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Expression Ecrite sur la révolution Numérique

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Par   •  28 Mars 2014  •  1 269 Mots (6 Pages)  •  935 Vues

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[Alinéa] Dans Une Apologie des Oisifs, R. L. Stevenson, au XIXe siècle, présente la conversation

comme un art bien moins rigide que l’austère littérature et plus nécessaire que tout à la vie

en société [thème cerné]. À notre époque d’ailleurs, dans une interview donnée au magazine Le

Point, Chantal Thomas fait l’éloge de la conversation en face-à-face et de ses possibilités. De même,

le peintre surréaliste belge, René Magritte, dans son tableau intitulé L’Art de la Conversation, montre

tous les pouvoirs de l’échange oral, qui non seulement rompt les solitudes mais crée un idéal commun.

Philippe Breton, quant à lui, dans un article intitulé Internet une fausse révolution ?, dénonce l’illusion

d’une communication transparente avec la révolution numérique. Enfin, Daniel Glattauer, dans son

roman Quand souffle le Vent du Nord , renouvelle le thème romanesque de la rencontre amoureuse

grâce aux échanges électroniques entre ses deux protagonistes [présentation rédigée des quatre

documents]. Mais l’arrivée des nouvelles technologies de la communication met-elle en danger cette

pratique traditionnelle fortement liée à la sociabilité [problématique posée] ? L’étude préalable des

principales caractéristiques de la conversation conduira à dégager ensuite son utilité ; on pourra alors

recenser les dangers que les nouvelles technologies de la communication font courir à cette pratique

sociale traditionnelle [annonce des trois parties].

[On saute une ligne après l’introduction.]

[Alinéa] Il convient d’abord de définir les caractéristiques de la conversation traditionnelle

[accroche à la 1re partie].

[Alinéa] Tous affirment qu’elle est d’abord un échange, c’est-à-dire qu’elle met en jeu plusieurs

voix, qu’elle est, sinon polyphonie, du moins dialogue. Autrement dit, la présence de l’autre est

indispensable. Ainsi, l’interview de Chantal Thomas nécessite deux intervenants : le journaliste de

l’hebdomadaire Le Point et l’essayiste elle-même, et s’affirme d’emblée comme un modèle possible de

conversation. La figure de la dualité est reprise aussi dans le roman de Glattauer où les personnages

d’Emmi et de Léo ont leurs répliques propres clairement signifiées par leur répartition sur la page,

le roman cherchant à restituer cet échange en duo. Dans le tableau de Magritte, deux silhouettes

semblent absorbées dans la conversation, peut-être d’ailleurs contraintes à cet échange dans un

environnement quasi désertique qui met bien en valeur la nécessité d’être deux pour discuter.

[Alinéa] La conversation se définit aussi comme un cheminement imprévu, sous peine de

perdre de sa spontanéité. Cette part de hasard est clairement revendiquée par C. Thomas qui préfère

une conversation à bâtons rompus qu’une interview en bonne et due forme. L’absence de préparation

est particulièrement bien illustrée dans le dialogue entre Emmi et Léo, les deux protagonistes du

roman. En effet, leur discussion repose sur trois erreurs successives d’Emmi qui confond Like, son

magazine et Leike, son interlocuteur forcé. Plus qu’imprévisible, la conversation, chez le peintre surréaliste,

devient carrément improbable : les deux silhouettes semblent converser dans un environnement

désertique, voué au silence. D’une certaine manière, elle surprend. L’autre composante indispensable

est le silence qui peut éventuellement se glisser entre les interlocuteurs, silence revendiqué aussi bien

par C. Thomas que par Magritte, comme étant le moyen de mettre en valeur la parole, de lui donner

une résonance.

[Alinéa] Enfin, toute conversation repose sur des conventions admises. Ainsi, tous les auteurs

affirment la présence physique comme incontournable dans tout échange, c’est même ce qui en fait

la richesse. Le tableau de Magritte illustre parfaitement cette idée puisque l’environnement est hostile,

fait de sable et de pierre : la double présence des interlocuteurs, même de taille réduite, signale

bien le réconfort qu’ils trouvent dans la conversation, comme s’il s’agissait, ensemble, de faire face à

une réalité proche du chaos. Chantal Thomas, quant à elle, va plus loin : tout échange est forcément

charnel, et prend même une dimension érotique, soulignant ainsi l’omniprésence du corps. Quant à

P. Breton, il dénonce ceux qui rêvent d’une communication désincarnée au sens premier du terme et

affirme que la dimension purement physique de l’échange ne peut être effacée.

[Alinéa] Mais par-delà les composantes inhérentes à la conversation, quels bénéfices apporte-telle?

[Alinéa]

...

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