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Exemple de fiche de lecture

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Par   •  3 Octobre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 423 Mots (6 Pages)  •  424 Vues

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  • Fiche de lecture –

1ere partie : Eléments constitutifs et synthétiques du texte :

Auteur de l’article : Véronique TIBERGE

Coordinateurs du livre/ de la revue :

Livre/ revue accueillant l’article : EJE n°8

Date de parution : décembre 2007/janvier 2008

Editeur : TPMA

Lieu d’édition : Savigny sur Orge

Numéros de page de l’article : 22 - 25

Une présentation globale 

Auteur :  Véronique TIBERGE est éducatrice de jeunes enfants depuis treize ans sur le terrain et deux ans en tant que responsables techniques au sein de deux crèches parentales lors de la parution de l’article. Elle souligne et insiste sur l’importance du journal de bord au sein de la crèche.

Mots-clés

Journal de bord ; crèche ; famille ; enfant ; professionnel(le)s ; parentalité

Principaux points d’intérêts de l’article et de l’ouvrage

Le journal de bord doit être écrit pour le plaisir et non par contrainte. Son contenu doit être inventif et créatif tant pour la durée et captiver. Créativité dans la forme et le style composant au bout du compte un livre d’histoire, d’un lieu, le livre d’une aventure écrite à multiples mains. Il contient l’essence, le sens et la continuité d’une crèche. Il poussera le professionnel et les autres à prendre conscience de la place essentielle de l’écriture dans la pratique professionnelle. Prenez un gros cahier à spirales, joli et résistants, de ces cahiers au papiers lisse et doux qui donne envie d’écrire. Exposé aux regards, accessible, attirant, ouvert. Dans un lieu de passage, mais un lieu où l’on peut s’arrêter aussi. Ce journal doit résolument s’enraciner dans le plaisir d’écrire, de dire, de lire. C’est en écrivant que l’on apprend à écrire. Chacun doit se sentir autorisé (auteur) et reconnu dans ses écrits et sa parole. Pour rendre cet écrit vivant, pensez à l’anecdotique plutôt qu’aux généralités. Rien ne rend plus heureux un parent que de retrouver le prénom de son enfant au milieu d’un texte personnel qui relate les activités de la matinée…Cet enfant est regardé, cet enfant est nommé comme individu au sein d’un collectif, regardé donc reconnu. Servez-vous de ce journal pour repérer les enfants dont on ne parle jamais.  Cette écriture-là n’est pas celle de l’évaluation. Inscrite d’abord dans le plaisir et dans le partage, elle est gratuite. Inscrite dans le quotidien, dans l’habitude, dans le banal presque, elle est surtout désacralisée et renouvelée dans l’éphémère. Ce que vous écrivez aujourd’hui, vous ne l’écrivez pas demain, ce que vous pensez ce jour, vous ne le penserez plus demain, ou plus tout à fait pareil… Les écrits restent, mais s’ils sont datés et signés, ils font acte de mémoire plutôt qu’acte de foi. Et c’est cela qui intéresse justement parce qu’ils permettent de mesurer le temps et de le maitriser un peu. Il arrive que les écrits blessent…parce que les mots parfois ne sont justes ou parce qu’ils traduisent une émotion vive du moment. Et si l’écrit blesse, il ne faut pas confondre : il est le plus souvent l’expression du conflit et non la source…et peut donc être outil de sa résolution. Ce qui est écrit est peut-être plus choisi, ce qui devait surement l’être aussi. Pris dans l’action du quotidien, ce journal marque d’abord un temps d’arrêt, une respiration. Vous arrêtez le temps et vous le prenez pour regarder ce qui se passe, ce que vous avez fait de votre matinée, de votre journée. Ce que vous avez vu et ce qui vous a permis de vous sentir agir comme professionnel(le) dans ce lieu. C’est précieux, parce que la qualité de votre travail est difficilement quantifiable tant elle est inscrite dans l’informel, l’impalpable, le relationnel, voire l’affectif. Être reconnu(e) dans sa compétence et sa qualité de professionnelle par les enfants, les parents, les collègues, c’est d’abord se reconnaitre sois même dans un espace-temps qui le permet. Le journal a l’intérêt de prendre cette mesure sans la contraindre pour autant dans la commande institutionnelle. Le journal est aussi un incroyable espace de rencontre. Vous vous confrontez, vous vous affrontez, vous discutez, vous comparez, vous admirez, vous plaisantez, vous provoquez, et parfois, vous vous amusez beaucoup. Un regard qui interroge parfois mais aussi qui rassure et qui maintient, prolonge, mais aussi qui rassure et qui maintient, prolonge, construit un lien de séparation. Les parents écrivent aussi parfois sur les autres enfants et ce regard permet d’entrer en coparentalité : chacun devient co-responsable de tous les enfants de la crèche. Bien sur le cahier ne remplace pas la parole en direct, mais il peut parfois la précéder, la différer, l’anticiper, la préparer, l’accompagner… Ce journal, c’est encore un objet extraordinaire de mémoire. Et qui dit mémoire dit continuité, culture, construction d’une identité, trace. Vous permettrez une fonction que Paul Fustier décrit sous le concept d’« espace interstitiel » et qui permet de fonder et d’inscrire une institution dans la durée. Un espace informel qui fait se rencontrer les personnes autour du mythe fondateur et nécessaire du « on se ressemble, on est pareil, on partage quelque chose de plus que la notion de service et de travail ». En permettant la continuité, le partage, la parole impliquée de chacun, dégagée de toute considération hiérarchique ou statutaire, cet outil peut aussi participer pleinement à la bonne santé d’une équipe et d’une institution, et à la bientraitance de ses usagers.

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