un équilibre entre induction et déduction. Déduction : on convoque des vérités générales puis pour expliquer et confirmer il va utiliser des exemples historiques (induction). Ces exemples sont liés par tout ce qui relève de la torture a été supprimé. Ce sont des exemples à valeurs démonstratifs. Cela n’a rien d’étonnant que l’on a des exemples à valeurs démonstratives puisque l’on est dans un texte délibératif. De plus il s’agit d’exemples historiques à valeur démonstrative. On a un équilibre qui semble soutenir ce côté de raison, universel.

Les catégories de Perelman. A-t-on une argumentation par liaison ou par dissociation ? On a à la fois argumentation par liaison et par dissociation. “Vous être bien placé pour savoir que toute proche de la corrida [...] “anti””. Dans “vous être bien placé” il s’adresse à la rédaction en fonction de ce qu’elle est, il étudie le discours de la rédaction en fonction des expériences qu’à la rédaction du Monde. Il pourrait utiliser une argumentation ad-personam or il la refuse “il n’y a pas à être pour ou contre”, il refuse la confusion entre la personne et l’acte, il refuse d’associer quelque chose de particulier à l’essence d’une personne. Le “être pour ou contre” c’est ce que ferait l’adversaire mais lui rejette cela. Il refuse une argumentation de ses adversaires qui serait l’argument de division. Il va substituer à la possible argumentation par division. Il va faire une dissociation à l’intérieur de la notion de discours sur le mode de la fraction et ce qui va dépasser ce qu’il ne veut pas tenir. Derrière cet argument de division c’est le couple logique universel et individuel. Il fait une argumentation par dissociation.

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