Innovation produit : Le marché du yaourt

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TD 2 : innovation produit

1. Quel est le concept-produit ici ?

Un yaourt faisant découvrir des saveurs d’ailleurs.

1. Déterminez chacun de profils-types de consommateurs qui pourraient correspondre, selon vous, aux 5 catégories présentés par Rogers pour expliquer la diffusion d’une innovation (travaux poursuivis par Moore)

Profil type global : personne voulant goûter des saveurs atypiques, avec une tendance pour la ménagère de 40 à 50 ans qui s’occupe encore majoritairement des courses

Lassi Indien : yaourt à boire donc pour un usage très nomade, d’origine asiatique méridionale ou intéressé par la découverte de cette culture, et pouvant avoir un attrait pour la cuisine

Laban Libanais : attrait pour la cuisine, d’origine orientale

Ayran turque : boisson salée, à consommer pendant les repas ou pour pendant l’apéritif. Profil homme faisant tout de même attention à sa santé (propriété détox du produit)

Skyr islandais : texture plus épaisse, se consomme traditionnellement au petit déjeuner mais pouvant servir à la préparation de l’apéritif également. Public s’occupant de la cuisine, majoritairement féminin

Straggisto grec : texture plus épaisse pouvant servir pour l’apéritif. Adepte de l’apéritif simple ou avec plus de préparation (majoritairement féminin donc)

1. Quelle menace pourrait peser, d’après vous, sur le marché des yaourts à l’avenir et comment les fabricants pourraient-ils s’y adapter ? Préparez vos arguments pour participer au débat qui aura lieu en TD.

Pour la marque :

• Proximité entre Straggisto et Skyr dans la cible : risque de cannibalisation
• Des goûts trop atypiques qui ne seraient pas accepter par les consommateurs

Pour le marché : un marché en baisse de régime (-2,1% en volume et -2,5% en valeur en 2017)

• Une forte concentration d’acteur en France : Danone, Nestlé et Yoplait représente 80% du marché

• Activité de fusion et acquisition de ces groupes maintiennent leur position
• Menace au niveau verticale : dépendance de certains producteurs face au quasi- oligopsone

• Un marché concurrencé par une offre indirecte de yaourt spécifique : yaourt à boire pour enfant, yaourt plus technique pour les adultes…

• Une concurrence également des MDD qui proposent de plus en plus de référence

• Solution

• Prendre la tendance déjà bien établie du bio et de l’amincissant

• Extension de gamme horizontale : créer de nouvelle référence avec une identité bien définie
• Extension de gamme verticale ascendante : créer une gamme plus « qualitative » justifiant un surcoût

• (au niveau de l’entreprise) : devenir leader sur une micro-niche avant de s’exporter sur le grand public pour éviter le gouffre de Moore

1. Pour 10 produits nouveaux que vous rechercherez par vous-même, déterminez s’ils relèvent d’une réelle innovation selon la classification de Schumpeter (cf poly) et trouvez de quel type d’innovation il s’agit (cf le continuum vu en CM). Vous pouvez les présenter ous forme de tableau avec des illustrations de produit nouveau avec les autres membres du groupe. Quel est leur risque de tomber dans le gouffre de Moore ?

Produits du concours Lépine 2021

1. Paillasson pour fauteuil roulant : Tapis autonettoyant pour essuyer les roues de fauteuil roulant

• Au sens schumpétérien, il ne s’agit pas d’une réelle innovation mais plutôt d’une adaptation d’un produit quotidien pour les PMR
• Produit s’adressant à un marché de niche

1. Machine à café jumelée avec un écran connecté pour les professionnels de transports de personnes avec chauffeur (VTC,Taxi)

• Au sens schumpétérien, nous pouvons parler d’innovation de débouchés, en vendant ce nouveau produit à une cible que les machines à cafés ne ciblaient pas avant mais aussi il existe une possibilité d’exporter leproduità des chauffeurs de taxi/ VTC du monde entier.
• Micro-marketing, car en prenant l’exemple de la France, il y’a 26000 chauffeurs de taxis/VTC dont 19000 en Ile-de-France

1. Dispositif pour l’interception d’insectes rampants pour meuble et lit : Piège qui rend la literie inaccessible aux punaises de lit.

• Au sens schumpétérien, nous pouvons parler d’innovation de produit ; car ce produit n’existait pas encore et peut être un succès car il peut avoir différents cœurs de cibles (Hôtels, habitants de zone à forte exposition aux punaises)

1. Dispositif de revêtement de surface et son procédé de réparation : Système de maintien intégré des bordures de sols amortissants pour les aires de jeux.

• C’est une innovation de procédé au sens schumpétérien car c’est une nouvelle méthode de fabrication des sols pour les aires de jeux et cela va permettre plus de confort, de sécurité et moins de risques aux enfants qui vont jouer.
• Ce produit comme les précédents peut tomber dans le gouffre de Moore, mais celui-ci est peut-être le plus complexe des 5 produits de Lépine cité car il doit répondre à différentes normes, et s’adresse qu’à des structures particulières qui est un marché de niche avec un niche à faible population.

1. Easy Chain : Appareil de remise en place des chaînes de vélos

• Au sens schumpétérien, c’est une innovation de produit, car cela n’existait pas jusque-là et il amène une amélioration significative à un produit déjà existant (vélo).
• Ce produit est personnellement mon préféré, et il est celui qui je pense peut rencontrer le plus grand succès car il s’adresse à une majorité de personnes qui font du vélo (loisir, moyen de transports, sport…) et s’avère être très utile car il arrive fréquemment que les chaînes déraillent et que nous ne puissions pas les remettre ou alors en se salissant.
• Médaille d’or du Concours Lépine 2021

1. Bague Aeklys : bague intégrant une puce NFC pour remplacer clé et carte bancaire, sans batterie donc autonome

• Innovation incrémentale ou une amélioration à 50% : c’est un usage nouveau qui a le potentiel pour devenir une innovation de rupture, dans le sens où les possibilités sont extrêmement larges. Avec ce produit, nous pourrions nous affranchir des serrures à clé, des cartes bancaires et tous documents d’identité, qui se trouveraient stockés dans la bague.
• Le risque de tomber dans le gouffre de Moore est grand car ces possibilités là sont également présentes sur les téléphones portables embarquant une puce NFC.

1. Gel express : dispositif de solution désinfectante

• Amélioration incrémentale (innovation incrémentale au sens schumpétérien) : amélioration du distributeur de gel hydroalcoolique
• Gouffre de Moore : risque moyen car potentiel de lancement et de croissance élevé pendant la période de pandémie, déclin sûrement brutal en sortie de crise mais maturité et stagnation à un plateau bas (car demande moins diversifiée) et retour à une clientèle plus spécifique (hôpitaux, cantines…)

1. Jobstable : table basse transformable en poste informatique

• Innovation de rupture ou perturbatrice en fonction du marché : sur le marché du PC, ce concept reste encore très marginal car très peu exposé au grand public. Sur le marché de la télévision, il pourrait à terme remplacer nos postes pour une intégration plus discrète, plus ergonomique et un gain de place conséquent (allier ergonomie et grand écran)
• Gouffre de Moore : le risque est assez conséquent car il pourrait arriver bouleverser trop vite les habitudes des consommateurs qui ne sont peut-être pas encore prêt à faire confiance à une technologie de ce type. Ce concept a pourtant beaucoup d’avenir.

1. BMW ix : voiture connectée pouvant changer de couleur

• Innovation incrémentale : changement sensible pouvant être utile sans révolutionner l’industrie.
• Innovation de rupture avec l’introduction de la conduite assistée (et non autonome car la législation française l’interdit)
• Gouffre de Moore : risque minime car le concept de voiture autonome est latent dans l’esprit collectif depuis un certain moment.

1. Téléviseur 3D (prototype lancé il y a 5 ans) :

• Innovation incrémentale : amélioration à 75% car technologie dans l’air du temps avec la sortie à l’époque d’Avatar au cinéma qui avait dépassé toutes les attentes.
• Gouffre de Moore : la différence pour ce produit c’est que l’on connait déjà l’issue, le concept est tombé dans le gouffre de Moore. Le problème a été le lancement du concept alors que la technologie n’était pas encore assez avancée. La 3D nécessite d’une part de grand écran pour percevoir tous les détails, qui n’était pas en adéquation avec la taille des écrans à cette époque (également aujourd’hui d’ailleurs). D’autre part, cette technologie fonctionne avec des lunettes, une contrainte assez gênante pour les consommateurs qui ne désirait pas avoir à mettre des lunettes tous les soirs pour pouvoir bénéficier de la technologie.

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