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« J’ai saigné » de Blaise Cendrars

Dissertation : « J’ai saigné » de Blaise Cendrars. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 733 Mots (7 Pages)  •  1 563 Vues

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RÉDACTION D’UNE ANALYSE LITTÉRAIRE DE 650 MOTS

Objet à analyser : extrait de « J’ai saigné » de Blaise Cendrars, pages 49-52 (texte 2)

Contexte spécifique à l’extrait :  Arrivé à l’hôpital, Cendrars est seul, abandonné dans le grand hall d’un vieil édifice : il désespère qu’on vienne enfin le chercher.

CONSIGNE DE RÉDACTION :

Montrez COMMENT, dans cet extrait de « J’ai saigné », Cendrars décrit son état marqué par L’AGITATION ET LE DÉLIRE.

Pas un bruit. Pas un craquement. J’étais impressionné. Le silence était absolu. […]

J’ai dû m’agiter sur mon brancard, gesticuler; gesticuler non seulement de ce bras gauche, dont je ne savais pas encore me servir, mais brandir aussi cette main droite, cette main que je venais de perdre, qu’on venait de me ravir en Champagne, que j’avais laissée derrière moi dans le charnier de Somme-Py [1]et dont l’étonnante présence se révélait, se manifestait, se faisait sentir dans les douleurs exorbitantes qui poussaient de mon moignon, grandissaient, se ramifiaient, me tiraillaient en tous sens, me faisaient me tordre comme si j’avais été consumé par un brasier intérieur, se généralisaient, mais restaient néanmoins très précises tout en se multipliant comme si l’on m’avait coupé non pas un bras sur deux avec un bistouri, mais avec une scie circulaire, comme à Bouddha, un éventail de bras sans cesse renaissants, sensation ahurissante qui me faisait sortir hors de moi, qui troublait mes réflexes les plus élémentaires, me désorientait, me déséquilibrait et me faisait perdre jusqu’à la notion exacte de ma dimension corporelle.

La fièvre, l’épuisement, la bouteille de cognac que j’avais absorbée d’un seul trait, les cahots de la route, l’horreur, l’épouvante des transbordements, les relents ou les renvois du chloroforme ou de l’huile camphrée, la faim, la fatigue, la sensation de vertige et de tomber, les bombardements, les injures, les misères, la canonnade de l’attaque, les bombes, les explosions, les revenez-y de la bataille, le tir des mitrailleuses allemandes qui nous massacraient dans les barbelés, l’homme que j’avais cloué d’un coup de couteau, mon bras emporté, les cris des copains, cette envie de m’en tirer et de vivre, l’exaltation, les autres, les morts et les milliers, les milliers d’autres blessés, les chirurgiens au milieu desquels je m’étais débattu, le sang qui pissait, le froid qui me gagnait et la peur soudaine, la frousse intense de crever là, sur mon brancard, la trouille de m’endormir, de m’évanouir et de passer sans m’en apercevoir, la terreur d’être oublié, tout cela me donnait le délire, et j’ai dû hurler, appeler au secours, crier de toutes mes forces dans la riche et belle demeure ecclésiastique endormie, ou tout au moins je me l’imaginais. Mais, peut-être, quand je m’imaginais crier de toutes mes forces, je devais à peine respirer ou faiblement geindre ou gémir, pouvant à peine respirer, car, en réalité, j’étais à bout. Quoi qu’il en soit, j’ai le souvenir d’avoir livré une lutte farouche, longue et sournoise, mais aussi brutale que possible pour ne pas perdre entièrement conscience, pour ne pas me rendre, pour échapper au coma.

I - ÉLABORATION DU PLAN DE RÉDACTION (pas noté, pas corrigé, mais nécessaire – voir modèle page 12, recueil partie 2)

ID – Dans cet extrait de « J’ai saigné », Cendrars décrit son état marqué par L’AGITATION ET LE DÉLIRE.

   Champ lexical 1 : _________________________________[pic 1]

IP1 –   D’une part, il __relate sa peur de mourir. _________________________

_______________________________________________[pic 2]

En effet, la nouvelle met en scene un homme gravement blesser plonger dans un delire en attendant qu’il soit pris en charge. _____________________________________

En

Champ lexical 2 : _________________________________[pic 3]

IP2 – D’autre part, il _exprime une douleur abominable suivi de  fievre_._____________________________

_______________________________________________[pic 4]

En effet, suivant l’amputation, Blaise Cendras éprouve des symptômes de fièvre, et de délire engendrer par la perte de sang, et l’épuisement. ________________________________________

P1 – la trouille de m’endormir, de m’évanouir et de passer sans m’en apercevoir, la terreur d’être oublié

P2 – les morts et les milliers, les milliers d’autres blessés

(P3) -

P1 – dont l’étonnante présence se révélait, se manifestait, se faisait sentir dans les douleurs exorbitantes qui poussaient de mon moignon

P2 – grandissaient, se ramifiaient, me tiraillaient en tous sens, me faisaient me tordre comme si j’avais été consumé par un brasier intérieur

(P3) –

II - RÉDACTION

(600 à 700 mots – Rédigez à double interligne – relisez-vous méticuleusement en plusieurs étapes – indiquez le nombre de mots, merci)

             

 

Aujourd'hui encore, les auteurs du début du 20e siècle inspirent de nombreux romanciers grâce à la raréfaction des conflits de guerre et leur impact auprès de la société. La nouvelle « J’ai saigné », est extraite du recueil « La vie dangereuse » publié en 1938, relate le passage de la vie de Blaise Cendrars, l’auteur, durant la Première Guerre mondiale où il subit une amputation de la main droite. Ce court extrait du récit autobiographique rapporte à son arrivée à l’hôpital où il se retrouve seul et abandonné dans le grand hall d’un vieil édifice : désespéré qu’on vienne enfin le chercher et où il décrit son état marqué par l’agitation et le délire. D’une part, il exprime la peur de mourir. D’autre part, Cendrars illustre la douleur abominable suivie de fièvre qu’il ressent.

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