Fuir pour vivre

Durant plusieurs années, Selma, 23 ans, défendait les droits des femmes dans son pays natal, l’Algérie. Elle croyait au fait que les femmes ont le droit à une place égalitaire telle que celle des hommes (comparaison), dans la société. Son père et sa mère eurent longtemps de nombreuses disputes, puisque sa mère croyait en elle et désirait que sa fille aille à l’Université. Elle savait que les études allaient lui porter secours (personnification) et que plus tard, Selma lui en serait reconnaissante. Cependant, son père et son frère ne comprenaient pas ses désirs. Ils ne voyaient pas le rôle que la femme devait exercer dans la société de la même façon qu’elle. Ils ne faisaient que la décourager, lui nuire, l’embêter, la juger (accumulation). Ils avaient honte d’elle et de toutes ses idées idéalistes. Une journée, lorsqu’elle revenait chez elle, son frère était déjà là avec son copain, Amine, un beau grand jeune homme, avec les cheveux et les yeux si noirs, que sa peau lui parut presque pâle. Selma ne l’avait jamais remarqué de telle sorte. Amine et Selma se revirent le lendemain, et le surlendemain. Ils commencèrent à vraiment s’apprécier et crurent vivre une de ces belles histoires d’amour.

Cela faisait presque 5 ans qu’ils se fréquentaient. Amine et Selma n’avaient pas toujours été d’accord sur tous les points de leur relation, mais s’aimaient malgré tout. Un matin lorsque l’astre du jour (périphrase) pointait son bout du nez (personnification), Amine alla souhaiter bon matin à Selma et lui apporta en même temps que son petit-déjeuner, une bague de mariage. Quelques secondes après la demande, Amine dit à Selma qu’elle savait ce dont cela impliquait : qu’elle allait devoir se voiler pour être une vraie femme. Cette phrase avait sonné si haineuse dans la voix d’Amine, mais en même temps dite avec tant de gentillesse (antithèse). Selma dit à Amine qu’elle devait y réfléchir.

Elle s’est répétée au moins mille fois cette phrase (hyperbole) qui l’avait tant perturbée. Depuis si longtemps, elle désirait vivre selon ses valeurs et ses convictions et elle avait l’impression que si elle acceptait cette condition, il ne s’empêcherait pas par la suite de la restreindre encore plus pour qu’elle ne soit, au final, plus rien, plus sa femme, plus une femme, plus un être à part entière (gradation descendante), seulement l’ombre d’elle même, manipulée et sous l’emprise d’un être qui se croyait supérieur. Elle en parla donc à sa mère, cette femme qui oui avait aimé un homme, son père, mais qui n’était malheureusement plus celui dont elle avait rencontré, il y a de cela 35 ans. Elle écouta sa fille, les yeux pleins d’eau, le visage se démolissant, mais en restant rigide. Elle ne voulait pas l’influencer de quelconque manière, mais elle lui fit réaliser qu’elle ne vivait pas dans une relation saine.

Selma prit sa décision. Ce dont elle redoutait le plus n’était point la réaction d’Amine lorsqu’elle pensait lui annoncer, mais bien celle de son père, car elle savait qu’il verrait cela comme un signe de déshonneur, de honte familiale, de dégoût envers elle (gradation descendante). Selma demanda à son fiancé d’aller la rejoindre à un café. Étrangement, elle se dit que s’ils étaient dans un endroit avec beaucoup de personnes, sa réaction allait

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